Chapitre XX : Comme il plaira à sa Majesté
Rudolf Hautcoeur frappa le petit gong : la séance du Conseil des douze était ouverte. Le Chef des Armées prit la parole le premier afin d'aborder immédiatement le sujet qui l'intéressait : déclarer la guerre aux centaures. Il remettait le sujet sur le tapis presque à chaque réunion du Conseil.
– Cela va faire bientôt six mois que la délégation envoyée à Equilia ne donne plus signe de vie. Il est temps d'agir, votre Majesté. Il faut exercer des représailles où nous perdrons la face.
Le prince, les pieds passés par-dessus les accoudoirs de son fauteuil, répondit comme il le faisait toujours quand le Chef des Armées mentionnait le sujet :
– Cette délégation avait pour but de mettre fin à la guerre couvée entre nous et nos voisins centaures. Alors, déclarer ouvertement la guerre parce que nous restons sans nouvelle de cette délégation me semble tout à fait inapproprié.
– Mais vous ne pouvez pas laisser impunis les centaures, Majesté !
Le nouveau Représentant des Prêtres qui était très pieu et très pacifique, intervint :
– Personne ne sait ce qu'il est advenu des membres de la délégation. Nul crime n'a été commis jusqu'à preuve du contraire.
– Voilà qui est bien parlé. Il faut se tourner vers l'avenir. Où en sommes-nous des préparatifs pour mon mariage ?
Rudolf Hautcoeur admira la rapidité avec laquelle Aldrick avait évacué le sujet de la guerre contre Equilia. Le Grand Chambellan savait que le sujet était douloureux pour Aldrick. Le prince lui avait en effet confié qu'il mourrait d'envie d'agir afin de savoir ce qui était arrivé à son frère de lait, mais qu'il savait que ce n'était pas une raison suffisante pour entrer en guerre avec les centaures. Il ne pouvait décemment pas envoyer à la mort des milliers d'hommes pour venger une poignée d'hommes courageux qui avaient accepté en toute connaissance de cause de faire parti de la délégation envoyée chez les centaures. Ils étaient partis avec le désir d'améliorer les relations avec les centaures, pas de les empirer.
– Tout devrait être prêt dans un mois, si votre Altesse maintient sa décision d'épouser son Suivant, répondit le ministre des Affaires Intérieures d'un ton pincé.
Le ministre des Affaires Intérieures et celui des Relations Extérieures avaient été fort marri par le choix du prince. Ils avaient, une fois n'est pas coutume, fait front commun pour s'opposer à cette union. Leur entente n'avait cependant pas duré, car l'un regrettait que Aldrick n'épouse pas Paprika tandis que l'autre déplorait qu'il ne choisisse pas une jeune femme de la noblesse Astrienne.
– Cela va faire bientôt six mois que la délégation envoyée à Equilia ne donne plus signe de vie. Il est temps d'agir, votre Majesté. Il faut exercer des représailles où nous perdrons la face.
Le prince, les pieds passés par-dessus les accoudoirs de son fauteuil, répondit comme il le faisait toujours quand le Chef des Armées mentionnait le sujet :
– Cette délégation avait pour but de mettre fin à la guerre couvée entre nous et nos voisins centaures. Alors, déclarer ouvertement la guerre parce que nous restons sans nouvelle de cette délégation me semble tout à fait inapproprié.
– Mais vous ne pouvez pas laisser impunis les centaures, Majesté !
Le nouveau Représentant des Prêtres qui était très pieu et très pacifique, intervint :
– Personne ne sait ce qu'il est advenu des membres de la délégation. Nul crime n'a été commis jusqu'à preuve du contraire.
– Voilà qui est bien parlé. Il faut se tourner vers l'avenir. Où en sommes-nous des préparatifs pour mon mariage ?
Rudolf Hautcoeur admira la rapidité avec laquelle Aldrick avait évacué le sujet de la guerre contre Equilia. Le Grand Chambellan savait que le sujet était douloureux pour Aldrick. Le prince lui avait en effet confié qu'il mourrait d'envie d'agir afin de savoir ce qui était arrivé à son frère de lait, mais qu'il savait que ce n'était pas une raison suffisante pour entrer en guerre avec les centaures. Il ne pouvait décemment pas envoyer à la mort des milliers d'hommes pour venger une poignée d'hommes courageux qui avaient accepté en toute connaissance de cause de faire parti de la délégation envoyée chez les centaures. Ils étaient partis avec le désir d'améliorer les relations avec les centaures, pas de les empirer.
– Tout devrait être prêt dans un mois, si votre Altesse maintient sa décision d'épouser son Suivant, répondit le ministre des Affaires Intérieures d'un ton pincé.
Le ministre des Affaires Intérieures et celui des Relations Extérieures avaient été fort marri par le choix du prince. Ils avaient, une fois n'est pas coutume, fait front commun pour s'opposer à cette union. Leur entente n'avait cependant pas duré, car l'un regrettait que Aldrick n'épouse pas Paprika tandis que l'autre déplorait qu'il ne choisisse pas une jeune femme de la noblesse Astrienne.
1 commentaire:
Encore un excellent épisode ^____^
Je suis contente qu'ALdrick ne plie pas et continu à ne pas déclarer la guerre aux centaures :)
Et puis vivement son mariage lol
Passe un bon week-end :)
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