lundi 30 mars 2015

Contes modernes - 21

— Tu n'es pas doué, glissa Vic quand Dillon eut libéré sa bouche.
— Désolé.
— Non, c'est moi. J'aurais pu éviter de te le faire remarquer.
Dillon faillit avouer que c'était ses premiers baisers, que tout son expérience se résumait à la masturbation, mais finalement se contenta d'ôter sa veste, son cœur battant à cent à l'heure à l'idée d'être étreint par l'homme qui lui faisait face.
— Garde-la. Nous avons le temps, certes, mais de le faire dans les règles de l'art. J'ai quand même des bougies à souffler et des cadeaux à déballer.
Dillon se rappela de la bouteille choisie par Vivianne qu'il avait empaqueté avec soin et dont les avait débarrassés l'homme qui les avait introduit.
Tout ce que Dillon avait offrir, lui, c'était son corps.  Il était plein d'appréhension, mais aussi de désir. Il défit la boucle de sa ceinture et le bouton du pantalon avant de le baisser d'un geste résolu, en même temps que le caleçon, libérant son érection.
La main de Vic se referma à la base de son membre et remonta. Dillon était sûr à présent qu'il allait se réveiller d'un instant à l'autre sur le canapé du salon. Mais la main redescendit et une autre se plaqua sur ses fesses tandis que la bouche de Vic venait mordiller son oreille, arrachant un gémissement à Dillon.
Le jeune homme toucha l'entrejambe de Vic et sentit la chaleur que dégageait le sexe de ce dernier à travers le tissu. Il batailla avec la ceinture et la braguette à boutons, perturbé par les caresses de Vic qui finit par avoir pitié de lui et acheva le travail, faisant glisser le pantalon et le slip sur ses hanches.
Dillon effleura le pénis durci de Vic avant de le caresser, puis de faire rouler les bourses entre ses doigts.
Avec une hardiesse qu'il ne se connaissait pas, embarrassé par ses vêtements descendus, il trottina jusqu'au lit, posa les mains dessus ainsi que les genoux, gardant les fesses levées dans une position d'invite on ne peut plus explicite.
— Je prends un préservatif et du lubrifiant et je suis à toi.
Un claquement de tiroir de plus tard, Dillon sentit un doigt humide tracer le contour de son anus, appuyant doucement jusqu'à s'insinuer à l'intérieur. C'était une esquisse torture.
Il sentit ensuite la virilité de Vic frotter contre sa raie, puis finalement se presser contre son orifice et enfin, en lui.
Les mains de Vic s'emparèrent de son pénis et se mirent à aller et venir dessus, au même rythme qu'il bougeait à l'intérieur.
C'était bien plus satisfaisant que de se masturber et Dillon ne tarda pas à jouir. Vic s'activa encore un peu avant de pousser un léger râle.
Après une courte pause, il se dégagea. Dillon, bras et jambes faibles, resdescendit du lit. Il avait sali la couette avec son sperme.
Vic lui tendit une boîte de mouchoirs. Dillon essuya son sexe à la va-vite, remonta à la hâte son caleçon et pantalon et s'empressa de frotter la couette. Même en mettant un peu d'eau, ce ne serait pas formidable.
— Où ranges-tu les housses de couettes ? Je vais te la changer.
Vic le fixa, interloqué.
— Tu es un maniaque de la propreté ? C'est sur le dessus. Je ne suis même pas sûr de me coucher dedans ce soir... Je demanderai à ce qu'elle soit changée demain.
— Je peux le faire, murmura Dillon embarrassé.
Ce n'étant pas tant qu'il était un fanatique de la propreté qu'il avait l'habitude de s'occuper du ménage.
— Retournons plutôt à la fête.
— Je vais rentrer.
— Déjà ?

Moins d'une demie-heure s'était écoulée et il était encore tôt, mais Vic allait à coup sûr se consacrer à ses autres invités et Dillon ne se voyait pas rester debout dans un coin. Assis éventuellement, et encore...
— Je ne suis plus en état d'aller danser, répondit-il.
Les yeux bleu de Vic pétillèrent et il lui adressa un beau sourire.
— Tu es amusant... Cela te tente de revenir pour dîner en tête-à-tête d'ici quelques jours ?
Dillon accepta, ne croyant pas à sa chance. Il avait honnêtement pensé que les choses allaient s'arrêter là. C'était déjà assez incroyable comme ça que cet homme fascinant l'ait embrassé et ait couché avec lui.
Ils discutèrent du jour et de l'heure en regagnant l'étage où se déroulait la fête.
— N'hésite pas à faire les tests. Je te montrerai les miens, dit Vic juste avant qu'ils ne replongent dans la foule et ses bruits.
Vic fut aussitôt interpellé et Dillon, après l'avoir observé encore un petit moment de loin, s'en fut.

6 commentaires:

Jeckyll a dit…

Merci pour l'épisode ^^

Je ne sais plus que penser de Vic... Trouves-t-il en la personne de Dillon la nouveauté, l’innocence?.. Je n'arrive plus à savoir s'il est sincère ou non lol

L'histoire est toujours aussi bien et j'ai hâte de lire la suite XD

Illyshbl a dit…

Peut-être que Vic ne sait tout simplement pas quoi penser de Dillon d'où les signaux contradictoires qu'il envoie... Mais oui, je me rends compte que le personnage de Vic est ambigu.
Il n'en fait qu'à sa tête et je ne saurais être tenu pour responsable. ;o)

Anonyme a dit…

Ha tiens jeckyll pense comme moi. Franchement je pense de plus en plus que Vic se sert Dillon ou qu il ne se rend pas compte de son propre comportement. Du coup ...je sais plus. SOS.

Illyshbl a dit…

Comme souvent dans mes histoires, il n'y a qu'un point de vue, dans le cas présent celui de Dillon, donc vous vous savez tout de lui... Mais pas Vic. Il faut se mettre à sa place pour mieux comprendre son attitude.
Enfin, je dis ça, mais tout s'éclairera d'ici la fin du conte Chaussure perdue. En attendant, Vic restera ambigu.

cielou a dit…

C'est marrant, moi je ne le trouve pas du tout ambigu

Cassie a dit…

Héhé ça y est Dillon a eut un vrai zizi dans le ***
Un peu triste qu'il n'y ait pas eu plus de tendresse après, mais toujours aussi fascinée par l'histoire :)
Cassie.