— Je ferais mieux d’y aller, déclara Cyan. Merci de m’avoir pris comme guide, ajouta-t-il.
Ses propres mots lui paraissaient trop formels.
— Tu ne dors pas ici ?
— Je ne veux pas imposer. Sûrement, vous en avez assez…
— Non, gronda Gulrik.
Cette unique syllabe le paralysa. Il ne tenait pas à partir, mais les adieux au matin ne seraient pas plus faciles. Gulrik n’était là que de passage, venu visiter Manchor avant de poursuivre son voyage ou de s’en retourner chez lui. Cyan allait devoir reprendre le fil de sa vie, arpenter les rues non plus en badaud, mais dans le but de retrouver du travail. Grâce à sa paire de chaussures spéciale, il ne boitait presque plus, ce qui augmentait ses chances d’en obtenir un. Il était vraiment reconnaissant à l’orc pour tout ce qu’il avait fait.
— Il vaut mieux que je parte, réussit-il à dire.
— Pas sans ton salaire, tout de même.
Cyan écarquilla les yeux.
— Vous m’avez déjà trop payé entre les habits, le repas et les chaussures.
— Non.
Gulrik récupéra sa bourse à sa large ceinture et l’ouvrit.
— Je ne peux pas accepter.
— Si, rétorqua Gulrik et, prenant sa main, il posa des pièces dedans avant de l’obliger à refermer les doigts dessus.
— Que comptes-tu faire à présent ? demanda l’orc.
— Travailler.
— Tu pourrais venir avec moi.
Il était tentant d’accepter sans réfléchir juste pour rester avec lui, excepté qu’il ne pouvait se le permettre. Les probabilités que Gulrik voyage côté humain étaient quasiment nulles, pour ne pas dire inexistantes et il était dangereux d’être un humain au milieu des orcs.
— A Orcania ? demanda Cyan pour confirmation.
— Oui.
— Pour faire quoi ?
— Travailler.
Cyan aurait dû exiger des précisions, des détails. Il ne le fit pas.
— D’accord.
Gulrik poussa un grognement satisfait qui fit palpiter le pénis de Cyan.
— Couchons-nous, une longue route nous attend demain, annonça Gulrik.
Un instant, Cyan s’imagina s’installer dans le lit de l’orc, dans ses bras, puis il s’allongea sagement sur sa paillasse.
Il était fou. Il n’aurait jamais dû accepter de se rendre au pays des orcs. Les humains et les orcs ne coexistaient nulle part ailleurs qu’à Manchor et plus ou moins en s’ignorant. Il n’était pas tard pour renoncer et rester à Manchor. Seulement ses perspectives d’avenir n’y étaient guère enthousiasmantes. Personne ne voulait d’un boiteux au visage tacheté. Hormis Gulrik.
Cyan s’endormit en pensant à l’orc. A ses côtés, il ne risquerait rien.
Ses propres mots lui paraissaient trop formels.
— Tu ne dors pas ici ?
— Je ne veux pas imposer. Sûrement, vous en avez assez…
— Non, gronda Gulrik.
Cette unique syllabe le paralysa. Il ne tenait pas à partir, mais les adieux au matin ne seraient pas plus faciles. Gulrik n’était là que de passage, venu visiter Manchor avant de poursuivre son voyage ou de s’en retourner chez lui. Cyan allait devoir reprendre le fil de sa vie, arpenter les rues non plus en badaud, mais dans le but de retrouver du travail. Grâce à sa paire de chaussures spéciale, il ne boitait presque plus, ce qui augmentait ses chances d’en obtenir un. Il était vraiment reconnaissant à l’orc pour tout ce qu’il avait fait.
— Il vaut mieux que je parte, réussit-il à dire.
— Pas sans ton salaire, tout de même.
Cyan écarquilla les yeux.
— Vous m’avez déjà trop payé entre les habits, le repas et les chaussures.
— Non.
Gulrik récupéra sa bourse à sa large ceinture et l’ouvrit.
— Je ne peux pas accepter.
— Si, rétorqua Gulrik et, prenant sa main, il posa des pièces dedans avant de l’obliger à refermer les doigts dessus.
— Que comptes-tu faire à présent ? demanda l’orc.
— Travailler.
— Tu pourrais venir avec moi.
Il était tentant d’accepter sans réfléchir juste pour rester avec lui, excepté qu’il ne pouvait se le permettre. Les probabilités que Gulrik voyage côté humain étaient quasiment nulles, pour ne pas dire inexistantes et il était dangereux d’être un humain au milieu des orcs.
— A Orcania ? demanda Cyan pour confirmation.
— Oui.
— Pour faire quoi ?
— Travailler.
Cyan aurait dû exiger des précisions, des détails. Il ne le fit pas.
— D’accord.
Gulrik poussa un grognement satisfait qui fit palpiter le pénis de Cyan.
— Couchons-nous, une longue route nous attend demain, annonça Gulrik.
Un instant, Cyan s’imagina s’installer dans le lit de l’orc, dans ses bras, puis il s’allongea sagement sur sa paillasse.
Il était fou. Il n’aurait jamais dû accepter de se rendre au pays des orcs. Les humains et les orcs ne coexistaient nulle part ailleurs qu’à Manchor et plus ou moins en s’ignorant. Il n’était pas tard pour renoncer et rester à Manchor. Seulement ses perspectives d’avenir n’y étaient guère enthousiasmantes. Personne ne voulait d’un boiteux au visage tacheté. Hormis Gulrik.
Cyan s’endormit en pensant à l’orc. A ses côtés, il ne risquerait rien.
2 commentaires:
Oh mon dieu de toutes les hypothèses je n'avais pas pensé à celle-ci que Cyan reparte avec Gulrik, c'est trop génial \^o^/
Au moins Cyan ne restera pas seul mais je sens que bien des aventures l'attendent à Orcania même si Gulrik sera là pour veiller sur lui :)
Comme je suis impatiente de lire la suite ^___^ merci pour l'épisode
Attends, ils ne sont pas encore partis, mais oui, il y avait cette possibilité... :)
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