Amour Alien - 45

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— Ce serait mauvais pour vous si tout le monde était au courant que Jo n’est pas ce qu’il paraît être.
Cuueil n’apprenait rien à Aarp. Et il n’était pas stupide au point de ne pas comprendre que Cuueil voulait quelque chose en échange de son silence.
— Que veux-tu ?
— Que tu me suces comme au bon vieux temps.
Aarp resta interdit. Cuueil qui lui avait toujours reproché son désir pour les personnes de même sexe était-il vraiment en train de lui faire du chantage pour des faveurs sexuelles ?
— Pourquoi ne t’efforces-tu pas plutôt de séduire ton extraplanétaire ?
— C’est long. J’ai des besoins. J’aime quand tu te mets à genoux pour moi.
Aarp regarda Jo. Il brûlait de le prendre dans ses bras, c’était tout ce qu’il voulait depuis l’instant où il avait regagné le village. Mais l’univers semblait décidé à l’en empêcher.
Ce qu’il avait découvert dans le désert, l’obligation de le rapporter à Coom, la réaction de ce dernier, la nécessité d’impliquer Saag, et maintenant ça.
— Tu as jusqu’à demain pour te décider, reprit Cuueil avant qu’Aarp ne trouve une réponse à formuler.
Il partit et Aarp ne le retint surtout pas. Il réduisit à néant la distance entre Jo et lui, l’enlaça et l’embrassa en profondeur. Il ne voulait plus penser à rien, rien d’autre que la douceur de Jo.
L’extraplanétaire fondit dans ses bras, mais dès qu’Aarp s’écarta pour le laisser respirer, il lâcha dans un murmure « attends. »
Aaarp aurait voulu continuer à entremêler leurs langues, à goûter à Jo, à ne plus réfléchir à rien.  Il s’immobilisa malgré tout, refrénant ses ardeurs.
— Cuueil… dit encore Jo.
Aarp avait une décision à prendre à son sujet. Il  ne savait juste pas laquelle. Céder à son chantage n’était pas vraiment une option, et en même temps qu’il révèle le secret de Jo ne serait pas sans conséquence.
Et pourtant, le pire, ce n’était pas ça. C’était ce vaisseau échoué dans les sables, un du même modèle que celui dans lequel étaient arrivés les extraplanétaires, celui-là vide de toute vie, mais moins endommagé, ce qui impliquait qu’en combinant les deux vaisseaux, il y avait peut-être moyen d’en avoir un en état de marche, un qui permettait aux extraplanétaires de repartir. A Jo de le quitter.