Aujourd'hui et demain, je vais m'occuper des enfants d'une amie qui vient d'accoucher, du coup, je vais encore manquer davantage de temps.
Alors, c'est l'heure de la pause...
Il nota que les filles restaient également interdites. La plupart ne devait pas avoir envie de se déshabiller devant les aliens. Question de pudeur, tout ça…
Lilou commença à retirer son t-shirt.
— Attends ! s’écria Miranda.
— Hein, pourquoi ?
— Il faudrait mieux qu’on ait une réponse coordonnée.
— Pourquoi n’aurai-je pas le droit d’agir comme je veux ? s’étonna Lilou.
— Nous avons du mal à communiquer avec les aliens, s’ils interprètent mal les choses… expliqua Miranda.
Elle n’avait pas tort, mais Joël était plutôt d’avis que chacun fasse comme bon lui semble. Si ses circonstances avaient été différentes, il aurait fait comme Lilou.
— On ne va tout de même pas voter pour décider si l’on se déshabille ou pas pour se baigner ! s’exclama Chloé.
— Il est hors de question que je me dénude devant ses barbares pervers ! s’écria Isabelle.
Elle exagérait. Ce n’était pas parce que les Turquoises se passaient de vêtements que cela faisaient d’eux de mauvaises personnes. Et elle aurait pu éprouver un minimum de reconnaissance envers les Turquoises qui les avaient secouru et nourri alors que rien ne les y obligeait.
Joël chercha des yeux Lance et oublia le débat qui faisait rage.
Lance était magnifique, ses écailles scintillantes avec les gouttes d’eau.
Joël s’imaginer lécher la peau Turquoise, puis se morigéna parce que ce n’était vraiment pas le moment d’avoir une érection.
— Je n’oblige personne à rien. Ce n’était qu’une idée, affirma Miranda d’une voix forte.
Lilou se déshabilla sans se soucier des regards et s’immergea avec un soupir de bien-être.
Carole opta pour se rendre dans l’eau, mais gardant ses vêtements.
Joël, lui, choisit de juste se rafraîchir. Il s’approcha du bord, plongea les mains dans l’eau et s’aspergea le visage.
Le point d’eau n’étant pas trop loin du village des Turquoises, sûrement, il pourrait y retourner plus tard et en profiter sans spectateur.
Après que tout le monde ait profité de l’eau d’une façon ou d’une autre, ils furent ramenés au village. Une des rares Turquoises commença ce que Joël finit par comprendre être un cours de langue. Elle pointait des choses les unes après les autres en émettant des sons.
Même en étant plutôt doué en langue, cela promettait d’être un travail de longue haleine, car certaines choses semblaient presque impossible à prononcer sans doute en raison de leur morphologie différente.
Ils reçurent de nouvelles fleurs. Cette fois, aucune fille ne fit la difficile, comprenant que c’était ça ou mourir de faim.
Et puis, les Turquoises leur tendirent à nouveau la main.
Joël n’hésita pas à prendre celle de Lance. Il était quasi-certain que chacun d’entre eux avait en quelque sorte leur alien attitré. Il n’avait aucune idée de la raison précise, mais cela lui convenait fort bien.