Amour Alien - 47

— Si j’ai bien compris, Cuueil veut toujours du sexe avec toi ?

— Oui. Ou il révélera que tu es mâle.

— Ne le fais pas. Je le dirai moi-même.

C’était bien qu’ils soient d’accord sur le fait que céder au chantage de Cuueil n’était pas une option, et préférable que la nouvelle vienne de Jo plutôt que de Cuueil. Cependant, Jo n’aurait pas dû être contraint à quoique ce soit.

— Tu crois que tout le monde sera en colère ? demanda Jo, son appréhension palpable.

Aarp aurait aimé lui affirmer de ne s’inquiéter de rien, mais en vérité, il savait qu’il n’y aurait pas que des réactions positives parmi les siens.

— Seulement certains. Pourquoi as-tu dissimulé ce que tu étais ?

Jo ouvrit la bouche, la referma.

— Je ne sais pas. J’avais peur. J’ai toujours peur.

Jo avait l’air si malheureux qu’Aarp décida qu’ils avaient assez discuté pour le moment et captura sa bouche.

Il sentit le pénis de Jo durcir contre sa cuisse. Cette absence de contrôle avait son charme. Se noyer dans le plaisir pour tout oublier semblait une bonne idée. Et en même temps, Aarp était épuisé et Jo ne paraissait pas plus en forme.

— Couchons-nous et dormons.

Attrapant Jo, il l’allongea sur les feuilles et s’installa dessus avec lui, bien qu’il préfère le sol dur, afin de le garder dans ses bras. Simplement le tenir contre lui était parfait.

                                                     *

Joël avait chaud, était frustré et soucieux, ses pensées partant dans toutes les directions et en même temps, une part de lui était heureux.

Il avait réussi à avoir une vraie conversation avec Aarp. Il avait clarifié sa relation avec l’alien. Ce n’était pas que physique entre eux. Pas comme cela avait pu l’être entre Aarp et ce maudit Cuueil, non pas qu’il sache exactement ce qui s’était passé entre eux.

Il ne voulait pas penser à eux comme ça. Cuueil était un sale type qui avait bon goût. Il ne pouvait en effet pas le blâmer de vouloir coucher avec Aarp. La méthode employée pour parvenir à ses fins était en revanche affreuse. Joël n’avait d’autre choix que de lui couper l’herbe sous le pied.

Il n’était hélas pas sûr de comment s’y prendre. Il n’y avait pas de solution miracle.

Tout ce qu’il pouvait espérer, c’est que la majorité des gens se moquerait qu’il soit en vérité un homme travesti.