Intrigué, Kilim s'approcha de Léo.
– Qu'est-ce ?
Bien qu'il soit également fort curieux, Léo lui tendit le papier, laissant à Kilim l'honneur de découvrir le premier de quoi il en retournait. Avec empressement, le prêtre le déplia et le lut avant de le rendre à Léo.
Sur le papier était écrit en Astrien :
Les antiesclavagistes sont en marche, tenez-vous prêts.
– Les choses vont bouger, dirait-on.
– Oui, enfin ! Heureusement que tout le monde n'a pas un poil dans la main ! s'exclama Kilim.
Toujours le mot pour être désagréable, songea Léo. Ne pouvait-il pas se réjouir simplement à l'idée qu'ils ne seraient bientôt plus derrière des barreaux ? Non, sans doute que non. Après tout, cette promesse de liberté ne signifiait pas que Galad était sain et sauf. Cela ne voulait pas dire non plus qu'ils étaient sortis d'affaire. Les centaures antiesclavagistes pouvaient très bien ne pas réussir à les libérer. Et, même si ces derniers y parvenaient, rien ne garantissait qu'ils rentrent un jour en un seul morceau à Astria.
– C'est tout de même dingue que Aldrick VII n'est pas mieux planifié les choses, soupira Kilim.
– Aldrick escomptait que l'on reçoive de l'aide des centaures n'approuvant pas l'esclavage.
Léo se mordit la langue : il n'aurait pas dû réagir. Kilim n'attendait que ça pour recommencer à se plaindre des têtes couronnées.
– Ah ! La belle affaire ! Il ne pouvait pas en être certain !
– Tu as raison, répondit Léo, espérant que Kilim ne se lancerait pas dans une nouvelle diatribe.
Cependant, c'était peine perdue.
– Quand bien même l'aurait-il prévu, ce serait horrible de sa part. Comment peut-on souhaiter qu'un peuple s'entredéchire ?
La question était rhétorique, aussi Léo ne fit pas l'effort de répondre. Il savait que Aldrick espérait qu'il n'y ait pas de bain de sang et que c'était d'ailleurs pour cette raison que ce dernier avait envoyé une délégation et non une armée pour faire changer la mentalité des centaures... Quoiqu'il en soit, il était inutile de le préciser à Kilim qui aurait trouvé autre chose à reprocher à Aldrick.
– Une guerre civile, voilà ce qui se prépare, continua Kilim.
Les lamentations du prêtre devaient l'aider à évacuer son stress. Léo arrêta d'écouter. Que Demian faisait-il en ce moment ? Peut-être se promenait-il, cheveux au vent dans la campagne ou bien peut-être était-il en train de manger une tranche de pain d'épice dans la cuisine du manoir en plaisantant avec Kharl... Une chose était certaine : il attendait son retour.
– Qu'est-ce ?
Bien qu'il soit également fort curieux, Léo lui tendit le papier, laissant à Kilim l'honneur de découvrir le premier de quoi il en retournait. Avec empressement, le prêtre le déplia et le lut avant de le rendre à Léo.
Sur le papier était écrit en Astrien :
Les antiesclavagistes sont en marche, tenez-vous prêts.
– Les choses vont bouger, dirait-on.
– Oui, enfin ! Heureusement que tout le monde n'a pas un poil dans la main ! s'exclama Kilim.
Toujours le mot pour être désagréable, songea Léo. Ne pouvait-il pas se réjouir simplement à l'idée qu'ils ne seraient bientôt plus derrière des barreaux ? Non, sans doute que non. Après tout, cette promesse de liberté ne signifiait pas que Galad était sain et sauf. Cela ne voulait pas dire non plus qu'ils étaient sortis d'affaire. Les centaures antiesclavagistes pouvaient très bien ne pas réussir à les libérer. Et, même si ces derniers y parvenaient, rien ne garantissait qu'ils rentrent un jour en un seul morceau à Astria.
– C'est tout de même dingue que Aldrick VII n'est pas mieux planifié les choses, soupira Kilim.
– Aldrick escomptait que l'on reçoive de l'aide des centaures n'approuvant pas l'esclavage.
Léo se mordit la langue : il n'aurait pas dû réagir. Kilim n'attendait que ça pour recommencer à se plaindre des têtes couronnées.
– Ah ! La belle affaire ! Il ne pouvait pas en être certain !
– Tu as raison, répondit Léo, espérant que Kilim ne se lancerait pas dans une nouvelle diatribe.
Cependant, c'était peine perdue.
– Quand bien même l'aurait-il prévu, ce serait horrible de sa part. Comment peut-on souhaiter qu'un peuple s'entredéchire ?
La question était rhétorique, aussi Léo ne fit pas l'effort de répondre. Il savait que Aldrick espérait qu'il n'y ait pas de bain de sang et que c'était d'ailleurs pour cette raison que ce dernier avait envoyé une délégation et non une armée pour faire changer la mentalité des centaures... Quoiqu'il en soit, il était inutile de le préciser à Kilim qui aurait trouvé autre chose à reprocher à Aldrick.
– Une guerre civile, voilà ce qui se prépare, continua Kilim.
Les lamentations du prêtre devaient l'aider à évacuer son stress. Léo arrêta d'écouter. Que Demian faisait-il en ce moment ? Peut-être se promenait-il, cheveux au vent dans la campagne ou bien peut-être était-il en train de manger une tranche de pain d'épice dans la cuisine du manoir en plaisantant avec Kharl... Une chose était certaine : il attendait son retour.
(Fin du Chapitre 19)
2 commentaires:
Je craque de plus en plus pour Léo ^^
Je me demande quelle sera la réaction de Léo en apprenant Demian enceinte :)
Merci pour l'épisode d'aujourd'hui, vivement la suite même si la fin est proche ^_________^
C'est toujours quelque chose de conclure une histoire que ce soit pour celui qui écrit ou celui qui lit, mais il faut bien que cela se termine un jour. :)
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