Orcéant - 70

Byll plaça sa tête au niveau du torse de Rouge et les yeux fermés, écouta battre le cœur de celui-ci.
Quand il les rouvrit, un instant plus tard, il remarqua le pénis de Rouge qui se dressait droit et fier vers le plafond rocheux. Il le caressa avec délicatesse et Rouge lui adressa un sourire encourageant avant de l'embrasser encore, provoquant une nouvelle réaction physique chez Byll.
Rouge abandonna sa bouche pour lui lécher le cou, s'attarda sur un téton, puis traça une longue ligne humide et brûlante jusqu'au sexe de l'orcéant qu'il se mit à sucer avec vigueur.
Un gémissement guttural s'échappa des lèvres de Byll. La langue râpeuse de Rouge continua son chemin sur le creux de sa hanche, l'intérieur de sa cuisse jusqu'à sa cheville.
L'orcéant éprouvait un plaisir profond et pourtant quelque chose encore manquait. Et soudain, Rouge fut à califourchon sur lui. Il se plaça au-dessus du sexe de Byll, le maintint d'une main ferme et s'empala dessus. Une grimace fugitive passa sur son visage et Byll s'en inquiéta aussitôt.
— J'ai été trop empressé, surtout que tu n'es pas exactement un petit modèle, mais nous voilà liés.
Byll n'en était que trop conscient. La chair de Rouge enserrait son sexe d'une gangue étroite et chaude.
Rouge se mit à bouger. D'instinct, Byll le renversa sur la mousse et s'enfonça davantage en lui et le pilonna.
Rouge haletait de plus en plus fort, son pénis tout palpitant.
— Tu peux... me... caresser, dit Rouge d'une voix rauque.
Byll s'empressa de le satisfaire. La verge de Rouge était dure comme la pierre et son extrémité humide. Un plaisir fulgurant traversa l'orcéant et Rouge, dans un râle, mouilla sa main d'une substance blanchâtre.
Byll se laissa retomber sur lui pantelant, puis craignant que son poids n'incommode Rouge, se mit sur le côté.
— L'inverse aussi est possible, si cela te tente, l'informa le dragon.
Cette perspective excita Byll et son sexe se raidit.
— Je prends ça pour un oui, déclara Rouge.
— Toi aussi, tu sembles partant, fit remarquer l'orcéant en regardant le pénis de ce dernier gonfler et s'épanouir comme une fleur.
Rouge se réinstalla sur lui et prit le sexe de Byll partiellement dans sa bouche, serrant  dans sa main ce qu'il ne pouvait enfourner. Puis il descendit plus bas et introduisit sa langue dans le corps de Byll qui presque malgré lui, se mit à remuer des hanches pour aller à sa rencontre.
Tout en bougeant sa langue en lui, sa main vint caresser le sexe de Byll. Et puis il inversa. Il affolait les sens de l'orcéant. Il le pénétra d'une poussée puissante, plongeant en lui de plus en plus profondément. Ils ne faisaient à nouveau plus qu'un, unis corps et âmes.
Rouge émit un grognement primitif et ses ailes immenses se déployèrent brusquement dans son dos. Il était magnifique et Byll jouit à son tour. Ils restèrent encore un moment attachés l'un à l'autre, yeux dans les yeux et puis Rouge se retira, ses ailes disparues.
— Je n'ai pas rêvé pourtant... dit Byll.
— Non, elles étaient là, je les ai senties.
— Cela ne t'a pas fait mal ?
— Non, le plus douloureux, c'est de devoir les garder prisonnières. Mais ne sois pas triste pour moi, il y a des avantages à être humain et je viens justement d'en profiter.
Byll choisit de l'embrasser, prenant soin à ne pas l'égratigner avec les deux grandes dents qui dépassaient de sa bouche.
S'il n'y avait pas eu Korel au campement qui devait se demander où ils étaient, Byll serait bien demeuré ainsi contre lui des heures durant.
Le dragon fut le premier à suggérer qu'ils partent : il n'avait passé que trop de temps sous terre dans sa vie.
A la sortie de la grotte, ils constatèrent que le soleil était haut dans le ciel. Byll ne s'était jamais senti aussi bien, ni aussi libre qu'à cet instant. A ses côtés, Rouge inspira à fond le visage tourné vers le ciel.