– Que...? balbutia l'adolescent.
Ses grands yeux anthracites bordés de longs cils s'écarquillèrent sous l'effet de la suprise.
– Tu es trempé, tu vas attraper froid. Tu ferais mieux de quitter ce banc et te mettre à l'abri, déclara Al.
L'amoureux oublié chassa les mèches brunes mouillées qu'il avait devant les yeux pour mieux voir son interlocuteur, mais ce fut peine perdue, car il n'y avait que du vide là où aurait dû se trouver le visage de Al. Il battit des paupières et blanchit.
Al soupira et décida de donner à l'adolescent son parapluie et de partir. Il avait été stupide de l'aborder. Il savait comment les gens réagissaient quand ils le voyaient. Un instant, il lui avait semblé qu'ils pouvaient réunir leurs deux solitudes, mais cela n'avait été qu'une illusion. Ses propres parents pensaient qu'il était un être étrange et effrayant... Après avoir posé son parapluie ouvert sur le banc, il commença à s'éloigner dans le parc qui avait été déserté en même temps que la pluie s'intensifiait. Il entendit alors des pas précipités derrière lui et une main s'aggripa à sa veste en coton.
– C'est toi, Félicité ? Il t'est arrivée quelque chose ?
Al se retourna, muet d'étonnement. L'adolescent ne croyait tout de même pas qu'il était sa belle métamorphosée en une créature invisible à la voix masculine ?! Il avait l'air si plein d'espoir qu'Al hésita presque à lui avouer la vérité.
– Désolé, mais non. Je m'appelle Al, dit-il enfin.
– Moi, c'est Beckett, déclara l'adolescent, l'air déçu. Je ne veux pas vous prendre votre parapluie, ajouta-t-il en le tendant vers lui.
– J'habite tout près, répliqua Al sans faire un geste pour le récupérer.
Là-dessus, l'adolescent éternua bruyamment et Al s'entendit l'inviter à boire une boisson chaude chez lui. C'était si rare que quelqu'un lui court après, si précieux que quelqu'un lui réponde...
Beckett eut un moment d'hésitation, mais il accepta. Marchant côte à côte sous le parapluie, leurs chaussures chouinant sur le trottoir martelé par la pluie, ils échangèrent quelques mots sur le temps de chien, puis terminèrent le court trajet en silence.
Al introduisit ensuite son invité dans son appartement où il l'enjoignit à se débarasser de ses chaussures et de son manteau. Beckett replia le parapluie et s'exécuta pendant que Al faisait de même. C'était la première fois que quelqu'un d'autre que ses parents pénétrait dans son domaine et il se sentait nerveux. Beckett semblait également mal à l'aise et il regardait bouger les vêtements de Al, le front plissé.
Ses grands yeux anthracites bordés de longs cils s'écarquillèrent sous l'effet de la suprise.
– Tu es trempé, tu vas attraper froid. Tu ferais mieux de quitter ce banc et te mettre à l'abri, déclara Al.
L'amoureux oublié chassa les mèches brunes mouillées qu'il avait devant les yeux pour mieux voir son interlocuteur, mais ce fut peine perdue, car il n'y avait que du vide là où aurait dû se trouver le visage de Al. Il battit des paupières et blanchit.
Al soupira et décida de donner à l'adolescent son parapluie et de partir. Il avait été stupide de l'aborder. Il savait comment les gens réagissaient quand ils le voyaient. Un instant, il lui avait semblé qu'ils pouvaient réunir leurs deux solitudes, mais cela n'avait été qu'une illusion. Ses propres parents pensaient qu'il était un être étrange et effrayant... Après avoir posé son parapluie ouvert sur le banc, il commença à s'éloigner dans le parc qui avait été déserté en même temps que la pluie s'intensifiait. Il entendit alors des pas précipités derrière lui et une main s'aggripa à sa veste en coton.
– C'est toi, Félicité ? Il t'est arrivée quelque chose ?
Al se retourna, muet d'étonnement. L'adolescent ne croyait tout de même pas qu'il était sa belle métamorphosée en une créature invisible à la voix masculine ?! Il avait l'air si plein d'espoir qu'Al hésita presque à lui avouer la vérité.
– Désolé, mais non. Je m'appelle Al, dit-il enfin.
– Moi, c'est Beckett, déclara l'adolescent, l'air déçu. Je ne veux pas vous prendre votre parapluie, ajouta-t-il en le tendant vers lui.
– J'habite tout près, répliqua Al sans faire un geste pour le récupérer.
Là-dessus, l'adolescent éternua bruyamment et Al s'entendit l'inviter à boire une boisson chaude chez lui. C'était si rare que quelqu'un lui court après, si précieux que quelqu'un lui réponde...
Beckett eut un moment d'hésitation, mais il accepta. Marchant côte à côte sous le parapluie, leurs chaussures chouinant sur le trottoir martelé par la pluie, ils échangèrent quelques mots sur le temps de chien, puis terminèrent le court trajet en silence.
Al introduisit ensuite son invité dans son appartement où il l'enjoignit à se débarasser de ses chaussures et de son manteau. Beckett replia le parapluie et s'exécuta pendant que Al faisait de même. C'était la première fois que quelqu'un d'autre que ses parents pénétrait dans son domaine et il se sentait nerveux. Beckett semblait également mal à l'aise et il regardait bouger les vêtements de Al, le front plissé.
3 commentaires:
J'adore le début de l'histore :)
Je le trouve mignon et un peut triste en même temps. J'espère qu'il pourra redevenir visible a un moment.
Merci pour cet épisode
Ah la rencontre! Apparemment le garçon n'a pas peur d'Al'! C'est bon signe! ^_^
J'ai trouvé ça drôle quand le jeune homme a pensé que c'était la fille qui lui avait posé un lapin qui était invisible! lol
Vivement lundi!
Bon week end!
Des Bisous!
Trop bien cette histoire triste, émouvant,marrant à la fois un super cocktail quoi ^____^
Hâte de lire la suite :) Bon week-end à toi :D
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