– Je prends ça pour un oui. Alors, déjà, je suis content de t'annoncer que Danno et moi, nous allons te ramener dans l'île d'Inukotou. Ce n'est peut-être pas la meilleure planque qui soit, mais de toute façon, c'est là que tu seras le mieux. Avec beaucoup de bol, tous les gens qui pourraient vouloir te récupérer ne penseront pas à venir t'y rechercher. Et s'ils le font, ce sera à toi de te planquer.
Jun fit une pause avant de continuer :
– Je parie que tu dois pas bien saisir. Pourquoi les gens qui sont aller te foutre dans la merde t'en sortirait, c'est pas logique, hein ? Le truc, c'est que quand je t'ai vu sur l'île, ça a fait remonter des souvenirs de ma petite enfance que j'avais oublié sur ma mère. Je m'en rappelais plus, car j'ai été élevé dans un foyer pour enfants depuis que je suis tout gosse... Mais en te voyant, je me suis souvenu de ma mère. C'était un berger allemand. Une chienne andromorphe. Pour mon père, j'en sais rien et je m'en tape, mais il devait être cent pour cent homme ou alors j'aurais plus de caractéristiques animales. Enfin, j'imagine. Ce que je sais, c'est qu'à part une ouïe un poil plus développée que la moyenne des gens, j'ai rien d'un chien. J'étais bien emmerdé par ce souvenir et j'aurais voulu faire quelque chose pour toi quand on t'a capturé, seulement je pouvais pas faire ça à Kinsué. Il m'a tiré de la misère en m'offrant ce job et ça nous aurait foutu dans la panade de pas te livrer comme convenu. Et puis bon, c'était à un labo scientifique pas à un truc atroce comme celui de M.Ritahoro. Alors quand je t'ai revu là-bas, mon sang n'a fait qu'un tour. Tu risquais de mourir dans un de ses putains de films de pervers. J'aurais bien voulu t'acheter à ces amateurs qui t'avaient chopé, mais le chauve est arrivé trop vite et après c'était fichu. Prendre d'assaut l'immeuble de Ritahoro, ça semblait quasi-impossible à deux, mais je ne désespérais pas, et comme on connait un peu un type qui travaille là-bas, on a pu se renseigner discrétos et apprendre ton transfert. Là, c'était tout suite plus jouable. Et bingo !
Jun se tut un instant, tout essoufflé par sa longue tirade, puis reprit :
– Tu vas me prendre pour un con, mais je me dis que t'es un peu comme le frère que je n'ai jamais eu.
Lykandré, à moitié noyé par le flot de paroles de Jun, mit un moment à assimiler toutes les informations. La plus importante de toute, était qu'il allait enfin retrouver son île bien-aimée, et chose improbable, grâce à ceux qui l'en avait arraché ! Mais la plus fascinante, c'était de penser que Jun était un homme à part entière, en dépit de sa mère andromorphe. Cela brouillait encore plus les pistes entre les andromorphes et les humains. Mais ressembler, cela ne voulait pas dire être... A part peut-être dans le cas de Jun. En tout les cas, ce qui était certain, c'est quelque soit la véritable nature des andromorphes, cela ne donnait pas le droit aux humains de les enfermer.
Jun fit une pause avant de continuer :
– Je parie que tu dois pas bien saisir. Pourquoi les gens qui sont aller te foutre dans la merde t'en sortirait, c'est pas logique, hein ? Le truc, c'est que quand je t'ai vu sur l'île, ça a fait remonter des souvenirs de ma petite enfance que j'avais oublié sur ma mère. Je m'en rappelais plus, car j'ai été élevé dans un foyer pour enfants depuis que je suis tout gosse... Mais en te voyant, je me suis souvenu de ma mère. C'était un berger allemand. Une chienne andromorphe. Pour mon père, j'en sais rien et je m'en tape, mais il devait être cent pour cent homme ou alors j'aurais plus de caractéristiques animales. Enfin, j'imagine. Ce que je sais, c'est qu'à part une ouïe un poil plus développée que la moyenne des gens, j'ai rien d'un chien. J'étais bien emmerdé par ce souvenir et j'aurais voulu faire quelque chose pour toi quand on t'a capturé, seulement je pouvais pas faire ça à Kinsué. Il m'a tiré de la misère en m'offrant ce job et ça nous aurait foutu dans la panade de pas te livrer comme convenu. Et puis bon, c'était à un labo scientifique pas à un truc atroce comme celui de M.Ritahoro. Alors quand je t'ai revu là-bas, mon sang n'a fait qu'un tour. Tu risquais de mourir dans un de ses putains de films de pervers. J'aurais bien voulu t'acheter à ces amateurs qui t'avaient chopé, mais le chauve est arrivé trop vite et après c'était fichu. Prendre d'assaut l'immeuble de Ritahoro, ça semblait quasi-impossible à deux, mais je ne désespérais pas, et comme on connait un peu un type qui travaille là-bas, on a pu se renseigner discrétos et apprendre ton transfert. Là, c'était tout suite plus jouable. Et bingo !
Jun se tut un instant, tout essoufflé par sa longue tirade, puis reprit :
– Tu vas me prendre pour un con, mais je me dis que t'es un peu comme le frère que je n'ai jamais eu.
Lykandré, à moitié noyé par le flot de paroles de Jun, mit un moment à assimiler toutes les informations. La plus importante de toute, était qu'il allait enfin retrouver son île bien-aimée, et chose improbable, grâce à ceux qui l'en avait arraché ! Mais la plus fascinante, c'était de penser que Jun était un homme à part entière, en dépit de sa mère andromorphe. Cela brouillait encore plus les pistes entre les andromorphes et les humains. Mais ressembler, cela ne voulait pas dire être... A part peut-être dans le cas de Jun. En tout les cas, ce qui était certain, c'est quelque soit la véritable nature des andromorphes, cela ne donnait pas le droit aux humains de les enfermer.