Dès que Tim fut fors de vue, il bifurqua, s'engouffrant dans une salle au hasard. Il n'avait pas vraiment d'idée précise sur ce qu'il allait faire. Les professeurs n'apprécieraient pas s'il disparaissait pour le reste de la visite, mais la perspective de rejoindre le groupe pour se retrouver à la merci de Harvey, Côme et Lisle le rendait malade.
Autour de lui, il y avait du monde, d'autres élèves, d'autres guides. Il chercha des yeux un endroit où se cacher et regarda enfin les œuvres d'art qui l'entouraient.
Une tapisserie où un homme richement vêtu tendait un petit cœur rouge à une femme assisse entourée d'animaux l'interpella. Il s'approcha pour lire la notice. "Le don d'amour." Il aurait bien aimé avoir un prétendant à ses pieds, plutôt que se rouler en boule par terre pendant que le trio le piétinait joyeusement.
Il ferma les yeux, au bord du désespoir. Il avait besoin d'aide. Seul, il ne s'en sortait pas. Il n'avait hélas personne vers qui se tourner, pas l'ombre d'un chevalier servant… Il aurait aimé pouvoir se projeter dans le futur, à un moment où il aurait fini le lycée. A l'université, sûrement, ce serait mieux. Excepté qu'Harvey, Côme et Lisle n'étaient pas les seuls connards de la planète terre. Les homophobes, il en existait partout, à toutes les époques, dans toutes les couches de la société.
Si Tim avait pu remonter le temps, il aurait menti quand ce camarade avait demandé quelles filles de la classe lui plaisaient, mais s'il était chétif, il n'était pas poule mouillée pour autant, pas du genre à prétendre être autre que ce qu'il était, alors il s'était montré honnête, et avait déclaré préférer les garçons. Harvey, Côme et Lisle qui l'asticotaient déjà sur son physique d'asperge n'avaient alors plus connus de limites. Si seulement il avait été fort, eu un allié… Il était fatigué d'être courageux, d'endurer, à être gay sans avoir ne serait-ce embrassé un seul garçon de sa vie, à être maltraité encore et encore. Ce qu'il lui fallait c'était un miracle.
Tim serra les poings et souleva lentement les paupières. A sa grande surprise, il n'était plus là où il se tenait un instant plutôt, devant la tapisserie dans la lumineuse salle du musée. Il était sous un épais tissu et un mur de pierres s'était matérialisé dans son dos. Il déglutit, ne comprenant pas. Il referma les yeux, les rouvrit, répéta l'opération à plusieurs reprises, mais rien ne changea. Il ne se pinça cependant pas pour vérifier qu'il ne rêvait pas - Harvey aimait trop le tourmenter de la sorte.
Autour de lui, il y avait du monde, d'autres élèves, d'autres guides. Il chercha des yeux un endroit où se cacher et regarda enfin les œuvres d'art qui l'entouraient.
Une tapisserie où un homme richement vêtu tendait un petit cœur rouge à une femme assisse entourée d'animaux l'interpella. Il s'approcha pour lire la notice. "Le don d'amour." Il aurait bien aimé avoir un prétendant à ses pieds, plutôt que se rouler en boule par terre pendant que le trio le piétinait joyeusement.
Il ferma les yeux, au bord du désespoir. Il avait besoin d'aide. Seul, il ne s'en sortait pas. Il n'avait hélas personne vers qui se tourner, pas l'ombre d'un chevalier servant… Il aurait aimé pouvoir se projeter dans le futur, à un moment où il aurait fini le lycée. A l'université, sûrement, ce serait mieux. Excepté qu'Harvey, Côme et Lisle n'étaient pas les seuls connards de la planète terre. Les homophobes, il en existait partout, à toutes les époques, dans toutes les couches de la société.
Si Tim avait pu remonter le temps, il aurait menti quand ce camarade avait demandé quelles filles de la classe lui plaisaient, mais s'il était chétif, il n'était pas poule mouillée pour autant, pas du genre à prétendre être autre que ce qu'il était, alors il s'était montré honnête, et avait déclaré préférer les garçons. Harvey, Côme et Lisle qui l'asticotaient déjà sur son physique d'asperge n'avaient alors plus connus de limites. Si seulement il avait été fort, eu un allié… Il était fatigué d'être courageux, d'endurer, à être gay sans avoir ne serait-ce embrassé un seul garçon de sa vie, à être maltraité encore et encore. Ce qu'il lui fallait c'était un miracle.
Tim serra les poings et souleva lentement les paupières. A sa grande surprise, il n'était plus là où il se tenait un instant plutôt, devant la tapisserie dans la lumineuse salle du musée. Il était sous un épais tissu et un mur de pierres s'était matérialisé dans son dos. Il déglutit, ne comprenant pas. Il referma les yeux, les rouvrit, répéta l'opération à plusieurs reprises, mais rien ne changea. Il ne se pinça cependant pas pour vérifier qu'il ne rêvait pas - Harvey aimait trop le tourmenter de la sorte.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode, on ressent bien le mal-être de Tim et toutes ses souffrances... cette fin d'épisode m'intrigue encore plus :)
Je suis curieuse de voir ce que tu nous réserves pour la suite ^__^
L'histoire me plait chaque jours un peu plus :)
Bon week-end et vivement la suite XD
Le meilleur est à venir. :)
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