Eustache n'était plus une ombre sans visage, mais une personne de chair et de sang qui apportait un nouvel éclairage sur l'homme qu'était M.Toukka.
Dake essaya de se souvenir de plus d'épisodes de sa vie avec le marquis, mais une vive douleur cranière l'en dissuada. Il semblait de toute façon qu'avec le temps tout lui serait accessible... C'est sûrement parce qu'il avait dû saturer que le récit de son professeur n'avait pas déclenché le processus habituel et qu'il n'avait pas revécu les évènements « en direct. » L'adolescent haussa les épaules. Le comment du pourquoi lui importait peu. Avoir mal à la tête quasi en permanence, en revanche, était pénible. Il se leva et d'un pas mal assuré, se rendit dans la salle de bain pour prendre du paracétamol dans le placard.
Là, il constata que la boîte était vide. Il avait été un grand consommateur ces derniers temps, car malgré le manque d'effet, il espérait toujours que cela soulagerait. Déçu, il se contenta de passer un peu d'eau sur le visage. Un bref instant, le miroir au-dessus du lavabo lui renvoya non pas son reflet, mais celui d'un visage aux longs cheveux blonds. Dake se frotta les yeux, se rassurant en se disent qu'il était encore à moitié endormi.
Il repartit ensuite dans sa chambre pour s'habiller. Enfiler un pantalon qui était une chose pourtant naturelle lui parut bizarre. Le tissu était rugueux et c'était désagréable d'être serré à l'entrejambe. Toutes ses sensations appartenaient à son ancien lui, à Gabriel, comprit Dake avec un brin d' inquiétude. Son passé prenait soudain une place envahissante non voulue, et non maîtrisée. En grommelant, l'adolescent descendit petit déjeuner et constata avec soulagement que la cuisine était vide. Il n'aurait pas besoin de converser, ce qui était aussi bien vu son drôle d'état.
L'envie de faire de la broderie poursuivit Dake toute la matinée alors même que penché sur son bureau, il s'efforçait d'étudier. Elle se dissipa heureusement après le repas de midi, de même que l'impression qu'il eut été plus à l'aise s'il avait enfilé une jupe. Dake se remit à se soucier de la visite qu'il comptait rendre à son professeur dans la soirée et trouva l'après-midi longue.
Après le dîner, il dut batailler avec ses parents pour qu'ils l'autorisent à sortir aussi tard un dimanche soir. Il finit par prétendre avoir oublié chez son ami quelque chose dont il avait absolument besoin en cours demain pour les persuader.
Quand il arriva, il profita que quelqu'un sortait de l'immeuble pour pénétrer dans le hall, puis grimpa les escaliers d'abord rapidement, puis de plus en plus doucement. A chaque marche, dans sa nervosité, il oubliait un peu plus le discours qu'il avait préparé pour révéler son amour à son professeur.
Ce n'est qu'après avoir pris une grande inspiration qu'il sonna. Il entendit alors une voix masculine inconnue derrière la porte demander « tu attendais quelqu'un ?», puis le battant s'ouvrit et un homme brun à la chemise à moitié déboutonnée lui ouvrit. L'adolescent en éprouva un malaise indéfinissable. Maintenant, il regrettait ne pas avoir utilisé l'interphone en bas. Il marmonna qu'il s'était trompé d'étage. L'homme commença à refermer la porte, pas assez vite cependant pour que Dake n'aperçoive pas M.Toukka, torse et pieds nus qui approchait. Le coeur de l'adolescent se mit à battre plus fort tandis qu'il cherchait à déterminer qui était l'homme qui lui avait ouvert et pourquoi lui et son professeur étaient partiellement déshabillés.
Son professeur le vit aussi et l'interpella :
– Dake ! Que fais-tu ici ?
Les mots restèrent coincés dans la gorge de l'adolescent. Il n'allait certainement pas dire la vraie raison de sa présence sur le pallier dans ses conditions. D'ailleurs, il n'était plus si sûr de vouloir avouer quoique ce soit. Tout ce qu'il avait envie, c'était de tourner les talons. Seulement ses chaussures étaient comme collées au sol et il ne pouvait détacher ses yeux du torse nu de Noah.
Dake essaya de se souvenir de plus d'épisodes de sa vie avec le marquis, mais une vive douleur cranière l'en dissuada. Il semblait de toute façon qu'avec le temps tout lui serait accessible... C'est sûrement parce qu'il avait dû saturer que le récit de son professeur n'avait pas déclenché le processus habituel et qu'il n'avait pas revécu les évènements « en direct. » L'adolescent haussa les épaules. Le comment du pourquoi lui importait peu. Avoir mal à la tête quasi en permanence, en revanche, était pénible. Il se leva et d'un pas mal assuré, se rendit dans la salle de bain pour prendre du paracétamol dans le placard.
Là, il constata que la boîte était vide. Il avait été un grand consommateur ces derniers temps, car malgré le manque d'effet, il espérait toujours que cela soulagerait. Déçu, il se contenta de passer un peu d'eau sur le visage. Un bref instant, le miroir au-dessus du lavabo lui renvoya non pas son reflet, mais celui d'un visage aux longs cheveux blonds. Dake se frotta les yeux, se rassurant en se disent qu'il était encore à moitié endormi.
Il repartit ensuite dans sa chambre pour s'habiller. Enfiler un pantalon qui était une chose pourtant naturelle lui parut bizarre. Le tissu était rugueux et c'était désagréable d'être serré à l'entrejambe. Toutes ses sensations appartenaient à son ancien lui, à Gabriel, comprit Dake avec un brin d' inquiétude. Son passé prenait soudain une place envahissante non voulue, et non maîtrisée. En grommelant, l'adolescent descendit petit déjeuner et constata avec soulagement que la cuisine était vide. Il n'aurait pas besoin de converser, ce qui était aussi bien vu son drôle d'état.
L'envie de faire de la broderie poursuivit Dake toute la matinée alors même que penché sur son bureau, il s'efforçait d'étudier. Elle se dissipa heureusement après le repas de midi, de même que l'impression qu'il eut été plus à l'aise s'il avait enfilé une jupe. Dake se remit à se soucier de la visite qu'il comptait rendre à son professeur dans la soirée et trouva l'après-midi longue.
Après le dîner, il dut batailler avec ses parents pour qu'ils l'autorisent à sortir aussi tard un dimanche soir. Il finit par prétendre avoir oublié chez son ami quelque chose dont il avait absolument besoin en cours demain pour les persuader.
Quand il arriva, il profita que quelqu'un sortait de l'immeuble pour pénétrer dans le hall, puis grimpa les escaliers d'abord rapidement, puis de plus en plus doucement. A chaque marche, dans sa nervosité, il oubliait un peu plus le discours qu'il avait préparé pour révéler son amour à son professeur.
Ce n'est qu'après avoir pris une grande inspiration qu'il sonna. Il entendit alors une voix masculine inconnue derrière la porte demander « tu attendais quelqu'un ?», puis le battant s'ouvrit et un homme brun à la chemise à moitié déboutonnée lui ouvrit. L'adolescent en éprouva un malaise indéfinissable. Maintenant, il regrettait ne pas avoir utilisé l'interphone en bas. Il marmonna qu'il s'était trompé d'étage. L'homme commença à refermer la porte, pas assez vite cependant pour que Dake n'aperçoive pas M.Toukka, torse et pieds nus qui approchait. Le coeur de l'adolescent se mit à battre plus fort tandis qu'il cherchait à déterminer qui était l'homme qui lui avait ouvert et pourquoi lui et son professeur étaient partiellement déshabillés.
Son professeur le vit aussi et l'interpella :
– Dake ! Que fais-tu ici ?
Les mots restèrent coincés dans la gorge de l'adolescent. Il n'allait certainement pas dire la vraie raison de sa présence sur le pallier dans ses conditions. D'ailleurs, il n'était plus si sûr de vouloir avouer quoique ce soit. Tout ce qu'il avait envie, c'était de tourner les talons. Seulement ses chaussures étaient comme collées au sol et il ne pouvait détacher ses yeux du torse nu de Noah.
3 commentaires:
Nyaaaaaa trop bien cet épisode merci à toi ^0^
C'est avec plaisir que je retrouve la suite de l'histoire, mine de rien c'est que ça m'avait manquer pour égayer mes journées ^^
Vivement la suite :D
Haa ça, je m'en doutai! Noah a tout intérêt a avoir une bonne excuse... La suite reste pleine d'incertitude, je ne sais plus à quoi m'attendre là, ça s'en les problèmes et juste avant la confession de Dake en plus!
En tout cas merci pour cette suite riche en rebondissement, je suis très contente de ton retour et j’espère que cette pause t'auras était bénéfique :)
Merci à vous d'être de retour pour me lire !
J'avais bien besoin de la pause, car j'avais trop de mal à écrire avant cela...
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