Claude s'ennuyait comme tous les jours. La vie oisive qu'il menait ne le satisfaisait pas. Ce n'était que fête après fête, vain enivrement, entouré d'hypocrites et menteurs dans un univers de paraître et de faux-semblants. Cependant, il était noble et s'abaisser à trouver un travail, une occupation tant soi peu utile, lui était interdit. La famille de Chesac avait un rang et une réputation à tenir. Le jeune homme errait donc dans le salon, se tâtant pour une partie de carte avec trois de ses amis, des fils cadets comme lui, quand soudain un inconnu l'aborda.
– Antoine, duc de Martigni.
Le nom disait quelque chose à Claude sans qu'il parvienne à se rappeler quelles rumeurs il avait pu entendre sur le personnage qui lui faisait face.
– Claude de Chesac. Que puis-je pour vous, monsieur le duc ?
– J'ai eu l'impression que vous ne trouviez point la soirée à votre goût. Que diriez-vous d'un verre de chez moi ? J'ai de l'excellent whisky et une fort belle collection de tableaux qui pourrait vous plaire.
Claude se moquait de la peinture. Ce n'était que des tâches de couleur, inutiles barbouillages étalés sur la toile, en revanche Antoine de Martigni avait piqué son intérêt. Quelque chose dans ses yeux gris, dans sa stature musclée, dans sa perruque blanche d'une sobriété peu en accord avec la mode, dans sa veste simple mais élégamment brodée.
– J'accepte.
Claude suivit le mystérieux duc sans se donner la peine de prévenir ses amis.
Antoine de Martigni n'avait bizarrement pas d'équipage avec ses armoiries. Il héla un coche à qui il donna son adresse. Sa demeure était située dans un beau quartier de la ville, et même s'il était difficile de juger de nuit, elle était imposante.
Quand ils pénétrèrent dans le vestibule, Claude ne put s'empêcher de s'étonner à haute voix de l'absence de serviteurs. N'y avait-il personne pour les accueillir ?
– Je ne tienne pas à ce qu'ils m'attendent pour aller se coucher.
Antoine de Martigni était un original, cela se confirmait, conclut Claude en emboîtant le pas de son hôte jusqu'à un bureau en velours vert doté d'une vaste cheminée où une bûche rougoyante achevait de se consumer. Le duc ramina les flammes avec un tison et remit du bois - une tâche peu en accord avec son titre. Il récupéra ensuite une bouteille et deux verres dans un petit meuble en bois sculpté avec art et servit Claude.
Ils n'avaient guère parlé sur le trajet, se contentant de quelques platitudes sur l'ambiance du salon qu'ils venaient de quitter, et Claude commençait à regretter un peu sa curiosité première, tout en restant intrigué par le duc.
– Antoine, duc de Martigni.
Le nom disait quelque chose à Claude sans qu'il parvienne à se rappeler quelles rumeurs il avait pu entendre sur le personnage qui lui faisait face.
– Claude de Chesac. Que puis-je pour vous, monsieur le duc ?
– J'ai eu l'impression que vous ne trouviez point la soirée à votre goût. Que diriez-vous d'un verre de chez moi ? J'ai de l'excellent whisky et une fort belle collection de tableaux qui pourrait vous plaire.
Claude se moquait de la peinture. Ce n'était que des tâches de couleur, inutiles barbouillages étalés sur la toile, en revanche Antoine de Martigni avait piqué son intérêt. Quelque chose dans ses yeux gris, dans sa stature musclée, dans sa perruque blanche d'une sobriété peu en accord avec la mode, dans sa veste simple mais élégamment brodée.
– J'accepte.
Claude suivit le mystérieux duc sans se donner la peine de prévenir ses amis.
Antoine de Martigni n'avait bizarrement pas d'équipage avec ses armoiries. Il héla un coche à qui il donna son adresse. Sa demeure était située dans un beau quartier de la ville, et même s'il était difficile de juger de nuit, elle était imposante.
Quand ils pénétrèrent dans le vestibule, Claude ne put s'empêcher de s'étonner à haute voix de l'absence de serviteurs. N'y avait-il personne pour les accueillir ?
– Je ne tienne pas à ce qu'ils m'attendent pour aller se coucher.
Antoine de Martigni était un original, cela se confirmait, conclut Claude en emboîtant le pas de son hôte jusqu'à un bureau en velours vert doté d'une vaste cheminée où une bûche rougoyante achevait de se consumer. Le duc ramina les flammes avec un tison et remit du bois - une tâche peu en accord avec son titre. Il récupéra ensuite une bouteille et deux verres dans un petit meuble en bois sculpté avec art et servit Claude.
Ils n'avaient guère parlé sur le trajet, se contentant de quelques platitudes sur l'ambiance du salon qu'ils venaient de quitter, et Claude commençait à regretter un peu sa curiosité première, tout en restant intrigué par le duc.
3 commentaires:
Merci pour l'épisode du jour, j'ai hâte de voir comment va se dérouler la suite de cette rencontre ^__^
Bonne semaine à toi et vivement la suite :D
Super une nouvelle vie! J'adore le changement de vocabulaire, ça met direct dans l'ambiance. En tout cas, ça a l'air super intéressant. Merci pour ce nouvel épisode (et pour l'ancien que je viens juste de lire, heureusement que l'inconnu n'était que son frère!). Encore merci et à plus:)
C'est la dernière nouvelle vie qui sera vraiment détaillée. J'espère que Claude (même s'il n'est pas sans défaut) et Antoine vous plairont !
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