A partir de cette nuit-là, ils ne cessèrent de se voir. Même s'ils ne se rendaient pas toujours aux mêmes fêtes, Claude retrouvait le duc chez lui pour coucher. Ils plongeaient à tour de rôle dans la moiteur du corps de l'autre, tirant du plaisir dans les deux positions. Durant les soirées, Claude obligeait le duc à lui parler de leur passé commun, car même si ce n'était pour lui que des histoires, elles le divertissaient agréablement.
Parfois le jeune homme voyait que le duc en était peiné, mais il y refusait de se laisser attendrir. Tout ce qu'il cherchait, c'était son plaisir. Il n'aimait pas quand le duc évoquait la famine du peuple et la situation qui s'envenimait entre le roi et ses sujets. Il ne sentait pas concerné.
Cependant, à mesure que les mois passaient et leur relation se poursuivait, Claude commença à apprécier. Antoine disait des choses sensées. Le nombre d'émeutes augmentait. Si la situation perdurait, le pays allait droit dans le mur...
Claude qui n'avait jamais été très porté sur la lecture, conseillé par Antoine, se mit à lire, découvrit Diderot et Rousseau. Il commença à voir le monde autrement, à ne plus mépriser les gens du peuple. Ce n'est plus seulement le soir qu'il vint rendre visite au duc, mais aussi en journée, pour discuter.
Une après-midi, alors qu'il parlait avec animation avec Antoine dans le bureau de ce dernier, il réalisa que ce n'était plus purement sexuel entre eux. Sinon, il n'aurait pas été là, à refaire le monde avec le duc.
– Pourquoi tu ne dis plus rien ? demanda Antoine.
– Une pensée m'a frappé.
– Qu'elle est-elle, si ce n'est pas indiscret ?
Claude fut tenté de changer de sujet. Par fierté, il n'avait envie d'avouer que le duc, en ne cherchant pas à toute force à lui imposer ses sentiments, avait gagné. Claude ne couchait plus, il faisait l'amour. Il ne pouvait pas dire à quel moment exact les choses avaient basculé, cela s'était produit, tout naturellement, sans même qu'il s'en rende compte.
– Tu ne m'appelles plus mon cœur... répondit-il, après un silence.
– Cela te déplaisait, remarqua Antoine en haussant un sourcil surpris.
– Tout le monde peut changer d'avis, riposta Claude avec un sourire narquois.
Il n'en fallut pas plus à Antoine qui se rapprocha pour l'embrasser, bien qu'ils soient en pleine journée et qu'un serviteur puisse entrer dans la pièce à tout moment.
Parfois le jeune homme voyait que le duc en était peiné, mais il y refusait de se laisser attendrir. Tout ce qu'il cherchait, c'était son plaisir. Il n'aimait pas quand le duc évoquait la famine du peuple et la situation qui s'envenimait entre le roi et ses sujets. Il ne sentait pas concerné.
Cependant, à mesure que les mois passaient et leur relation se poursuivait, Claude commença à apprécier. Antoine disait des choses sensées. Le nombre d'émeutes augmentait. Si la situation perdurait, le pays allait droit dans le mur...
Claude qui n'avait jamais été très porté sur la lecture, conseillé par Antoine, se mit à lire, découvrit Diderot et Rousseau. Il commença à voir le monde autrement, à ne plus mépriser les gens du peuple. Ce n'est plus seulement le soir qu'il vint rendre visite au duc, mais aussi en journée, pour discuter.
Une après-midi, alors qu'il parlait avec animation avec Antoine dans le bureau de ce dernier, il réalisa que ce n'était plus purement sexuel entre eux. Sinon, il n'aurait pas été là, à refaire le monde avec le duc.
– Pourquoi tu ne dis plus rien ? demanda Antoine.
– Une pensée m'a frappé.
– Qu'elle est-elle, si ce n'est pas indiscret ?
Claude fut tenté de changer de sujet. Par fierté, il n'avait envie d'avouer que le duc, en ne cherchant pas à toute force à lui imposer ses sentiments, avait gagné. Claude ne couchait plus, il faisait l'amour. Il ne pouvait pas dire à quel moment exact les choses avaient basculé, cela s'était produit, tout naturellement, sans même qu'il s'en rende compte.
– Tu ne m'appelles plus mon cœur... répondit-il, après un silence.
– Cela te déplaisait, remarqua Antoine en haussant un sourcil surpris.
– Tout le monde peut changer d'avis, riposta Claude avec un sourire narquois.
Il n'en fallut pas plus à Antoine qui se rapprocha pour l'embrasser, bien qu'ils soient en pleine journée et qu'un serviteur puisse entrer dans la pièce à tout moment.