Dillon erra au hasard dans les rues, s'éloignant de plus en plus de l'appartement, avant de finalement s'installer sur un banc faiblement éclairé. Un coup d'œil à sa montre qu'il avait depuis le collège lui apprit qu'il n'était jamais que deux heures du matin et trois minutes. La nuit promettait d'être longue. Il n'avait jamais imaginé se retrouver à la rue et n'avait pas la moindre idée de quoi faire. Demain, il avait cours à la fac. Les examens finaux approchaient et normalement il décrocherait bientôt sa licence... Mais que ferait-il avec ? Aucune idée. Dillon croisa les bras contre son torse. Malgré sa veste de mi-saison – il n'en avait pas d'autre – il faisait frais. Pourrait-il convaincre Vivianne de le reprendre ? Dillon passa la nuit à se poser des questions sans arriver à aucune solution.
Au matin, il se rendit à la fac et suivit les cours comme si de rien n'était. A midi, toutefois, il s'endormit d'épuisement sur une chaise dans un couloir. Et, à la fin de la journée de cours, il n'était pas plus avancé sur la marche à suivre.
D'habitude, il rentrait immédiatement après, pour s'occuper des lessives, des courses et du ménage, mais aujourd'hui, il n'avait pas à se presser, il n'était pas le bienvenu à l'appartement. C'était une sensation de liberté plus angoissante qu'autre chose. Il se rendit à la bibliothèque où il attendit qu'un ordinateur se libère pour chercher sur internet une réponse. Il n'en trouva pas vraiment. Il se voyait mal exposer à quiconque ce qui lui avait valu d'être mis à la porte de chez lui. Il avait trop honte pour ça. Il existait à priori des centres d'hébergement, mais ces derniers étaient surchargés. Autrement, trouver un boulot sans avoir de logement semblait plus qu'ardu. Dillon libéra l'ordinateur pour la personne qui s'impatientait derrière lui, puis dans un bout de de couloir désert regarda la somme que Vivianne lui avait donné. 200 euros, c'était peu et beaucoup à la fois. S'il logeait à l'hôtel, son pécule fondrait comme neige au soleil. Par contre, il pouvait se nourrir un certain temps avec. Ce serait bientôt l'été et dormir dehors emmailloté dans son duvet ne devrait pas être trop inconfortable.
Pendant huit jours, Dillon se débrouilla comme ça, se nourrissant de pain et de fromage, se nettoyant comme il pouvait au lavabo avec un gant, dans les toilettes de la fac, en soirée, quand la majeure partie des étudiants étaient rentrés.
Ne se voyant pas continuer comme ça, il osa retourner à l'appartement, mais Vivianne lui fit une scène terrible, le rejetant plus violemment encore. « Sale sodomite ! » furent ces derniers mots avant de claquer à nouveau la porte sur lui.
Dillon comprit que c'était sans espoir et se mit sérieusement à la recherche d'un emploi, mais fut vite confronté à son absence de domicile.
Au matin, il se rendit à la fac et suivit les cours comme si de rien n'était. A midi, toutefois, il s'endormit d'épuisement sur une chaise dans un couloir. Et, à la fin de la journée de cours, il n'était pas plus avancé sur la marche à suivre.
D'habitude, il rentrait immédiatement après, pour s'occuper des lessives, des courses et du ménage, mais aujourd'hui, il n'avait pas à se presser, il n'était pas le bienvenu à l'appartement. C'était une sensation de liberté plus angoissante qu'autre chose. Il se rendit à la bibliothèque où il attendit qu'un ordinateur se libère pour chercher sur internet une réponse. Il n'en trouva pas vraiment. Il se voyait mal exposer à quiconque ce qui lui avait valu d'être mis à la porte de chez lui. Il avait trop honte pour ça. Il existait à priori des centres d'hébergement, mais ces derniers étaient surchargés. Autrement, trouver un boulot sans avoir de logement semblait plus qu'ardu. Dillon libéra l'ordinateur pour la personne qui s'impatientait derrière lui, puis dans un bout de de couloir désert regarda la somme que Vivianne lui avait donné. 200 euros, c'était peu et beaucoup à la fois. S'il logeait à l'hôtel, son pécule fondrait comme neige au soleil. Par contre, il pouvait se nourrir un certain temps avec. Ce serait bientôt l'été et dormir dehors emmailloté dans son duvet ne devrait pas être trop inconfortable.
Pendant huit jours, Dillon se débrouilla comme ça, se nourrissant de pain et de fromage, se nettoyant comme il pouvait au lavabo avec un gant, dans les toilettes de la fac, en soirée, quand la majeure partie des étudiants étaient rentrés.
Ne se voyant pas continuer comme ça, il osa retourner à l'appartement, mais Vivianne lui fit une scène terrible, le rejetant plus violemment encore. « Sale sodomite ! » furent ces derniers mots avant de claquer à nouveau la porte sur lui.
Dillon comprit que c'était sans espoir et se mit sérieusement à la recherche d'un emploi, mais fut vite confronté à son absence de domicile.
2 commentaires:
Prenant en compte que c'est déprimant, l'épisode de demain, du même acabit, sera un peu plus long pour nous amener au point où les choses vont commencer à s'arranger.
Merci pour cet épisode, c'est bien de voir la réalité de la vie à travers les mésaventures de Dillon, rien n'est tout rose ^^"
Hâte de lire l'épisode de demain :)
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