Ariel récupéra une épaisse pochette sur le bureau qu'il posa ouverte sur la table basse. Jim commença à regarder. La plupart des dessins provenait de feuilles de carnets recollées ensuite sur des papiers cartonnés. Ariel avait un don : ses croquis comme ses aquarelles étaient d'un réalisme sublime, tout en ayant une âme. Ils discutèrent longuement d'art, Ariel écrivant ses réponses à une vitesse qui dénotait d'une longue pratique.
A sa demande, Ariel lui sortit ensuite un livre de Cole Sorière dont les œuvres occupaient une belle place dans sa bibliothèque. Le bonhomme était prolifique.
Arrivé à la dernière page de son carnet, le jeune homme écrivit qu'il allait aux toilettes, puis qu'il en chercherait un autre.
Jim abandonné à lui même ouvrit le carnet achevé et le feuilleta pour regarder ses dessins. Il n'avait pas eu l'intention de lire les paroles d'Ariel, mais se reconnaissant dans un crayonné remarquablement détaillé, ses yeux dérivèrent sur les mots qui étaient écrit en face.
« Il me plaît. »
« Je ne le lui dirai pas. Ça ne sert à rien. »
Ariel revint à cet instant. Jim referma le carnet, se sentant un peu coupable de son indiscrétion, tout en étant ravi de ce qu'il avait appris et se leva pour l'embrasser.
Ses lèvres avaient un goût salé. Le jeune homme le repoussa à deux mains. Jim en fut surpris. Ariel n'avait-il pas écrit qu'il était attiré par lui, ne l'avait-il pas dessiné ?
Le jeune homme récupéra un nouveau carnet, attrapa le crayon resté sur la table et écrivit :
« Je ne veux pas pas commencer de relation amoureuse. »
— Avec moi en particulier ou en général ?
« Tout le monde finit par se lasser que je ne puisse parler qu'un crayon à la main. »
C'est vrai que c'était particulier. Écrire prenait plus de temps qu'un échange de vive-voix, mais Jim s'y était habitué de suite. Ariel maniait son crayon avec efficacité et son écriture était facile à lire.
— Tu pourrais au moins me donner une chance.
Ariel secoua la tête.
— Nous contenter de coucher ensemble ? suggéra Jim en même temps qu'une petite voix en lui le prévenait que cela ne lui suffirait pas. Le jeune homme roux le fascinait trop pour cela : son coup de crayon, ses mouvements gracieux, ses sourires, sa simplicité...
Ariel refusa d'un signe de tête.
Jim ne poursuivit pas dans cette voie parce qu'il voulait quelque chose de profond et non de purement sexuel.
— Soyons amis, tenta-t-il.
Ariel lui fit encore non.
C'était vraiment difficile de négocier avec lui. L'autre fois sur la plage, pour son cadeau, cela avait été pareil.
— Pourquoi ?
« Parce que je ressens plus que ça. »
Jim laissa échapper un grognement frustré. Ariel se dérobait à lui avec une logique qui ne tenait pas la route.
— Que proposes-tu alors ? Que nous fassions comme si nous ne nous étions jamais rencontrés ? Cela ne me convient pas du tout. D'accord, tu es muet, et moi, j'ai quinze ans de plus que toi, mais puisqu'on est attiré l'un par l'autre, ne pourrait-on au moins essayer ?
Ariel se mordit la lèvre et écrivit d'une main hésitante :
« J'ai beau faire, cela se termine toujours mal. Dès qu'il s'agit de voir du monde. Et dans l'intimité aussi, pendant l'amour, comme je ne peux émettre aucun son. »
— Tu es sorti avec des imbéciles, voilà tout.
Ariel lui sourit et Jim, l'attrapant par les épaules, captura sa bouche. Cette fois, le jeune homme se laissa faire.
A sa demande, Ariel lui sortit ensuite un livre de Cole Sorière dont les œuvres occupaient une belle place dans sa bibliothèque. Le bonhomme était prolifique.
Arrivé à la dernière page de son carnet, le jeune homme écrivit qu'il allait aux toilettes, puis qu'il en chercherait un autre.
Jim abandonné à lui même ouvrit le carnet achevé et le feuilleta pour regarder ses dessins. Il n'avait pas eu l'intention de lire les paroles d'Ariel, mais se reconnaissant dans un crayonné remarquablement détaillé, ses yeux dérivèrent sur les mots qui étaient écrit en face.
« Il me plaît. »
« Je ne le lui dirai pas. Ça ne sert à rien. »
Ariel revint à cet instant. Jim referma le carnet, se sentant un peu coupable de son indiscrétion, tout en étant ravi de ce qu'il avait appris et se leva pour l'embrasser.
Ses lèvres avaient un goût salé. Le jeune homme le repoussa à deux mains. Jim en fut surpris. Ariel n'avait-il pas écrit qu'il était attiré par lui, ne l'avait-il pas dessiné ?
Le jeune homme récupéra un nouveau carnet, attrapa le crayon resté sur la table et écrivit :
« Je ne veux pas pas commencer de relation amoureuse. »
— Avec moi en particulier ou en général ?
« Tout le monde finit par se lasser que je ne puisse parler qu'un crayon à la main. »
C'est vrai que c'était particulier. Écrire prenait plus de temps qu'un échange de vive-voix, mais Jim s'y était habitué de suite. Ariel maniait son crayon avec efficacité et son écriture était facile à lire.
— Tu pourrais au moins me donner une chance.
Ariel secoua la tête.
— Nous contenter de coucher ensemble ? suggéra Jim en même temps qu'une petite voix en lui le prévenait que cela ne lui suffirait pas. Le jeune homme roux le fascinait trop pour cela : son coup de crayon, ses mouvements gracieux, ses sourires, sa simplicité...
Ariel refusa d'un signe de tête.
Jim ne poursuivit pas dans cette voie parce qu'il voulait quelque chose de profond et non de purement sexuel.
— Soyons amis, tenta-t-il.
Ariel lui fit encore non.
C'était vraiment difficile de négocier avec lui. L'autre fois sur la plage, pour son cadeau, cela avait été pareil.
— Pourquoi ?
« Parce que je ressens plus que ça. »
Jim laissa échapper un grognement frustré. Ariel se dérobait à lui avec une logique qui ne tenait pas la route.
— Que proposes-tu alors ? Que nous fassions comme si nous ne nous étions jamais rencontrés ? Cela ne me convient pas du tout. D'accord, tu es muet, et moi, j'ai quinze ans de plus que toi, mais puisqu'on est attiré l'un par l'autre, ne pourrait-on au moins essayer ?
Ariel se mordit la lèvre et écrivit d'une main hésitante :
« J'ai beau faire, cela se termine toujours mal. Dès qu'il s'agit de voir du monde. Et dans l'intimité aussi, pendant l'amour, comme je ne peux émettre aucun son. »
— Tu es sorti avec des imbéciles, voilà tout.
Ariel lui sourit et Jim, l'attrapant par les épaules, captura sa bouche. Cette fois, le jeune homme se laissa faire.
3 commentaires:
Merci pour cet épisode, j'ai adoré voir la réaction de Jim face aux refus d'Ariel mais cela se finit sur une note positive avec ce nouveau baiser ^__^
Je me suis dit qu'avec la pause, c'était mieux de ne pas s'arrêter sur un affreux suspense... Après, il y a pas mal de choses à résoudre entre ces deux-là.
Ariel me fait de la peine à avoir tellement peur à l'avance que leur histoire finisse mal :(
S'il vous plaît, faites que tu ne l'ais pas trop fait souffrir par la suite ^^
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