Chapitre XVIII : Mystérieux Symptômes
Rudolf Hautcœur se retint de justesse de soupirer. Cela aurait constitué un manquement aux usages et une faute de goût. Le prince Aldrick VII, lui, ne se privait pas : il venait de pousser pour la dixième fois de l'après-midi un gros soupir. Qui plus est, il avait, comme à son habitude, retiré sa couronne avec laquelle il jouait. Ces dernières semaines, l'attitude du prince durant les audiences s'était de plus en plus dégradée. S'occuper des petits tracas des Astriens semblait lui peser en plus. A sa décharge, le silence de la délégation envoyée en Equilia le préoccupait beaucoup. Cela faisait à présent neuf semaines qu'elle n'avait plus donné signe de vie... Ce silence était alarmant, mais il n'y avait guère moyen d'y remédier. Vu la nature complexe de la mission que le prince avait confié à Léo, Kilim et Galad, l'absence de nouvelles n'était pas complètement surprenante. En même temps, le fait qu'ils n'aient pu en donner, était inquiétant. Devoir attendre sans rien faire était très dur. Cependant, déclarer la guerre aux centaures paraissait extrême... Rudolf Hautcœur se morigéna : ce n'était pas le moment de penser à ça, il devait se consacrer sur la situation présente, même s'il fallait bien avouer que les problèmes du comte Lopil étaient profondément inintéressants...
– … et c'est pour ça que je m'en remets à votre Altesse, termina le comte.
Rudolf jeta un coup d'œil au prince et constata que ce dernier était en train de regarder amoureusement son Suivant sans se soucier le moins du monde du comte Lopil. Ces dernières semaines, Aldrick avait arrêté de faire l'effort de cacher son amour pour son Suivant, si bien qu'à la Cour, tout le monde était au courant. Par ailleurs, comme le prince ne prenait plus d'amants et cherchait à éviter à tout prix le mariage avec la princesse elfe, tout le monde savait que le prince était sérieusement mordu, ce qui en dérangeait évidemment plus d'un... Rudolf toussa discrètement pour rappeler au prince qu'il devait régler le problème que venait de lui soumettre le comte Lopil. Aldrick soupira à nouveau tout en remettant sa couronne sur sa tête. Bien qu'il n'ait à priori écouté le comte que d'une oreille fort distraite, il parvint à satisfaire ce dernier qui se retira content.
– Les audiences sont finies pour aujourd'hui, votre Majesté.
– Dans ce cas, je vais me retirer dans mes appartements.
– N'oubliez pas, votre Altesse, que ce soir, vous devez dîner en compagnie de quelques nobles et de la princesse Paprika.
– C'est vrai... Tu fais bien de me le rappeler, cher Rudolf. Toi, par contre, tu vas manger avec ton époux, me semble-t-il.
– A moins que ma présence ne soit requise, votre Majesté.
– Non, non. Embrasse-le bien pour moi.
Le Grand Chambellan, comme toujours quand le prince le taquinait au sujet de Pel, s'empourpra. Trop embarrassé pour répliquer « Je n'y manquerai pas, votre Altesse », il s'inclina et prit congé, laissant le prince et son Suivant en tête à tête.
– … et c'est pour ça que je m'en remets à votre Altesse, termina le comte.
Rudolf jeta un coup d'œil au prince et constata que ce dernier était en train de regarder amoureusement son Suivant sans se soucier le moins du monde du comte Lopil. Ces dernières semaines, Aldrick avait arrêté de faire l'effort de cacher son amour pour son Suivant, si bien qu'à la Cour, tout le monde était au courant. Par ailleurs, comme le prince ne prenait plus d'amants et cherchait à éviter à tout prix le mariage avec la princesse elfe, tout le monde savait que le prince était sérieusement mordu, ce qui en dérangeait évidemment plus d'un... Rudolf toussa discrètement pour rappeler au prince qu'il devait régler le problème que venait de lui soumettre le comte Lopil. Aldrick soupira à nouveau tout en remettant sa couronne sur sa tête. Bien qu'il n'ait à priori écouté le comte que d'une oreille fort distraite, il parvint à satisfaire ce dernier qui se retira content.
– Les audiences sont finies pour aujourd'hui, votre Majesté.
– Dans ce cas, je vais me retirer dans mes appartements.
– N'oubliez pas, votre Altesse, que ce soir, vous devez dîner en compagnie de quelques nobles et de la princesse Paprika.
– C'est vrai... Tu fais bien de me le rappeler, cher Rudolf. Toi, par contre, tu vas manger avec ton époux, me semble-t-il.
– A moins que ma présence ne soit requise, votre Majesté.
– Non, non. Embrasse-le bien pour moi.
Le Grand Chambellan, comme toujours quand le prince le taquinait au sujet de Pel, s'empourpra. Trop embarrassé pour répliquer « Je n'y manquerai pas, votre Altesse », il s'inclina et prit congé, laissant le prince et son Suivant en tête à tête.
1 commentaire:
Commencer la semaine en lisant l'épisode du jour rien de tel pour avoir la pêche jusqu'au week-end ^__^
Merci :)
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