CHAPITRE 10
Korel ouvrit les yeux dans une pièce nue et vide dans laquelle il n'avait jamais mis les pieds et sut que la vieille licornéenne avait réussi l'échange. Il regarda ses mains : elles étaient larges, bleues et toutes rugueuses.
Il se leva et eut un instant de vertige. Il était vraiment beaucoup plus grand. Il espéra que Byll ne lui en voudrait pas trop d'avoir emprunté son corps. Il appréhendait le moment où l'orcéant viendrait lui demander des comptes.
La grande question était cependant de savoir si Pierrick s'apercevrait de l'échange de lui-même. En dépit des assurances de la licornéenne, Korel craignait que Byll ne révèle tout à Pierrick sans que ce dernier ait une chance de le reconnaître sous son apparence d'emprunt.
Loin du rouquin, il se sentait seul et terriblement isolé. Toutefois, il ne pouvait que s'en prendre à lui-même. C'était lui qui avait accepté le transfert d'âmes proposé par la vieille licornéenne.
C'était agréable d'être musclé et costaud, mais c'était aussi perturbant. Sa corne lui manquait et ses cheveux aussi. Heureusement, une lune serait vite passée et après cela, il serait enfin fixé sur la profondeur de l'amour de Pierrick.
Il lui sembla qu'une éternité s'écoulait avant qu'un garde ne vint lui apprendre que ses maîtres l'attendaient.
Une fois dehors, il remarqua de suite que Byll qui habitait son corps n'était pas aux côtés de Pierrick et que c'était Élissande qui s'y trouvait, ce qui l'agaça.
En voyant Rouge accourir vers lui, il réalisa qu'il avait oublié l'amitié qui l'unissait à l'orcéant. Il aurait du mal à donner le change, mais il s'y emploierait de toutes ses forces. Il ne fallait pas risquer que Rouge vende la mèche à Pierrick, rendant le transfert d'âmes inutile.
— Cela a été ? demanda Rouge.
— Oui, très bien. Et de votre côté ?
Le dragon lui rapporta la position de maître Frédérick. Étant demeuré à l'écart, Byll ne pouvait pas la connaître, mais Korel lui était au courant.
Il fit donc semblant d'apprendre que maître Frédérick ne souhaitait pas les aider et s'en désola aussitôt, à peu près certain que c'est ainsi que l'orcéant aurait réagi.
— Ne nous décourageons pas. Korel va nous conduire à un nouvel allié.
Le licornéen fut étonné : comment Byll avait-il su se servir des pouvoirs de sa corne, alors que lui-même les maîtrisait à peine ?
— Byll ?
Le dragon attendait une réaction de sa part.
— Oui, tu as raison, nous ne sommes qu'au début de notre quête, répondit Korel avec lenteur, pesant ses mots.
Prétendre être quelqu'un d'autre était épuisant.
Korel ouvrit les yeux dans une pièce nue et vide dans laquelle il n'avait jamais mis les pieds et sut que la vieille licornéenne avait réussi l'échange. Il regarda ses mains : elles étaient larges, bleues et toutes rugueuses.
Il se leva et eut un instant de vertige. Il était vraiment beaucoup plus grand. Il espéra que Byll ne lui en voudrait pas trop d'avoir emprunté son corps. Il appréhendait le moment où l'orcéant viendrait lui demander des comptes.
La grande question était cependant de savoir si Pierrick s'apercevrait de l'échange de lui-même. En dépit des assurances de la licornéenne, Korel craignait que Byll ne révèle tout à Pierrick sans que ce dernier ait une chance de le reconnaître sous son apparence d'emprunt.
Loin du rouquin, il se sentait seul et terriblement isolé. Toutefois, il ne pouvait que s'en prendre à lui-même. C'était lui qui avait accepté le transfert d'âmes proposé par la vieille licornéenne.
C'était agréable d'être musclé et costaud, mais c'était aussi perturbant. Sa corne lui manquait et ses cheveux aussi. Heureusement, une lune serait vite passée et après cela, il serait enfin fixé sur la profondeur de l'amour de Pierrick.
Il lui sembla qu'une éternité s'écoulait avant qu'un garde ne vint lui apprendre que ses maîtres l'attendaient.
Une fois dehors, il remarqua de suite que Byll qui habitait son corps n'était pas aux côtés de Pierrick et que c'était Élissande qui s'y trouvait, ce qui l'agaça.
En voyant Rouge accourir vers lui, il réalisa qu'il avait oublié l'amitié qui l'unissait à l'orcéant. Il aurait du mal à donner le change, mais il s'y emploierait de toutes ses forces. Il ne fallait pas risquer que Rouge vende la mèche à Pierrick, rendant le transfert d'âmes inutile.
— Cela a été ? demanda Rouge.
— Oui, très bien. Et de votre côté ?
Le dragon lui rapporta la position de maître Frédérick. Étant demeuré à l'écart, Byll ne pouvait pas la connaître, mais Korel lui était au courant.
Il fit donc semblant d'apprendre que maître Frédérick ne souhaitait pas les aider et s'en désola aussitôt, à peu près certain que c'est ainsi que l'orcéant aurait réagi.
— Ne nous décourageons pas. Korel va nous conduire à un nouvel allié.
Le licornéen fut étonné : comment Byll avait-il su se servir des pouvoirs de sa corne, alors que lui-même les maîtrisait à peine ?
— Byll ?
Le dragon attendait une réaction de sa part.
— Oui, tu as raison, nous ne sommes qu'au début de notre quête, répondit Korel avec lenteur, pesant ses mots.
Prétendre être quelqu'un d'autre était épuisant.
2 commentaires:
C'est trop bien de voir la réaction du vrai Korel ^__^
Merci pour l'épisode du jour, j'ai adoré voir les craintes de Korel et ses questionnements :)
Comme tu dis il en faut pour tout le monde et quelle que soit l'histoire je la suivrais avec joie car les deux me plaisent énormément ^o^
Mais n'en fait pas trop quand même et repose-toi aussi
C'est bien d'avoir différent point de vue ^^
J'ai hâte de voir la confrontation entre korel et Byll =)
Merci.
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