Orangel chassa ses pensées de sa tête pour revenir à la situation présente.
– S'est-il relevé ?
– Non, pas encore. Tu l'as percuté de dos et ne t'ayant pas entendu venir, il n'a pas dû comprendre ce qui lui était arrivé. Il est encore le nez dans le sable.
Orangel se retint de crier sur Alphonse. Ce sombre idiot avait eu le culot d'assister à toute la scène sans lever le petit doigt ! S'accroupissant, Orangel tendit l'oreille. Une fois qu'il eut repéré la respiration de celui qu'il avait fait tomber, il progressa en canard pour se mettre devant ce qui devait être la tête du sourd-muet. Il avança ensuite la main et caressa le sol avant de rencontrer une masse de cheveux rêches qui se déroba immédiatement. Alphone choisit ce moment pour avoir enfin pitié d'eux.
– C'est bon, il se remet debout. Il a l'air un peu sonné, mais sans plus. Je crois qu'il a compris que tu es aveugle. Maintenant, je ne suis pas un expert en langue des signes.
Orangel, lui, maîtrisait parfaitement la chose, mais cela lui faisait une belle jambe, maintenant qu'il était aveugle. Il connaissait d'ailleurs aussi le braille avant d'avoir perdu la vue, ce qui avait facilité son adaptation.
En attendant, communiquer avec un sourd-muet quand on n'y voit rien, semblait plus que délicat. Que ce soit par signes ou avec des mots si l'autre lisait sur les lèvres, la communication ne semblait pouvoir se faire que dans un sens.
– J'espère que tu ne t'es pas fait mal, articula-t-il avec netteté, tout en formulant avec ses mains, la même chose.
Alphonse pouffa.
– Désolé, il faut que j'y aille. Ma pause de midi est fini. Je vous laisse à votre dialogue de sourds.
Orangel l'entendit s'éloigner. Il peinait à croire qu'il ait pu être ami avec un type pareil. Mais c'était une époque révolue. Même s'il ne voulait pas se fâcher avec lui, Alphonse faisait partie de son passé de bien portant. Ces trois dernières années, la distance entre eux avait grandi tout naturellement. Au fond, leur amitié n'avait tenu qu'au fait qu'ils avaient tout deux le même âge et la chance d'être en parfaite santé.
Orangel sentit soudain une main chaude et calleuse prendre la sienne et un doigt fin vint tracer des lettres dans sa main. Décodant au fur et à mesure, Orangel murmura machinalement à haute voix ce que le sourd-muet lui écrivait :
– Tout va bien. J'ai juste été surpris. Je m'appelle Mitsu et toi ?
Orangel prononça son prénom disctinctement. Mitsu qui n'avait pas lâché sa main, dessina à nouveau des lettres dans sa paume. Cela chatouillait légèrement Orangel, mais comme c'était leur seul moyen de discuter, il préféra éviter d'en informer Mitsu.
– S'est-il relevé ?
– Non, pas encore. Tu l'as percuté de dos et ne t'ayant pas entendu venir, il n'a pas dû comprendre ce qui lui était arrivé. Il est encore le nez dans le sable.
Orangel se retint de crier sur Alphonse. Ce sombre idiot avait eu le culot d'assister à toute la scène sans lever le petit doigt ! S'accroupissant, Orangel tendit l'oreille. Une fois qu'il eut repéré la respiration de celui qu'il avait fait tomber, il progressa en canard pour se mettre devant ce qui devait être la tête du sourd-muet. Il avança ensuite la main et caressa le sol avant de rencontrer une masse de cheveux rêches qui se déroba immédiatement. Alphone choisit ce moment pour avoir enfin pitié d'eux.
– C'est bon, il se remet debout. Il a l'air un peu sonné, mais sans plus. Je crois qu'il a compris que tu es aveugle. Maintenant, je ne suis pas un expert en langue des signes.
Orangel, lui, maîtrisait parfaitement la chose, mais cela lui faisait une belle jambe, maintenant qu'il était aveugle. Il connaissait d'ailleurs aussi le braille avant d'avoir perdu la vue, ce qui avait facilité son adaptation.
En attendant, communiquer avec un sourd-muet quand on n'y voit rien, semblait plus que délicat. Que ce soit par signes ou avec des mots si l'autre lisait sur les lèvres, la communication ne semblait pouvoir se faire que dans un sens.
– J'espère que tu ne t'es pas fait mal, articula-t-il avec netteté, tout en formulant avec ses mains, la même chose.
Alphonse pouffa.
– Désolé, il faut que j'y aille. Ma pause de midi est fini. Je vous laisse à votre dialogue de sourds.
Orangel l'entendit s'éloigner. Il peinait à croire qu'il ait pu être ami avec un type pareil. Mais c'était une époque révolue. Même s'il ne voulait pas se fâcher avec lui, Alphonse faisait partie de son passé de bien portant. Ces trois dernières années, la distance entre eux avait grandi tout naturellement. Au fond, leur amitié n'avait tenu qu'au fait qu'ils avaient tout deux le même âge et la chance d'être en parfaite santé.
Orangel sentit soudain une main chaude et calleuse prendre la sienne et un doigt fin vint tracer des lettres dans sa main. Décodant au fur et à mesure, Orangel murmura machinalement à haute voix ce que le sourd-muet lui écrivait :
– Tout va bien. J'ai juste été surpris. Je m'appelle Mitsu et toi ?
Orangel prononça son prénom disctinctement. Mitsu qui n'avait pas lâché sa main, dessina à nouveau des lettres dans sa paume. Cela chatouillait légèrement Orangel, mais comme c'était leur seul moyen de discuter, il préféra éviter d'en informer Mitsu.
3 commentaires:
Whaouuuu trop mimi la fin de l'épisode^^
Le langage du touché lol Merci pour cet épisode
Cette histoire me plait de plus en plus j'ai trop hâte de lire la suite :D
Elle est trop bien pour l'instant cette histoire ^^
Ils peuvent communiquer c'est deja ca =P
Merci pour l'episode =D
Génial ce chapitre 2!!! C'est très incongru un dialogue entre un sourd-muet et un aveugle!!! Au début du chapitre je me disais..."non elle va pas nous faire une histoire avec un sourd-muet et un aveugle?!" Et ben si!!! xD
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