Il aurait voulu que Kembou aille étudier dans la même école d’ingénieurs que lui. Elle était publique et donc, les frais étaient raisonnables, mais son ami avait décliné. D’une ce n’était pas des études qui le tentait, de deux, il avait besoin d’un salaire toute de suite. Depuis la mort de son père, trois ans plus tôt, sa famille avait du mal à joindre les deux bouts et il n’était pas question pour lui de rester à charge plus longtemps. Wyatt non plus n’était guère intéressé par devenir ingénieur. Seulement, la pression parentale avait eu raison de lui, surtout qu’il n’avait aucune idée de carrière.
Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était écrire, mais quand il s’en était ouvert à ses parents, au début du lycée, les deux avaient été unanimes : c’était un loisir, ce ne pouvait être un métier.
Kembou allait manquer terriblement à Wyatt. Ils avaient été dans la même classe durant toute leur scolarité, à l’exception de la première année de collège, et Wyatt ne gardait pas de cette séparation un bon souvenir alors même qu’ils se retrouvaient à chaque récréation. Là, une fois l’été terminé – et peut-être même avant si Kembou dénichait vite un emploi – ils devraient accorder leurs violons pour se voir. En dépit de la certitude qu’ils trouveraient toujours du temps l’un pour l’autre, Wyatt avait peur. Ils allaient chacun rencontrer d’autres gens que ce soient des camarades ou des collègues et parmi eux, peut-être l’un d’entre eux prendrait plus d’importance… Et si Kembou ou lui se mettait en couple, ce serait leur partenaire qui aurait leur priorité et Wyatt n’aimait pas cette idée. Et pourtant, cela risquait d’arriver un jour ou l’autre. Il ne pouvait compter qu’ils restent tout deux célibataires toute leur vie...
Wyatt s’ébroua et se décida à monter l’escalier alors que ses parents commençaient à le descendre.
A leurs tenues élégantes, il n’était pas dur de déduire qu’ils étaient de sortie, comme souvent.
Ils se croisèrent à mi-chemin.
— Bonsoir, mon chéri, dit sa mère en lui effleurant la joue d’une bise parfumée.
— Sais-tu où es ta sœur ? demanda son père.
— Au salon. Passez une bonne soirée tous tes deux.
— Merci, mon chéri.
Wyatt grimpa encore quelques marches avant que son père ne l’interpelle du bas.
— Wyatt ! Au fait, demain, nous allons visiter des appartements.
— Déjà ?
— Il est plus que temps, répliqua son père.
— Mais j’ai invité Kembou à venir.
— Annule !
Wyatt aurait bien suggéré que son ami les accompagne. Mais, même si cela lui aurait rendu la corvée plus agréable, il doutait que cela amuse Kembou. Et à tous les coups, son père aurait refusé.
Ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était écrire, mais quand il s’en était ouvert à ses parents, au début du lycée, les deux avaient été unanimes : c’était un loisir, ce ne pouvait être un métier.
Kembou allait manquer terriblement à Wyatt. Ils avaient été dans la même classe durant toute leur scolarité, à l’exception de la première année de collège, et Wyatt ne gardait pas de cette séparation un bon souvenir alors même qu’ils se retrouvaient à chaque récréation. Là, une fois l’été terminé – et peut-être même avant si Kembou dénichait vite un emploi – ils devraient accorder leurs violons pour se voir. En dépit de la certitude qu’ils trouveraient toujours du temps l’un pour l’autre, Wyatt avait peur. Ils allaient chacun rencontrer d’autres gens que ce soient des camarades ou des collègues et parmi eux, peut-être l’un d’entre eux prendrait plus d’importance… Et si Kembou ou lui se mettait en couple, ce serait leur partenaire qui aurait leur priorité et Wyatt n’aimait pas cette idée. Et pourtant, cela risquait d’arriver un jour ou l’autre. Il ne pouvait compter qu’ils restent tout deux célibataires toute leur vie...
Wyatt s’ébroua et se décida à monter l’escalier alors que ses parents commençaient à le descendre.
A leurs tenues élégantes, il n’était pas dur de déduire qu’ils étaient de sortie, comme souvent.
Ils se croisèrent à mi-chemin.
— Bonsoir, mon chéri, dit sa mère en lui effleurant la joue d’une bise parfumée.
— Sais-tu où es ta sœur ? demanda son père.
— Au salon. Passez une bonne soirée tous tes deux.
— Merci, mon chéri.
Wyatt grimpa encore quelques marches avant que son père ne l’interpelle du bas.
— Wyatt ! Au fait, demain, nous allons visiter des appartements.
— Déjà ?
— Il est plus que temps, répliqua son père.
— Mais j’ai invité Kembou à venir.
— Annule !
Wyatt aurait bien suggéré que son ami les accompagne. Mais, même si cela lui aurait rendu la corvée plus agréable, il doutait que cela amuse Kembou. Et à tous les coups, son père aurait refusé.
1 commentaire:
Je sens que cette histoire va me plaire entre les parents snobinard de Wyatt et les sentiments entre Wyatt et Kembou :)
Merci pour l'épisode, je suis curieuse de voir ce que va réserver la visite d'appartements ^_^ je plaints déjà Wyatt
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