Ils se regardèrent un long moment sans mot dire. Cole se refusait à mâcher le travail à son nouvel éditeur tout débutant qu'il soit.
Carmin Hood avait une mine de lapin apeuré : de quoi exciter la pitié de certains et l'envie de martyriser chez d'autres. Cole, empli de chagrin, était partagé entre le désir de le faire souffrir et celui de l'aider. Les cernes noires qui soulignaient les yeux bruns de Carmin finirent par faire pencher la balance en faveur de la seconde option.
— Elisa a mentionné votre disparition lors de sa visite.
— Je suis désolé de cette affaire. Je me suis égaré en chemin pour votre chalet. Je n'étais pas sur la bonne montagne... Il s'est mis à neiger, je me suis évanoui, j'ai été sauvé... et après, j'ai été bloqué par la tempête...
Cole ne parvenait pas à vraiment s'intéresser à ce qui était arrivé à Carmin. Il y avait pourtant là matière à une histoire...
— Je suis très content de pouvoir travailler avec vous, conclut Carmin, comme s'il avait senti que Cole ne l'avait interrogé que par politesse.
Il n'avait pourtant pas l'air le moins du monde heureux. Aucun sourire ou étincelle dans les yeux n'accompagnaient sa déclaration et même sa voix manquait d'enthousiasme. C'était intriguant, mais Cole avait trop de peine pour avoir le courage de percer le mystère.
— Eh bien, allons-y alors... Tout est dans mon bureau à l'étage.
Carmin le suivit docilement. Pendant que Cole préparait ses écrits, Carmin fourragea dans son sac à dos et en sortit une pochette.
— Elisa m'a confié les remarques qu'elle a effectué sur ce que vous lui avez fourni lors de sa dernière visite.
Cole envoya valser les feuillets que lui donnait Carmin. Il était fâché envers Elisa. C'était à cause d'elle qu'il s'était cru obligé de renvoyer Hans. Excepté que ce n'était pas tout à fait vrai : Elisa lui avait suggéré de vivre son amour avec Hans en faisant fi de la différence d'âge, mais ce n'était pas la voie qu'il avait choisi pour le bien du jeune homme...
Carmin Hood resta bouche bée. Cole le défia du regard. Son nouvel éditeur se baissa alors pour ramasser et remit tout dans l'ordre avant de tout poser prudemment en tas sur un coin du bureau. Il n'était pas du genre téméraire.
— Vous avez mauvaise mine, murmura-t-il.
— Vous de même, riposta Cole.
— Pardon, dit Carmin Hood d'une toute petite voix.
Il était pitoyable. A ce rythme, ils y seraient encore demain...
— Vous lisez ce que j'ai fait et on en discute ou pas ?
— Si cela ne vous dérange pas, je vais emmener votre tapuscrit avec moi.
— Ça va vous obliger à revenir ici, c'est idiot !
— Cela ne me pose pas de problème. Je préfère avoir du recul plutôt que de donner mes réactions à chaud...
— Ah oui ? Vous avez pourtant eu du mal à arriver jusqu'ici. La police a même dû intervenir.
Carmin Hood s'empourpra. Cole eut un soupçon de remords. C'était injuste de sa part de faire payer à cet inconnu le chagrin et la colère qui l'habitaient.
Carmin Hood avait une mine de lapin apeuré : de quoi exciter la pitié de certains et l'envie de martyriser chez d'autres. Cole, empli de chagrin, était partagé entre le désir de le faire souffrir et celui de l'aider. Les cernes noires qui soulignaient les yeux bruns de Carmin finirent par faire pencher la balance en faveur de la seconde option.
— Elisa a mentionné votre disparition lors de sa visite.
— Je suis désolé de cette affaire. Je me suis égaré en chemin pour votre chalet. Je n'étais pas sur la bonne montagne... Il s'est mis à neiger, je me suis évanoui, j'ai été sauvé... et après, j'ai été bloqué par la tempête...
Cole ne parvenait pas à vraiment s'intéresser à ce qui était arrivé à Carmin. Il y avait pourtant là matière à une histoire...
— Je suis très content de pouvoir travailler avec vous, conclut Carmin, comme s'il avait senti que Cole ne l'avait interrogé que par politesse.
Il n'avait pourtant pas l'air le moins du monde heureux. Aucun sourire ou étincelle dans les yeux n'accompagnaient sa déclaration et même sa voix manquait d'enthousiasme. C'était intriguant, mais Cole avait trop de peine pour avoir le courage de percer le mystère.
— Eh bien, allons-y alors... Tout est dans mon bureau à l'étage.
Carmin le suivit docilement. Pendant que Cole préparait ses écrits, Carmin fourragea dans son sac à dos et en sortit une pochette.
— Elisa m'a confié les remarques qu'elle a effectué sur ce que vous lui avez fourni lors de sa dernière visite.
Cole envoya valser les feuillets que lui donnait Carmin. Il était fâché envers Elisa. C'était à cause d'elle qu'il s'était cru obligé de renvoyer Hans. Excepté que ce n'était pas tout à fait vrai : Elisa lui avait suggéré de vivre son amour avec Hans en faisant fi de la différence d'âge, mais ce n'était pas la voie qu'il avait choisi pour le bien du jeune homme...
Carmin Hood resta bouche bée. Cole le défia du regard. Son nouvel éditeur se baissa alors pour ramasser et remit tout dans l'ordre avant de tout poser prudemment en tas sur un coin du bureau. Il n'était pas du genre téméraire.
— Vous avez mauvaise mine, murmura-t-il.
— Vous de même, riposta Cole.
— Pardon, dit Carmin Hood d'une toute petite voix.
Il était pitoyable. A ce rythme, ils y seraient encore demain...
— Vous lisez ce que j'ai fait et on en discute ou pas ?
— Si cela ne vous dérange pas, je vais emmener votre tapuscrit avec moi.
— Ça va vous obliger à revenir ici, c'est idiot !
— Cela ne me pose pas de problème. Je préfère avoir du recul plutôt que de donner mes réactions à chaud...
— Ah oui ? Vous avez pourtant eu du mal à arriver jusqu'ici. La police a même dû intervenir.
Carmin Hood s'empourpra. Cole eut un soupçon de remords. C'était injuste de sa part de faire payer à cet inconnu le chagrin et la colère qui l'habitaient.
2 commentaires:
Merci pour l'épisode, le personnage de Carmin me fait trop rire malgré ce qu'il a enduré ^^
Cole a vraiment décidé de lui en faire voir de toute les couleurs lol
Bon week-end à toi et hâte de lire la suite XD
C'est bien que Carmin t'amuse... Une touche de légèreté au milieu de la déprime de Cole. :)
Bon week-end à toi aussi !
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