Il entra dans une pièce surchauffée où s'activaient des gens comme des abeilles dans une ruche. Il n'était pas sûr de savoir à qui s'adresser.
Prenant garde à n'être dans les jambes de personne, il s'avança et finit par repérer celui qui dirigeait tout ce petit monde, distribuant les ordres d'un ton sec. Il le rejoignit, mais ne l'interrompit pas.
— Que veux-tu céans ? s'enquérit finalement l'homme autoritaire au petit ventre replet, en se tournant vers lui.
— Je quête du travail, répondit Tim, tentant d'imiter le phrasé de l'époque.
Avec Percival, il avait simplement fait attention à ne pas employer de termes trop modernes, mais il s'agissait ici de faire bonne impression.
Le chef des cuisines l'interrogea, voulant savoir d'où il sortait et connaître son expérience.
Tim demeura vague et obtint, à son grand soulagement, la chance de faire ses preuves parce que l'un des aides s'était cassé le bras en se battant pour une fille avec un des gardes du château.
Un coin de table lui fut aussitôt attribué, et son boss le confia aux bons soins du garçon qui s'y activait, un certain Bernon qui avait l'air d'être dans ses âges.
C'était un bavard qui eût tôt fait de mettre Tim au parfum sur toutes les tâches qui allaient lui échoir. Il lui raconta même quelques croustillants ragots sur les habitants du château.
Tim eut la bêtise de s'étonner en apprenant qu'ils préparaient le déjeuner. Bernon se gaussa de lui : une collation de bon matin, c'était bon pour les malades et les vieillards ! Il se moqua aussi du "patois" de Tim. Percival, lui, avait eu l'élégance de ne pas railler son langage différent. Bernon n'était cependant pas un mauvais gars, car il l'aida volontiers à se dépatouiller avec les antiques ustensiles. Les couteaux du Moyen-Âge n'étaient pas si différents que cela des modernes, mais Tim était habitué aux commodes épluches-légumes.
Un des sous-chefs qui se révéla porter le nom de Guillemin le houspilla. A ses yeux, que Tim soit nouveau n'excusait pas sa lenteur.
La journée fut loin d'être une partie de plaisir, sans presque aucune pause, si ce n'est pour casser la croûte et faire un tour aux latrines dont la puanteur dégoûta l'adolescent. Tim se sentit épuisé, bien avant que Bernon ne lui montre la salle à côté des cuisines où ils couchaient tous sur des paillasses placées les unes à côté des autres. C'était le contre-coup du décalage horaire, comprit-il, comme il étouffait un bâillement pour la énième fois. Enfin, dans son cas, ce n'était peut-être pas qu'un problème d'heures, mais aussi de siècles !
Prenant garde à n'être dans les jambes de personne, il s'avança et finit par repérer celui qui dirigeait tout ce petit monde, distribuant les ordres d'un ton sec. Il le rejoignit, mais ne l'interrompit pas.
— Que veux-tu céans ? s'enquérit finalement l'homme autoritaire au petit ventre replet, en se tournant vers lui.
— Je quête du travail, répondit Tim, tentant d'imiter le phrasé de l'époque.
Avec Percival, il avait simplement fait attention à ne pas employer de termes trop modernes, mais il s'agissait ici de faire bonne impression.
Le chef des cuisines l'interrogea, voulant savoir d'où il sortait et connaître son expérience.
Tim demeura vague et obtint, à son grand soulagement, la chance de faire ses preuves parce que l'un des aides s'était cassé le bras en se battant pour une fille avec un des gardes du château.
Un coin de table lui fut aussitôt attribué, et son boss le confia aux bons soins du garçon qui s'y activait, un certain Bernon qui avait l'air d'être dans ses âges.
C'était un bavard qui eût tôt fait de mettre Tim au parfum sur toutes les tâches qui allaient lui échoir. Il lui raconta même quelques croustillants ragots sur les habitants du château.
Tim eut la bêtise de s'étonner en apprenant qu'ils préparaient le déjeuner. Bernon se gaussa de lui : une collation de bon matin, c'était bon pour les malades et les vieillards ! Il se moqua aussi du "patois" de Tim. Percival, lui, avait eu l'élégance de ne pas railler son langage différent. Bernon n'était cependant pas un mauvais gars, car il l'aida volontiers à se dépatouiller avec les antiques ustensiles. Les couteaux du Moyen-Âge n'étaient pas si différents que cela des modernes, mais Tim était habitué aux commodes épluches-légumes.
Un des sous-chefs qui se révéla porter le nom de Guillemin le houspilla. A ses yeux, que Tim soit nouveau n'excusait pas sa lenteur.
La journée fut loin d'être une partie de plaisir, sans presque aucune pause, si ce n'est pour casser la croûte et faire un tour aux latrines dont la puanteur dégoûta l'adolescent. Tim se sentit épuisé, bien avant que Bernon ne lui montre la salle à côté des cuisines où ils couchaient tous sur des paillasses placées les unes à côté des autres. C'était le contre-coup du décalage horaire, comprit-il, comme il étouffait un bâillement pour la énième fois. Enfin, dans son cas, ce n'était peut-être pas qu'un problème d'heures, mais aussi de siècles !
2 commentaires:
Pauvre Tim le voilà plongé encore plus dans cette époque inconnue pour lui ^^'
Merci pour l'épisode, j'ai hâte d'être à demain pour connaitre la suite :)
Tu as bien raison, car demain on retrouve Percival. :)
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