mardi 16 janvier 2018

Un Chevalier au XXIème siècle - 5

— Qui t'a mandé céans ? gronda le brun d'un ton menaçant, le maintenant par l'épaule pour l'empêcher de fuir.
Il était trapu, à peine plus grand que Tim, mais puissant. Il était musclé de partout. Son expression de colère avec ses yeux marrons plissés était intimidante, en revanche sa tunique rouge qui masquait – de façon décevante –  son membre viril - lui faisait comme une robe. Sa manière de parler aussi était cocasse, à la limite du compréhensible.*

[note aux lecteurs : pour être exact, ce personnage devrait s'exprimer en ancien français, mais ce serait assez pénible à lire, il emploiera donc simplement un français aux tournures anciennes.]
 — Personne, répondit l'adolescent sans pouvoir réprimer un sourire nerveux.
— Lubin, mon épée.
Le blond quitta le lit, attrapa prestement un fourreau sur le sol et l'apporta au brun.
Tim songea que c'eût été un bon moment pour se réveiller, mais cela ne se produisit pas.
Le brun dégaina sa lame, la pointa sur sa gorge et répéta sa question.
— Messire, il nous a vus, nous encourrons le bûcher, intervint le dénommé Lubin.
C'est vrai que la sodomie n'était pas très bien vue au Moyen-âge, enfin dans la seconde partie, parce que Tim qui s'était renseigné sur l'histoire de l'homosexualité avait découvert avec surprise qu'elle était plutôt bien tolérée au XIème et XIIème siècle d'après certains.
— La parole de cet insolent gueux contre la nôtre ? Point besoin de craindre en faveur de qui la balance penchera.
Tim qui avait retenu son souffle sous la menace de l'arme se remit à respirer. Le tuer n'était à priori pas au programme.
Le brun exigea une nouvelle fois qu'il réponde, mais Lubin s'emmêla encore :
— Monseigneur, il a de drôles de chausses et souliers…
Tim baissa les yeux sur ses baskets orangées, puis son jeans bleu dont la braguette était toujours ouverte pour son plus grand embarras. Ses vêtements n'avaient rien de spécial.
— Que m'importe son accoutrement, cesse de me couper, qu'il nous révèle l'identité de son maître !
— Ce doit être le Malin, lâcha le blond avant de se signer. Je regrette, sire. Je n'aurais point dû pêcher avec vous, ajouta-t-il en enfilant un espèce de collant.
— Ne sois point sot !
Lubin secoua la tête et s'en fut à toutes jambes non sans toutefois refermer la porte derrière lui.

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

Hé bien pas très courageux ce Lubin lol

Merci pour l'épisode, mais qui est donc ce seigneur.. le suspens reste entier comme le sort qu'il réserve à ce pauvre Tim ^^'

Hâte d'en lire plus ^___^

Illyshbl a dit…

Lubin est à cheval sur la mode que veux-tu... ;op Plutôt peureux en effet. Le sire est fait d'un autre bois. :)