Dillon rentra par les transports en commun, rêveur. Jamais il n'aurait imaginé pareil déroulement à sa soirée.
A leur retour, Vivianne le tira sans ménagement du sommeil.
— Il a fallut que tu l'accapares ! Comment as-tu pu oser ? Une chance unique pour Violetta ou Virginia et tu l'as gâché !
Elle continua sur le même ton pendant plusieurs minutes avant de le laisser. Dillon se moquait des reproches injustifiés de Vivianne : il allait revoir Vic.
Rien ne put entamer la bonne humeur de Dillon les jours qui suivirent. Il se rendit à un centre de dépistage anonyme qui avait l'avantage d'être gratuit. Pour un résultat fiable, il y avait 3 mois de délai, mais Dillon prit la nouvelle de façon positive : Vic envisageait une relation sur la durée.
Dillon envoya un CV et une lettre de motivation pour devenir homme de ménage. Ce n'était pas vraiment son job de rêve, et surtout dans ce cas, à quoi bon ses études ? Mais au moins, il était doué pour cela. Des années d'expérience qui lui avaient lui-même valu d'être considéré comme un « maniaque de la propreté. » Il pensait tout le temps à Vic, toutes les paroles qu'ils avaient échangées, leurs baisers, le moment où leurs corps s'étaient unis...
Le jour du rendez-vous, Dillon épousseta en fredonnant, tout guilleret. Vivianne lui reprocha de lui casser les oreilles, comme si son bonheur retirait quelque chose au sien.
En fin d'après-midi, Dillon reçut une réponse décevante pour le poste d'homme de ménage. Faire le ménage chez lui ne le qualifiait pas. Il lui était recommandé de passer un CAP agent de propreté et d'hygiène.
Il ne se laissa pas abattre par la nouvelle grâce à la perspective de sa soirée avec Vic.
Le rendez-vous étant à vingt heures, Dillon s'occupa tôt des courses pour le repas du soir pour Vivianne, Virginia et Violetta et se lança tôt dans la préparation du dîner.
— Mais enfin, pourquoi es-tu déjà en cuisine ? s'étonna Vivianne.
— Je sors ce soir.
— Voir qui ? Tu n'as pas d'amis.
C'était douloureusement vrai. Avant Vic, personne ne l'avait jamais invité. Dillon ne sut quoi répondre.
— Eh bien, que vas-tu donc faire ?
Aucun brillant mensonge ne vint à Dillon. Même s'il prétendait sortir pour rencontrer du monde, cela ne plairait pas à Vivianne.
— Je vais dîner avec Vic Sanders, avoua-t-il, espérant que peut-être Vivianne, comme elle appréciait ce dernier, ne dirait rien.
Grave erreur.
— Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?! s'écria-t-elle. Pourquoi n'avons-nous pas été invitées nous aussi ? Qui d'autre sera présent ?
Elle fit une courte pause, grimaça et s'emporta :
— Ah ! Non, ce n'est pas vrai ! Il est comme toi. Un des ses affreux sodomites ! Dis-toi bien que c'est hors de question ! Si tu y vas, pas la peine de revenir !
Elle le menaçait de le renvoyer à la rue. Cela fit peur à Dillon. Il savait maintenant ce que c'était. Il ne voulait pas y retourner, pas recommencer à errer.
A leur retour, Vivianne le tira sans ménagement du sommeil.
— Il a fallut que tu l'accapares ! Comment as-tu pu oser ? Une chance unique pour Violetta ou Virginia et tu l'as gâché !
Elle continua sur le même ton pendant plusieurs minutes avant de le laisser. Dillon se moquait des reproches injustifiés de Vivianne : il allait revoir Vic.
Rien ne put entamer la bonne humeur de Dillon les jours qui suivirent. Il se rendit à un centre de dépistage anonyme qui avait l'avantage d'être gratuit. Pour un résultat fiable, il y avait 3 mois de délai, mais Dillon prit la nouvelle de façon positive : Vic envisageait une relation sur la durée.
Dillon envoya un CV et une lettre de motivation pour devenir homme de ménage. Ce n'était pas vraiment son job de rêve, et surtout dans ce cas, à quoi bon ses études ? Mais au moins, il était doué pour cela. Des années d'expérience qui lui avaient lui-même valu d'être considéré comme un « maniaque de la propreté. » Il pensait tout le temps à Vic, toutes les paroles qu'ils avaient échangées, leurs baisers, le moment où leurs corps s'étaient unis...
Le jour du rendez-vous, Dillon épousseta en fredonnant, tout guilleret. Vivianne lui reprocha de lui casser les oreilles, comme si son bonheur retirait quelque chose au sien.
En fin d'après-midi, Dillon reçut une réponse décevante pour le poste d'homme de ménage. Faire le ménage chez lui ne le qualifiait pas. Il lui était recommandé de passer un CAP agent de propreté et d'hygiène.
Il ne se laissa pas abattre par la nouvelle grâce à la perspective de sa soirée avec Vic.
Le rendez-vous étant à vingt heures, Dillon s'occupa tôt des courses pour le repas du soir pour Vivianne, Virginia et Violetta et se lança tôt dans la préparation du dîner.
— Mais enfin, pourquoi es-tu déjà en cuisine ? s'étonna Vivianne.
— Je sors ce soir.
— Voir qui ? Tu n'as pas d'amis.
C'était douloureusement vrai. Avant Vic, personne ne l'avait jamais invité. Dillon ne sut quoi répondre.
— Eh bien, que vas-tu donc faire ?
Aucun brillant mensonge ne vint à Dillon. Même s'il prétendait sortir pour rencontrer du monde, cela ne plairait pas à Vivianne.
— Je vais dîner avec Vic Sanders, avoua-t-il, espérant que peut-être Vivianne, comme elle appréciait ce dernier, ne dirait rien.
Grave erreur.
— Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?! s'écria-t-elle. Pourquoi n'avons-nous pas été invitées nous aussi ? Qui d'autre sera présent ?
Elle fit une courte pause, grimaça et s'emporta :
— Ah ! Non, ce n'est pas vrai ! Il est comme toi. Un des ses affreux sodomites ! Dis-toi bien que c'est hors de question ! Si tu y vas, pas la peine de revenir !
Elle le menaçait de le renvoyer à la rue. Cela fit peur à Dillon. Il savait maintenant ce que c'était. Il ne voulait pas y retourner, pas recommencer à errer.