Gulrik se mit debout dans toute sa splendide nudité, enfila ses vêtements et sortit, à priori dans l’intention de demander qu’un bain soit monté.
Mieux valait ne pas songer à ce qu’en concluraient les gens de l’auberge. Il n’y avait guère qu’une façon de se salir dans une chambre dans laquelle on s’était lavé la veille au soir.
Cyan se contempla dans le miroir suspendu au-dessus de la commode en face du lit. Les traces de son ébat avec l’orc le laissèrent rêveur. Tout disparaîtrait après son passage dans l’eau, si ce n’est l’empreinte des doigts de Gulrik sur ses cuisses qui mettrait quelques jours à s’effacer. Il aurait aimé garder un souvenir permanent…
Un coup à la porte le poussa à se réfugier sous la couverture posée sur la paillasse. Deux orcs chargés d’un bac fumant entrèrent et reprirent l’ancien. Gulrik débarqua juste avant qu’ils ne refermèrent la porte derrière eux avec un plateau bien garni dans les mains.
C’était comme si les rôles avaient été inversés, que Cyan était devenu l’employeur, le maître, celui qui se faisait servir pendant que les autres s’agitaient pour lui. C’était pour le moins déconcertant.
— Merci, murmura-t-il, yeux rivés sur le plancher.
Il s’installa dans l’eau, regrettant de ne pas être assez à l’aise pour oser y traîner.
Soudain, l’orc fut là, et lui empoigna brutalement le menton, l’obligeant à lui faire face. Il avait l’air mécontent, les yeux plus noirs que jamais.
La gorge de Cyan se serra.
— Désolé, dit-il par réflexe.
Cela n’empêchait que rarement les coups, mais mieux valait s’excuser. Cela aidait un peu.
— Qu’as-tu donc à te faire pardonner ? gronda l’orc.
— Je… Je ne sais… sais pas, bégaya Cyan.
Malgré sa peur, le simple fait que l’orc le touche le rendait tout de chose. Le sexe de la nuit passée aurait dû lui suffire. Apparemment, non. Il était un pervers.
— Alors pourquoi ne cesses-tu d’éviter mon regard ?
C’était ça qui agaçait l’orc ?
— Je me sens embarrassé.
— De quoi ?
— Parce que nous avons…
Ses joues s’enflammèrent et il fut incapable de terminer.
— Baisé ? C’était juste du sexe. Rien de plus naturel.
Oui, sans doute, n’y avait-il pas besoin d’en faire un fromage. Cyan était ridicule d’avoir honte.
— C’est vrai, souffla-t-il.
L’orc le relâcha, sourcils froncés.
— Ne me provoque pas. Nous devons partir.
Le provoquer ? En admirant le sol plutôt que le torse ou les yeux de l’orc ? Cyan n’était pas certain de bien comprendre, mais il préféra garder silence et se dépêcha de se nettoyer et s’habiller. Tout ce qui comptait, c’était l’emploi du « nous » qui signifiait que Cyan était toujours du voyage pour Orcania.
Mieux valait ne pas songer à ce qu’en concluraient les gens de l’auberge. Il n’y avait guère qu’une façon de se salir dans une chambre dans laquelle on s’était lavé la veille au soir.
Cyan se contempla dans le miroir suspendu au-dessus de la commode en face du lit. Les traces de son ébat avec l’orc le laissèrent rêveur. Tout disparaîtrait après son passage dans l’eau, si ce n’est l’empreinte des doigts de Gulrik sur ses cuisses qui mettrait quelques jours à s’effacer. Il aurait aimé garder un souvenir permanent…
Un coup à la porte le poussa à se réfugier sous la couverture posée sur la paillasse. Deux orcs chargés d’un bac fumant entrèrent et reprirent l’ancien. Gulrik débarqua juste avant qu’ils ne refermèrent la porte derrière eux avec un plateau bien garni dans les mains.
C’était comme si les rôles avaient été inversés, que Cyan était devenu l’employeur, le maître, celui qui se faisait servir pendant que les autres s’agitaient pour lui. C’était pour le moins déconcertant.
— Merci, murmura-t-il, yeux rivés sur le plancher.
Il s’installa dans l’eau, regrettant de ne pas être assez à l’aise pour oser y traîner.
Soudain, l’orc fut là, et lui empoigna brutalement le menton, l’obligeant à lui faire face. Il avait l’air mécontent, les yeux plus noirs que jamais.
La gorge de Cyan se serra.
— Désolé, dit-il par réflexe.
Cela n’empêchait que rarement les coups, mais mieux valait s’excuser. Cela aidait un peu.
— Qu’as-tu donc à te faire pardonner ? gronda l’orc.
— Je… Je ne sais… sais pas, bégaya Cyan.
Malgré sa peur, le simple fait que l’orc le touche le rendait tout de chose. Le sexe de la nuit passée aurait dû lui suffire. Apparemment, non. Il était un pervers.
— Alors pourquoi ne cesses-tu d’éviter mon regard ?
C’était ça qui agaçait l’orc ?
— Je me sens embarrassé.
— De quoi ?
— Parce que nous avons…
Ses joues s’enflammèrent et il fut incapable de terminer.
— Baisé ? C’était juste du sexe. Rien de plus naturel.
Oui, sans doute, n’y avait-il pas besoin d’en faire un fromage. Cyan était ridicule d’avoir honte.
— C’est vrai, souffla-t-il.
L’orc le relâcha, sourcils froncés.
— Ne me provoque pas. Nous devons partir.
Le provoquer ? En admirant le sol plutôt que le torse ou les yeux de l’orc ? Cyan n’était pas certain de bien comprendre, mais il préféra garder silence et se dépêcha de se nettoyer et s’habiller. Tout ce qui comptait, c’était l’emploi du « nous » qui signifiait que Cyan était toujours du voyage pour Orcania.
4 commentaires:
Whaou quel épisode, je suis contente qu'ils aient sauté le pas et ai passé la nuit ensemble mais en même temps j'ai un petit pincement au cœur pour Cyan quand Gulrik lui a dit que c'était juste du sexe ^^"
Pour le moment oui mais on sent bien inconsciemment que Cyan est tombé amoureux de Gulrik même s'il n'ose se l'avouer pour l'instant ^__^
Au moins le voyage à deux vers Orcania est toujours d'actualité ^o^
Merci pour cet épisode, j'ai hâte d'être à demain pour lire la suite :D
Oui, pour le moment, c'était juste du sexe, mais comme tu l'as bien remarqué, il y a déjà des sentiments dans l'air, au moins du côté de Cyan, juste qu'il ne s'en est pas encore rendu compte ! :)
Je pense que c'est normal que Cyan ne se soit pas rendu compte après tout il n'a jamais été bien traité donc je doute qu'il l'ai connu.
Merci pour cette suite. ^^
Très juste !
Du coup Cyan finira par réaliser ce qu'il ressent pour Gulrik... plus tard, héhé !
Enregistrer un commentaire