Vivianne, le visage déformée par une grimace de dégoût, lui enjoignit encore de partir. Craignant que Violetta et Virginia ne se réveillent et soient informées de la situation dans laquelle il avait été surpris, Dillon s'habilla.
Elle lui intima une fois de plus de filer. Dillon essaya d'argumenter, mais il se tut de lui-même. Rien de ce qu'il disait n'était très convainquant avec sa carotte à la main.
Poussé par ses mots, il alla dans le vestibule avec son duvet et son légume qu'il dut fourrer dans son sac de vêtements rangé dans le placard.
— Mets ta veste, enfile tes chaussures et ouste ! Je ne veux plus te voir, jamais ! Je ne sais déjà pas comment je pourrais oublier cette affreuse image de toi avec ce... en toi.
— Et mon père... avança Dillon, en désespoir de cause.
— Mieux vaut pour toi qu'il ne sache pas, tu ne crois pas ? Il le prendrait mal, tu le sais parfaitement.
Vivianne ouvrit la porte. Dillon ne voulait pas partir, mais il aperçut Violetta et Virginia dans le salon, encore toutes endormies, comme deux anges tombés du lit dans leurs belles chemises en soie.
Il ne voulait pas entendre la manière dont Vivianne allait leur expliquer la situation, alors il franchit le seuil. Vivianne fourragea dans son portefeuille et lui tendit une liasse de billets.
— Je suis une bonne chrétienne. Prends ça, débrouille toi avec et surtout ne remets plus les pieds ici ! Ne t'approche plus de l'immeuble !
C'était un cauchemar dont il allait se réveiller. Dillon prit ce qui lui était donné, presque machinalement. La porte claqua sur lui.
C'était la réalité, comprit Dillon. Il était debout sur le pallier de l'appartement dans lequel il avait toujours vécu, au beau milieu de la nuit, à ses pieds deux sacs - l'un contenant ses maigres possessions, l'autre ses cours - et dans la main, un peu d'argent.
Il rangea les billets, puis plutôt que de prendre l'ascenseur, il choisit l'escalier pour descendre les sept étages. Il ne savait pas où aller. Il n'avait nul ami, nul endroit où se réfugier temporairement. Il sortit néanmoins de l'immeuble. La fraîcheur nocturne de l'air le frappa. Il avança, jetant dans la première poubelle venue la carotte qui était la cause de tout.
Dans la lumière d'un lampadaire, un mouvement sur la façade de l'immeuble d'en face l'interpella. Il leva la tête, curieux de savoir qui aérait son linge à pareille heure. Cependant, ce n'était pas une couette, c'était une espèce de corde qui pendait du dernier étage. Il la regarda un moment, intrigué, puis finit par s'éloigner. C'était insolite et inquiétant et il avait déjà assez de problèmes comme cela, sans aller en chercher de supplémentaires.
Elle lui intima une fois de plus de filer. Dillon essaya d'argumenter, mais il se tut de lui-même. Rien de ce qu'il disait n'était très convainquant avec sa carotte à la main.
Poussé par ses mots, il alla dans le vestibule avec son duvet et son légume qu'il dut fourrer dans son sac de vêtements rangé dans le placard.
— Mets ta veste, enfile tes chaussures et ouste ! Je ne veux plus te voir, jamais ! Je ne sais déjà pas comment je pourrais oublier cette affreuse image de toi avec ce... en toi.
— Et mon père... avança Dillon, en désespoir de cause.
— Mieux vaut pour toi qu'il ne sache pas, tu ne crois pas ? Il le prendrait mal, tu le sais parfaitement.
Vivianne ouvrit la porte. Dillon ne voulait pas partir, mais il aperçut Violetta et Virginia dans le salon, encore toutes endormies, comme deux anges tombés du lit dans leurs belles chemises en soie.
Il ne voulait pas entendre la manière dont Vivianne allait leur expliquer la situation, alors il franchit le seuil. Vivianne fourragea dans son portefeuille et lui tendit une liasse de billets.
— Je suis une bonne chrétienne. Prends ça, débrouille toi avec et surtout ne remets plus les pieds ici ! Ne t'approche plus de l'immeuble !
C'était un cauchemar dont il allait se réveiller. Dillon prit ce qui lui était donné, presque machinalement. La porte claqua sur lui.
C'était la réalité, comprit Dillon. Il était debout sur le pallier de l'appartement dans lequel il avait toujours vécu, au beau milieu de la nuit, à ses pieds deux sacs - l'un contenant ses maigres possessions, l'autre ses cours - et dans la main, un peu d'argent.
Il rangea les billets, puis plutôt que de prendre l'ascenseur, il choisit l'escalier pour descendre les sept étages. Il ne savait pas où aller. Il n'avait nul ami, nul endroit où se réfugier temporairement. Il sortit néanmoins de l'immeuble. La fraîcheur nocturne de l'air le frappa. Il avança, jetant dans la première poubelle venue la carotte qui était la cause de tout.
Dans la lumière d'un lampadaire, un mouvement sur la façade de l'immeuble d'en face l'interpella. Il leva la tête, curieux de savoir qui aérait son linge à pareille heure. Cependant, ce n'était pas une couette, c'était une espèce de corde qui pendait du dernier étage. Il la regarda un moment, intrigué, puis finit par s'éloigner. C'était insolite et inquiétant et il avait déjà assez de problèmes comme cela, sans aller en chercher de supplémentaires.
5 commentaires:
Tout simplement génial cet épisode merci ^^
Quelle peine j'ai ressentie pour Dillon de se faire mettre à la rue comme ça T_T
J'ai hâte de savoir où il va se réfugier après ça, vivement le prochain épisode :)
Trop dur cet épisode et si réaliste malheureusement.vivement que les choses s arrangent pour lui.
Je viens de lire Au zoo interplanétaire et j'ai adoré. Je l'ai lu d'une traite comme pour le garçon fée.
L'histoire en cours à l'air prometteuse. Je la lirai aussi.
J'apprécie aussi de voir qu'il n'y a pas (ou peu en tout cas) de fautes d'orthographe. C'est d'autant plus un plaisir de lire.
Continuez à écrire. Vos histoires me plaisent beaucoup.
Jeckyll & Anonyme -> l'histoire de Dillon est dure et elle va l'être encore un moment...
gallifrey -> contente que cela vous plaise, pour l'ortho & tout, j'essaie de faire attention, après, ce n'est pas la version finale, il y a plusieurs corrections pour le livre papier/numérique.
J'aime beaucoup les petits indices cachés dans les chapitres, annonçant déjà les futurs protagonistes des autres contes :)
La corde suspendue dans l'immeuble pourrait tout aussi être...hum...de longs cheveux à une tour héhéhé
Aller je retourne compatir aux malheurs de Dillon (la carotte m'a tué accompagné de ces autres petits légumes loool, mais c'est tout a fait "sain" de rajouter des choses "réelles" de la vie...bah oui il a pas les moyens d'acheter des sextoys il fait avec les moyens du bord. Il a aussi droit à la découverte de sa sexualité.)
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