— Bonjour, dit Merwan.
Elle posa sur lui de grands yeux de biches effrayées et hurla : réaction normale d'une femme voyant un homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam dans le plus simple appareil. Merwan s'était pourtant accroupi autant pour ménager sa pudeur que celle de sa compagne d'infortune.
— Je ne vous veux aucun mal. J'ai moi aussi été enlevé, expliqua Merwan.
La jeune femme se rendit compte qu'elle était nue et cria des choses dans une langue étrangère à Merwan en se couvrant les seins tandis qu'une foule d'extraterrestres s'agglutinait autour de leur cage. Le nouveau spécimen devait exciter leur curiosité. La femme remarqua alors les créatures et sa panique augmenta.
Merwan essaya de communiquer avec elle en utilisant tour à tour toutes les langues qu'il avait apprises en plus de sa maternelle. Mais elle secouait la tête, ne comprenant visiblement pas un traitre mot, et était de plus en plus en détresse. Finalement, elle se recroquevilla sur elle-même.
Merwan se tapota le torse et répéta son prénom à plusieurs reprises. Au bout d'un moment, elle parut comprendre et d'une petite voix, souffla :
— Anouchka.
Une russe sans doute. Merwan lui adressa un sourire qu'elle ne lui rendit pas. Elle pointa un doigt inquisiteur vers les créatures.
— Des aliens, à priori. Nous sommes dans un zoo, je crois.
Elle répondit quelque chose que Merwan ne saisit pas. Ils étaient bons pour un dialogue de sourds. C'était dur d'être enfin avec un autre être humain et de ne pas pouvoir échanger, et en même temps, rien que sa présence avait quelque chose de réconfortant. C'était un point de repère. Évidemment, quand il aurait besoin de se soulager, ce serait plus humiliant, mais de toute façon les choses étaient ce qu'elles étaient.
Ce serait peut-être l'occasion d'apprendre le russe quand Anouchka serait en état. La réalité qui était devenue la leur – ciel bicolore, air saturé, enfermement et monstrueuses créatures – était difficile à intégrer.
Dans la journée, « Huit » jeta deux bouteilles dans leur cage. Merwan les ramassa et en tendit une à Anouchka qui ne la prit pas. Merwan but la sienne en grimaçant. Il ne s'habituerait sans doute jamais au goût, mais au moins il le digérait bien.
La jeune femme finit par porter le goulot à sa bouche et recracha aussitôt avant de marmonner quelques mots que Merwan traduisit librement par « c'est infect !»
Anouchka le considérait avec méfiance, comme s'il avait été un ennemi. Son attitude changea cependant au tout au tout quand « Pieuvre » débarqua sur sa plateforme et tendit ses tentacules vers elle et son regard envers Merwan se fit suppliant.
A cause de cela, même en sachant que c'était en pure perte, qu'il ne faisait pas le poids, Merwan s'interposa. Comme de juste, deux tentacules s'enroulèrent autour de sa taille, le soulevèrent et le reposèrent plus loin tandis que deux autres s'emparaient de la pauvre Anouchka terrifiée et hurlante. Pieuvre la bâillonna aussitôt et l'embarqua.
Merwan furieux de son impuissance frappa violemment le sol avec son pied, mais tout ce qu'il gagna fut de se faire mal.
Elle posa sur lui de grands yeux de biches effrayées et hurla : réaction normale d'une femme voyant un homme qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam dans le plus simple appareil. Merwan s'était pourtant accroupi autant pour ménager sa pudeur que celle de sa compagne d'infortune.
— Je ne vous veux aucun mal. J'ai moi aussi été enlevé, expliqua Merwan.
La jeune femme se rendit compte qu'elle était nue et cria des choses dans une langue étrangère à Merwan en se couvrant les seins tandis qu'une foule d'extraterrestres s'agglutinait autour de leur cage. Le nouveau spécimen devait exciter leur curiosité. La femme remarqua alors les créatures et sa panique augmenta.
Merwan essaya de communiquer avec elle en utilisant tour à tour toutes les langues qu'il avait apprises en plus de sa maternelle. Mais elle secouait la tête, ne comprenant visiblement pas un traitre mot, et était de plus en plus en détresse. Finalement, elle se recroquevilla sur elle-même.
Merwan se tapota le torse et répéta son prénom à plusieurs reprises. Au bout d'un moment, elle parut comprendre et d'une petite voix, souffla :
— Anouchka.
Une russe sans doute. Merwan lui adressa un sourire qu'elle ne lui rendit pas. Elle pointa un doigt inquisiteur vers les créatures.
— Des aliens, à priori. Nous sommes dans un zoo, je crois.
Elle répondit quelque chose que Merwan ne saisit pas. Ils étaient bons pour un dialogue de sourds. C'était dur d'être enfin avec un autre être humain et de ne pas pouvoir échanger, et en même temps, rien que sa présence avait quelque chose de réconfortant. C'était un point de repère. Évidemment, quand il aurait besoin de se soulager, ce serait plus humiliant, mais de toute façon les choses étaient ce qu'elles étaient.
Ce serait peut-être l'occasion d'apprendre le russe quand Anouchka serait en état. La réalité qui était devenue la leur – ciel bicolore, air saturé, enfermement et monstrueuses créatures – était difficile à intégrer.
Dans la journée, « Huit » jeta deux bouteilles dans leur cage. Merwan les ramassa et en tendit une à Anouchka qui ne la prit pas. Merwan but la sienne en grimaçant. Il ne s'habituerait sans doute jamais au goût, mais au moins il le digérait bien.
La jeune femme finit par porter le goulot à sa bouche et recracha aussitôt avant de marmonner quelques mots que Merwan traduisit librement par « c'est infect !»
Anouchka le considérait avec méfiance, comme s'il avait été un ennemi. Son attitude changea cependant au tout au tout quand « Pieuvre » débarqua sur sa plateforme et tendit ses tentacules vers elle et son regard envers Merwan se fit suppliant.
A cause de cela, même en sachant que c'était en pure perte, qu'il ne faisait pas le poids, Merwan s'interposa. Comme de juste, deux tentacules s'enroulèrent autour de sa taille, le soulevèrent et le reposèrent plus loin tandis que deux autres s'emparaient de la pauvre Anouchka terrifiée et hurlante. Pieuvre la bâillonna aussitôt et l'embarqua.
Merwan furieux de son impuissance frappa violemment le sol avec son pied, mais tout ce qu'il gagna fut de se faire mal.
3 commentaires:
Trop bien cet épisode merci ^^
La communication va être difficile encore pour Merwan vu qu'il ne parle pas (encore) le russe ^^"
Je suis curieuse de voir ce que tu nous réserve pour la suite, j'espère que Merwan va pouvoir communiquer avec "Pieuvre" un de ces 4 ^__^
mais où ils emmène la femme ? toujours hâte de lire la suite ! ^^
Votre impatience à vouloir lire la suite du Zoo Interplanétaire me fait plaisir... et là voila. (même si je me rends compte que l'épisode ne fait pas trop avancer le schmilblick...)
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