Il mit ses genoux sur le coussin qui recouvrait le banc et se pencha en avant pour regarder dehors. Au milieu d'arbres majestueux, courait une petite rivière. C'était splendide et Demian regretta ne pas avoir l'autorisation de s'y promener. Il aurait aimé marcher à l'ombre des arbres, les pieds nus. Alors qu'il rêvassait à la fenêtre, Demian se retrouva tout à coup les fesses à l'air. Surpris, il voulut se retourner, mais une poigne de fer l'en empêcha. Tout alla ensuite très vite. Quelque chose de dur et chaud se frotta entre la raie de ses fesses, puis une violente douleur le traversa comme si on lui enfonçait une épée dans le corps. Il cria encore et encore, essayant de se soustraire à la douleur. Enfin, il fut relâché et il croisa le regard triomphal de Carlito.
– Pourquoi ? gémit Demian tandis qu'un liquide visqueux mêlé de sang coulait le long de sa jambe.
– Par plaisir, dit tranquillement Carlito en remontant son pantalon.
Puis il s'emporta et d'une voix mauvaise, il ajouta :
– Ton frère et toi, vous n'auriez jamais dû quitter votre fange. Vous n'êtes que deux voleurs ! Ton frère n'a pas gagné le concours du Suivant, c'est le prince qui l'a nommé. Il a pris la place qui revenait de droit à mon cousin !! Vous avez dû agiter vos sales culs terreux pour obtenir ce que vous vouliez.
– Pourquoi... répéta Demian faiblement.
La tête lui tournait et il entendait à peine ce que lui disait Carlito.
– Si tu veux tout savoir, c'est moi qui ait révélé aux autres que tu étais le frère du Suivant du prince. Et si je me suis montré gentil avec toi, c'est que je voulais que tu comprennes ce que c'est d'être trahi.
Carlito attrapa Demian par le menton.
– Tu devrais être content d'avoir eu l'honneur d'être mon partenaire sexuel. Ah ! Si tu voyais ta mine défaite, c'est un régal.
Demian fit un mouvement vif de la tête, obligeant Carlito à le relâcher, puis il se recroquevilla sur le banc. Il venait seulement de réaliser qu'il avait été violé. Par un homme cette fois. Il se faisait horreur. Pourquoi était-il incapable de se défendre ? Pourquoi ? Le sexe était une chose affreuse, ignoble et dégoûtante. Il avait pressenti qu'il ne fallait pas faire confiance à ce garçon aux cheveux rouges et aux yeux dorés, mais finalement, il s'était laissé berner par quelques mots d'amitié. Au fond, ce qui lui était arrivé était sa faute. Sa faute. Il se faisait horreur.
Carlito voulut l'obliger à se lever, mais Demian s'accrocha désespérément au banc.
– Si tu veux rester prostré là toute la journée, grand bien te fasse !
La voix de Carlito sembla très lointaine à l'adolescent. Que Carlito parte, qu'il s'en aille... Demian se sentait tellement mal... La place de Suivant du Prince, les yeux dorés pleins de haine... Tout était confus dans sa tête... Il perdit connaissance.
– Pourquoi ? gémit Demian tandis qu'un liquide visqueux mêlé de sang coulait le long de sa jambe.
– Par plaisir, dit tranquillement Carlito en remontant son pantalon.
Puis il s'emporta et d'une voix mauvaise, il ajouta :
– Ton frère et toi, vous n'auriez jamais dû quitter votre fange. Vous n'êtes que deux voleurs ! Ton frère n'a pas gagné le concours du Suivant, c'est le prince qui l'a nommé. Il a pris la place qui revenait de droit à mon cousin !! Vous avez dû agiter vos sales culs terreux pour obtenir ce que vous vouliez.
– Pourquoi... répéta Demian faiblement.
La tête lui tournait et il entendait à peine ce que lui disait Carlito.
– Si tu veux tout savoir, c'est moi qui ait révélé aux autres que tu étais le frère du Suivant du prince. Et si je me suis montré gentil avec toi, c'est que je voulais que tu comprennes ce que c'est d'être trahi.
Carlito attrapa Demian par le menton.
– Tu devrais être content d'avoir eu l'honneur d'être mon partenaire sexuel. Ah ! Si tu voyais ta mine défaite, c'est un régal.
Demian fit un mouvement vif de la tête, obligeant Carlito à le relâcher, puis il se recroquevilla sur le banc. Il venait seulement de réaliser qu'il avait été violé. Par un homme cette fois. Il se faisait horreur. Pourquoi était-il incapable de se défendre ? Pourquoi ? Le sexe était une chose affreuse, ignoble et dégoûtante. Il avait pressenti qu'il ne fallait pas faire confiance à ce garçon aux cheveux rouges et aux yeux dorés, mais finalement, il s'était laissé berner par quelques mots d'amitié. Au fond, ce qui lui était arrivé était sa faute. Sa faute. Il se faisait horreur.
Carlito voulut l'obliger à se lever, mais Demian s'accrocha désespérément au banc.
– Si tu veux rester prostré là toute la journée, grand bien te fasse !
La voix de Carlito sembla très lointaine à l'adolescent. Que Carlito parte, qu'il s'en aille... Demian se sentait tellement mal... La place de Suivant du Prince, les yeux dorés pleins de haine... Tout était confus dans sa tête... Il perdit connaissance.