CHAPITRE 9
— Désolé que nous soyons séparés.
Byll aurait voulu pouvoir répondre à Rouge. Cela aurait été pratique s'il avait été capable de communiquer de la même façon, par télépathie, mais ce n'était hélas pas le cas et en présence du garde, il n'avait d'autre choix que de demeurer silencieux.
Il ne put pas regarder ses compagnons de voyage s'éloigner, l'homme en charge lui intimant de le suivre.
Il n'avait pas de fouet accroché à son ceinturon, mais Byll préféra ne pas prendre de risques et obéir. Peut-être qu'ici, ils avaient d'autres méthodes pour punir les orcéants récalcitrants...
A l'intérieur du bâtiment, il fut étonné de ne pas trouver un dortoir semblable à celui où il avait vécu, mais un long et étroit couloir qui laissait voir une série de box fermés, un peu comme dans une écurie.
Le garde lui ouvrit une des portes, lui ordonna de s'installer dedans et le laissa.
C'était comme une chambrette avec une lucarne, un lit avec matelas, couverture et oreiller, une tablette de bois fixée au mur et un pot.
Byll s'assit, abasourdi. Une pièce pour lui, un vrai couchage...
Un instant plus tard, un orcéant entra. Il était vêtu non pas d'un pagne en lambeaux, mais d'une tunique noire serrée à la taille par une bande de tissu jaune et il portait des sortes de chaussons en cuir à ses pieds.
— Je t'apporte un morceau de pain et une gourde d'eau.
— Cela ne va pas te manquer ? s'inquiéta Byll qui décidément allait de surprise en surprise.
— Hein ?
— N'est-ce pas ta part que tu me donnes ?
— Non, bien sûr que non ! Tu es tout maigre, mange donc.
Byll prit avec précaution ce qui lui était offert. L'eau était fraîche et le pain non rassis.
L'orcéant resta devant lui, attendant qu'il finisse.
Byll, la dernière gorgée bue, lui repassa la gourde, mais l'autre ne partit pas pour autant.
— D'où viens-tu ?
— De l'Est.
— Tu as de la chance de voyager.
Byll acquiesça. Sa liberté nouvellement acquise lui était précieuse, mais il avait l'impression que les orcéants de maître Frédérick étaient plutôt bien lotis : de l'intimité, de la vraie nourriture, de véritables habits...
— Comment c'est ?
— Cela ne fait pas longtemps que je suis sur les routes.
— Ah... Avant tu travaillais la terre dans un endroit comme celui-ci ?
C'était si étrange d'avoir le loisir de discuter avec un autre orcéant sans que retentisse un coup de sifflet, sans être houspillé, sans devoir se priver de manger ou de dormir.
Byll commença à évoquer ses anciennes conditions de vie, mais presque tout de suite, l'autre le coupa :
— Oui, je sais que c'est pire ailleurs, tu n'es pas le premier orcéant de passage. Ne crois pas que je me plains de mon sort, mais j'aimerai voyager.
Byll faillit lui parler de la quête qu'il avait entreprise avec Rouge, Pierrick, Korel et Élissande, puis jugea qu'il ne valait mieux pas provoquer de faux-espoirs. Maître Frédérick, tout généreux qu'il soit avec ses esclaves, ne les avait pas libérés pour autant. Leur demande d'aide ne déboucherait peut-être pas.
Byll aurait voulu pouvoir répondre à Rouge. Cela aurait été pratique s'il avait été capable de communiquer de la même façon, par télépathie, mais ce n'était hélas pas le cas et en présence du garde, il n'avait d'autre choix que de demeurer silencieux.
Il ne put pas regarder ses compagnons de voyage s'éloigner, l'homme en charge lui intimant de le suivre.
Il n'avait pas de fouet accroché à son ceinturon, mais Byll préféra ne pas prendre de risques et obéir. Peut-être qu'ici, ils avaient d'autres méthodes pour punir les orcéants récalcitrants...
A l'intérieur du bâtiment, il fut étonné de ne pas trouver un dortoir semblable à celui où il avait vécu, mais un long et étroit couloir qui laissait voir une série de box fermés, un peu comme dans une écurie.
Le garde lui ouvrit une des portes, lui ordonna de s'installer dedans et le laissa.
C'était comme une chambrette avec une lucarne, un lit avec matelas, couverture et oreiller, une tablette de bois fixée au mur et un pot.
Byll s'assit, abasourdi. Une pièce pour lui, un vrai couchage...
Un instant plus tard, un orcéant entra. Il était vêtu non pas d'un pagne en lambeaux, mais d'une tunique noire serrée à la taille par une bande de tissu jaune et il portait des sortes de chaussons en cuir à ses pieds.
— Je t'apporte un morceau de pain et une gourde d'eau.
— Cela ne va pas te manquer ? s'inquiéta Byll qui décidément allait de surprise en surprise.
— Hein ?
— N'est-ce pas ta part que tu me donnes ?
— Non, bien sûr que non ! Tu es tout maigre, mange donc.
Byll prit avec précaution ce qui lui était offert. L'eau était fraîche et le pain non rassis.
L'orcéant resta devant lui, attendant qu'il finisse.
Byll, la dernière gorgée bue, lui repassa la gourde, mais l'autre ne partit pas pour autant.
— D'où viens-tu ?
— De l'Est.
— Tu as de la chance de voyager.
Byll acquiesça. Sa liberté nouvellement acquise lui était précieuse, mais il avait l'impression que les orcéants de maître Frédérick étaient plutôt bien lotis : de l'intimité, de la vraie nourriture, de véritables habits...
— Comment c'est ?
— Cela ne fait pas longtemps que je suis sur les routes.
— Ah... Avant tu travaillais la terre dans un endroit comme celui-ci ?
C'était si étrange d'avoir le loisir de discuter avec un autre orcéant sans que retentisse un coup de sifflet, sans être houspillé, sans devoir se priver de manger ou de dormir.
Byll commença à évoquer ses anciennes conditions de vie, mais presque tout de suite, l'autre le coupa :
— Oui, je sais que c'est pire ailleurs, tu n'es pas le premier orcéant de passage. Ne crois pas que je me plains de mon sort, mais j'aimerai voyager.
Byll faillit lui parler de la quête qu'il avait entreprise avec Rouge, Pierrick, Korel et Élissande, puis jugea qu'il ne valait mieux pas provoquer de faux-espoirs. Maître Frédérick, tout généreux qu'il soit avec ses esclaves, ne les avait pas libérés pour autant. Leur demande d'aide ne déboucherait peut-être pas.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode du jour et bon début de semaine à toi ^__^
Ho ho un nouvel Orcéant entre en scène, j'espère que Rouge ne sera pas trop jaloux de l'intérêt qu'on porte à son Byll adoré :)
Je suis aussi curieuse de voir comment va se passer l'échange d'âme et si Rouge saura reconnaitre Byll lui aussi... Vivement la suite XD
J'aime bien Byll il est rafraîchissant ^^
J'ai hâte de voir l'échange =)
Bon début de semaine ;)
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