– Quelle belle bête ! s'exclama Demian.
Léo tourna légèrement la tête vers le gamin.
– Tu t'y connais en chevaux ?
– Un peu. Je m'occupe souvent des chevaux des clients de l'auberge.
L'aubergiste n'avait donc pas l'habitude de prendre soin des chevaux. Ceci expliquait cela.
– Il s'appelle Orage. A propos, mon nom est Léo Lyonn.
En disant ces mots, le chevalier déposa son fardeau sur le dos de l'étalon, puis, il enfourcha l'animal. Ils partirent au galop, laissant derrière eux la porte de l'écurie grande ouverte. Au diable l'aubergiste ! Bientôt ils furent hors de la ville.
– Où va-t-on au juste ? finit par demander Demian.
– Chez moi.
– Youri est là-bas ?
– Non, désolé. En fait, je dois t'apprendre deux ou trois trucs avant que nous allions au château pour que tu y suives une formation de page. Avec un peu de chance, tu y croiseras ton frère.
– Page ? Youri est devenu le Suivant du prince Aldrick ?
– Oui. Il a même sauvé la mise au prince. Il a été blessé, mais il va bien à présent, ne t'en fais pas. Il a parlé de toi à Aldrick, et la meilleure solution pour que tu ne sois pas trop loin de lui, c'est que tu deviennes mon page.
– Oh. Je ne pensais pas que les hommes sans origine et sans fortune comme moi pouvaient devenir pages.
– Il y a toujours des exceptions. Comme pour ton frère. Au fait, où en es-tu avec ton pied ?
– Il est presque guéri.
– Qu'est-ce que tu t'étais fait au juste ?
– Un clou est entré dedans. Si j'avais des chaussures, je pense que je pourrais déjà remarcher. En attendant, je peux clopiner.
Léo prit conscience pour la première fois que le gamin n'avait pas de chaussures. Il baissa les yeux sur les petits pieds blancs qui pendaient de chaque côté des flancs d'Orage. D'un geste brusque, il tira sur les rennes et descendit de sa monture pour regarder la blessure du gosse.
– C'est le pied droit, ça ne s'est pas infecté. Youri y a veillé.
Léo attrapa la cheville et fut ému par sa finesse. Il se mit à genoux et regarda sous le pied. Quand il passa le doigt sur la cicatrice, Demian poussa un petit cri.
– Encore sensible, dirait-on, murmura Léo en lâchant la cheville.
Le gamin hocha la tête. Il était vraiment agréable à regarder avec sa peau blanche, ses yeux bleus pâles, ses cheveux blonds comme le blé mûr et ses lèvres roses comme des pétales. Il était très mignon. Léo aurait pu se demander si c'était une fille s'il ne l'avait pas vu nu. Nu. Il secoua la tête pour chasser l'image de son esprit et remonta en selle. La chevauchée reprit en silence. C'est seulement après un long moment que Léo finit par dire :
– Si tu veux dormir, tu peux. Nous n'arriveront pas avant la nuit tombée.
– D'accord.
Léo tourna légèrement la tête vers le gamin.
– Tu t'y connais en chevaux ?
– Un peu. Je m'occupe souvent des chevaux des clients de l'auberge.
L'aubergiste n'avait donc pas l'habitude de prendre soin des chevaux. Ceci expliquait cela.
– Il s'appelle Orage. A propos, mon nom est Léo Lyonn.
En disant ces mots, le chevalier déposa son fardeau sur le dos de l'étalon, puis, il enfourcha l'animal. Ils partirent au galop, laissant derrière eux la porte de l'écurie grande ouverte. Au diable l'aubergiste ! Bientôt ils furent hors de la ville.
– Où va-t-on au juste ? finit par demander Demian.
– Chez moi.
– Youri est là-bas ?
– Non, désolé. En fait, je dois t'apprendre deux ou trois trucs avant que nous allions au château pour que tu y suives une formation de page. Avec un peu de chance, tu y croiseras ton frère.
– Page ? Youri est devenu le Suivant du prince Aldrick ?
– Oui. Il a même sauvé la mise au prince. Il a été blessé, mais il va bien à présent, ne t'en fais pas. Il a parlé de toi à Aldrick, et la meilleure solution pour que tu ne sois pas trop loin de lui, c'est que tu deviennes mon page.
– Oh. Je ne pensais pas que les hommes sans origine et sans fortune comme moi pouvaient devenir pages.
– Il y a toujours des exceptions. Comme pour ton frère. Au fait, où en es-tu avec ton pied ?
– Il est presque guéri.
– Qu'est-ce que tu t'étais fait au juste ?
– Un clou est entré dedans. Si j'avais des chaussures, je pense que je pourrais déjà remarcher. En attendant, je peux clopiner.
Léo prit conscience pour la première fois que le gamin n'avait pas de chaussures. Il baissa les yeux sur les petits pieds blancs qui pendaient de chaque côté des flancs d'Orage. D'un geste brusque, il tira sur les rennes et descendit de sa monture pour regarder la blessure du gosse.
– C'est le pied droit, ça ne s'est pas infecté. Youri y a veillé.
Léo attrapa la cheville et fut ému par sa finesse. Il se mit à genoux et regarda sous le pied. Quand il passa le doigt sur la cicatrice, Demian poussa un petit cri.
– Encore sensible, dirait-on, murmura Léo en lâchant la cheville.
Le gamin hocha la tête. Il était vraiment agréable à regarder avec sa peau blanche, ses yeux bleus pâles, ses cheveux blonds comme le blé mûr et ses lèvres roses comme des pétales. Il était très mignon. Léo aurait pu se demander si c'était une fille s'il ne l'avait pas vu nu. Nu. Il secoua la tête pour chasser l'image de son esprit et remonta en selle. La chevauchée reprit en silence. C'est seulement après un long moment que Léo finit par dire :
– Si tu veux dormir, tu peux. Nous n'arriveront pas avant la nuit tombée.
– D'accord.
3 commentaires:
Bonne nouvelle, j'ai enfin pu acheter "Cicatrices" ^___^ J'attends son arrivée avec beaucoup d'impatience, une place lui est déjà réservée sur mon étagère.
Cet épisode est trop mimi,peut-être est ce dû à mon esprit mal tourné mais n'y aurait-il pas anguille sous roche entre Demian et Léo? Même s'il y'a surement une différence d'âge importante, ce serait un joli petit couple lol
Vivement la suite:)
Chouette pour "Cicatrices" ! J'espère que tu le reliras avec plaisir quand tu l'auras reçu.
Sinon, Demian a 16 ans et Léo, 30 ans, donc effectivement, la différence d'âge est importante, mais non, non, tu n'as pas d'esprit mal tourné... :)
Quand il y'a de l'amour il n'y a pas d'age !!! lol
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