Dan, à priori gêné, se dépêcha de présenter son frère à Clowis, le qualifiant à raison de « bel endormi. »
— Il semble bien installé, déclara Clowis.
— Oui, le seul souci, c'est le médecin qui est chargé de lui. Si on l'écoutait, cela ferait longtemps qu'Aurélien aurait été débranché.
— Un autre serait donc souhaitable, conclut Clowis en tapotant la poche de la veste de son élégant costume gris.
Dan qui s'était penché vers Aurélien se redressa d'un mouvement fluide.
— Tu ne vas pas... commença-t-il.
— Et pourquoi pas ? coupa Clowis. Un généreuse donation l'assurerait. Nous étions d'accord, me semble-t-il pour que je paye désormais tous les frais d'hospitalisation de sorte à ce que tu ne te tues plus à la tâche.
Philippe fronça les sourcils. Il s'était douté que garder Aurélien à l'hôpital coûtait cher, mais il avait toujours pensé que c'était les parents de ce dernier qui avaient à sa connaissance de confortables revenus qui payaient.
— Ce n'est pas ton frère, argua Dan.
— C'est le tien et cela me suffit, répliqua Clowis.
Philippe n'y tient plus et se mêla à la conversation.
— Je ne comprends pas. C'est toi qui règle les factures ?
Dan grimaça.
— Oui, le seul et l'unique.
— Mais... Et vos parents ?
Dan expliqua avec embarras qu'ils avaient voulu jeter l'éponge et qu'il s'était interposé, assurant qu'il prendrait tous les frais à sa charge. C'est parce qu'ils ne l'en avaient pas cru capable qu'ils avaient accepté le marché, mais Dan en bossant nuit et jour y était parvenu.
— Tu aurais dû me le dire. J'aurais pu t'aider.
— Je n'y ai pas pensé. Il n'y avait pas de raison...
Cela énerva Philippe. Il n'était pas un étranger pour Aurélien, pas moins que Dan, depuis le temps qu'il le connaissait...
— Bien sûr que si, puisque je l'aime ! laissa-t-il échapper.
Il y eut un blanc. Philippe faillit rattraper son éclat d'une formule du genre « c'est mon plus cher ami », mais il ne le fit pas. A la place, il regarda Aurélien qui était étendu tel un mannequin de cire dans le lit aux draps blancs, les paupières closes, branché à des machines qui assuraient sa survie et monitorait ses foncions vitales. Évidemment, il n'avait pas eu de réaction.
Clowis était tout aussi impassible. Quant à Dan, il ne paraissait pas vraiment étonné.
— Tu savais que je l'aimais ? demanda Philippe.
— Je n'étais pas sûr, mais je le supposais vu ta constance à son chevet.
Philippe ne répondit rien. Il s'était toujours imaginé que Dan serait horrifié s'il apprenait ses sentiments pour Aurélien. Il s'était trompé. Il faut dire qu'il n'était plus en position de le juger vu sa relation avec Clowis.
— Il semble bien installé, déclara Clowis.
— Oui, le seul souci, c'est le médecin qui est chargé de lui. Si on l'écoutait, cela ferait longtemps qu'Aurélien aurait été débranché.
— Un autre serait donc souhaitable, conclut Clowis en tapotant la poche de la veste de son élégant costume gris.
Dan qui s'était penché vers Aurélien se redressa d'un mouvement fluide.
— Tu ne vas pas... commença-t-il.
— Et pourquoi pas ? coupa Clowis. Un généreuse donation l'assurerait. Nous étions d'accord, me semble-t-il pour que je paye désormais tous les frais d'hospitalisation de sorte à ce que tu ne te tues plus à la tâche.
Philippe fronça les sourcils. Il s'était douté que garder Aurélien à l'hôpital coûtait cher, mais il avait toujours pensé que c'était les parents de ce dernier qui avaient à sa connaissance de confortables revenus qui payaient.
— Ce n'est pas ton frère, argua Dan.
— C'est le tien et cela me suffit, répliqua Clowis.
Philippe n'y tient plus et se mêla à la conversation.
— Je ne comprends pas. C'est toi qui règle les factures ?
Dan grimaça.
— Oui, le seul et l'unique.
— Mais... Et vos parents ?
Dan expliqua avec embarras qu'ils avaient voulu jeter l'éponge et qu'il s'était interposé, assurant qu'il prendrait tous les frais à sa charge. C'est parce qu'ils ne l'en avaient pas cru capable qu'ils avaient accepté le marché, mais Dan en bossant nuit et jour y était parvenu.
— Tu aurais dû me le dire. J'aurais pu t'aider.
— Je n'y ai pas pensé. Il n'y avait pas de raison...
Cela énerva Philippe. Il n'était pas un étranger pour Aurélien, pas moins que Dan, depuis le temps qu'il le connaissait...
— Bien sûr que si, puisque je l'aime ! laissa-t-il échapper.
Il y eut un blanc. Philippe faillit rattraper son éclat d'une formule du genre « c'est mon plus cher ami », mais il ne le fit pas. A la place, il regarda Aurélien qui était étendu tel un mannequin de cire dans le lit aux draps blancs, les paupières closes, branché à des machines qui assuraient sa survie et monitorait ses foncions vitales. Évidemment, il n'avait pas eu de réaction.
Clowis était tout aussi impassible. Quant à Dan, il ne paraissait pas vraiment étonné.
— Tu savais que je l'aimais ? demanda Philippe.
— Je n'étais pas sûr, mais je le supposais vu ta constance à son chevet.
Philippe ne répondit rien. Il s'était toujours imaginé que Dan serait horrifié s'il apprenait ses sentiments pour Aurélien. Il s'était trompé. Il faut dire qu'il n'était plus en position de le juger vu sa relation avec Clowis.