Même si cela ne se faisait pas de débarquer sans prévenir, Zibulinion espérait que Folebiol l'accueillerait. Il l'aimait toujours. Changer ses sentiments n'était hélas pas une affaire de volonté, autrement il aurait cessé pour ne plus avoir à souffrir quand il l'apercevait en train de roucouler avec Lavicielle et pour qu'il ne lui manque plus quand il ne le voyait pas.
C'est la mère de Folebiol qui lui ouvrit le portail. A son embarras, Zibulinion devina qu'elle était au courant de toute l'affaire.
– Je regrette, mais Folebiol est absent, il est en ville avec Lavicielle.
Vrai ou faux ? Le résultat était identique : il n'allait pas pouvoir discuter avec lui. Zibulinion ravala sa déception et s'excusa d'être passé à l'improviste.
– Mais non, ce n'est pas grave. Zurmmiel est là. Tu veux le voir ?
– Je ne sais pas... Je crois qu'il est fâché contre moi.
– Il était surtout choqué de tes sentiments pour son grand frère. Je me suis efforcée de lui expliquer que cela arrivait, que ce n'était la faute de personne.
Zibulinion avait tellement entendu de fois dire que son amour pour un autre garçon fée était ignoble qu'il fut surpris que la mère de Folebiol se montre compréhensive.
Hésitant sur la conduite à tenir, il murmura qu'il était désolé. La mère de Folebiol l'attira alors dans le jardin, expliquant qu'elle était occupée à l'arroser quand il avait sonné. Elle lui fit la conversation jusqu'à la maison, rapportant que son mari était chez la doctoresse avec la petite dernière dont les ailes grandissaient, la faisant souffrir.
Une fois qu'elle l'eut introduit à l'intérieur, elle précisa que Zurmmiel jouait à l'étage, dans sa chambre, et retourna à son jardinage.
Zibulinion monta les escaliers lentement, appréhendant la réaction du garçonnet quand il le verrait. Il toqua à la porte et cette dernière s'ouvrit sur Zurmmiel.
– Zibulinion ! s'exclama-t-il.
– Ta mère m'a invité à entrer.
– Folebiol est sorti, riposta Zurmmiel, sur la défensive.
– Je sais, mais elle a pensé que nous pourrions passer un moment ensemble, toi et moi.
– Je n'ai rien à te dire, grommela Zurmmiel.
– C'est dommage parce que moi, j'aimais bien bavarder avec toi.
Zurmmiel fit une drôle de moue.
– Pourquoi t'es tombé amoureux de mon frère aussi ? Moi, je comprends pas. Avec une fille ou un garçon, je trouve que les baisers, c'est beurk !
Le dégoût enfantin de Zurmmiel amusa Zibulinion car il était dépourvu de méchanceté.
– Cela ne change rien à ce que je suis.
– Ça fait bizarre quand même.
– Pardon.
Zurmmiel hocha la tête et demanda à Zibulinion où il en était avec sa plante, son œuf et sa pièce. Le brusque changement de sujet dérouta l'adolescent, mais il finit par répondre que la directrice les lui avaient pris.
– Il avait grossi ton œuf ?
Il avait même éclos et un oiseau au plumage arc-en-ciel en était sorti, mais ça Zibulinion n'était pas sûr d'avoir le droit de le révéler...
– Pourquoi ? Il y a un souci avec le tien ?
– Je m'en occupe et tout, mais rien. Ma pièce, je l'ai rangé dans un tiroir, alors c'est normal. Mais mon pot que j'avais mis au placard et à qui je ne donne pas d'eau, eh bien, il y a une petite pousse verte dedans.
– Il y a de grandes chances que tu sois un fée des plantes.
– Je ne veux pas, moi ! J'adore les animaux. Et puis maman, papa et Folebiol, ils sont des bois !
– Allez, rien n'est encore joué. Ce n'est pas pour rien que la spécialité se décide seulement en 5ème année.
– Tu as appris ça dans un bouquin ?
– Ça et bien d'autres choses.
– On fait un jeu de société ?
L'adolescent acquiesça. Rien n'était vraiment résolu, mais cela lui faisait plaisir que Zurmmiel se comporte avec lui presque comme avant.
Le petit garçon récupéra dans son coffre une boîte en bois sur laquelle était gravée « A cloche-fée » et commença à exposer les règles du jeu.
Ils en étaient à leur troisième partie et Zibulinion s'amusait de bon cœur, quand la porte de la chambre du garçonnet s'ouvrit.
– Nous avons ramené des choux à la crème de « Rêve de baguettes » ! annonça Folebiol, brandissant d'une main en sac en papier, tenant de l'autre Lavicielle.
C'est la mère de Folebiol qui lui ouvrit le portail. A son embarras, Zibulinion devina qu'elle était au courant de toute l'affaire.
– Je regrette, mais Folebiol est absent, il est en ville avec Lavicielle.
Vrai ou faux ? Le résultat était identique : il n'allait pas pouvoir discuter avec lui. Zibulinion ravala sa déception et s'excusa d'être passé à l'improviste.
– Mais non, ce n'est pas grave. Zurmmiel est là. Tu veux le voir ?
– Je ne sais pas... Je crois qu'il est fâché contre moi.
– Il était surtout choqué de tes sentiments pour son grand frère. Je me suis efforcée de lui expliquer que cela arrivait, que ce n'était la faute de personne.
Zibulinion avait tellement entendu de fois dire que son amour pour un autre garçon fée était ignoble qu'il fut surpris que la mère de Folebiol se montre compréhensive.
Hésitant sur la conduite à tenir, il murmura qu'il était désolé. La mère de Folebiol l'attira alors dans le jardin, expliquant qu'elle était occupée à l'arroser quand il avait sonné. Elle lui fit la conversation jusqu'à la maison, rapportant que son mari était chez la doctoresse avec la petite dernière dont les ailes grandissaient, la faisant souffrir.
Une fois qu'elle l'eut introduit à l'intérieur, elle précisa que Zurmmiel jouait à l'étage, dans sa chambre, et retourna à son jardinage.
Zibulinion monta les escaliers lentement, appréhendant la réaction du garçonnet quand il le verrait. Il toqua à la porte et cette dernière s'ouvrit sur Zurmmiel.
– Zibulinion ! s'exclama-t-il.
– Ta mère m'a invité à entrer.
– Folebiol est sorti, riposta Zurmmiel, sur la défensive.
– Je sais, mais elle a pensé que nous pourrions passer un moment ensemble, toi et moi.
– Je n'ai rien à te dire, grommela Zurmmiel.
– C'est dommage parce que moi, j'aimais bien bavarder avec toi.
Zurmmiel fit une drôle de moue.
– Pourquoi t'es tombé amoureux de mon frère aussi ? Moi, je comprends pas. Avec une fille ou un garçon, je trouve que les baisers, c'est beurk !
Le dégoût enfantin de Zurmmiel amusa Zibulinion car il était dépourvu de méchanceté.
– Cela ne change rien à ce que je suis.
– Ça fait bizarre quand même.
– Pardon.
Zurmmiel hocha la tête et demanda à Zibulinion où il en était avec sa plante, son œuf et sa pièce. Le brusque changement de sujet dérouta l'adolescent, mais il finit par répondre que la directrice les lui avaient pris.
– Il avait grossi ton œuf ?
Il avait même éclos et un oiseau au plumage arc-en-ciel en était sorti, mais ça Zibulinion n'était pas sûr d'avoir le droit de le révéler...
– Pourquoi ? Il y a un souci avec le tien ?
– Je m'en occupe et tout, mais rien. Ma pièce, je l'ai rangé dans un tiroir, alors c'est normal. Mais mon pot que j'avais mis au placard et à qui je ne donne pas d'eau, eh bien, il y a une petite pousse verte dedans.
– Il y a de grandes chances que tu sois un fée des plantes.
– Je ne veux pas, moi ! J'adore les animaux. Et puis maman, papa et Folebiol, ils sont des bois !
– Allez, rien n'est encore joué. Ce n'est pas pour rien que la spécialité se décide seulement en 5ème année.
– Tu as appris ça dans un bouquin ?
– Ça et bien d'autres choses.
– On fait un jeu de société ?
L'adolescent acquiesça. Rien n'était vraiment résolu, mais cela lui faisait plaisir que Zurmmiel se comporte avec lui presque comme avant.
Le petit garçon récupéra dans son coffre une boîte en bois sur laquelle était gravée « A cloche-fée » et commença à exposer les règles du jeu.
Ils en étaient à leur troisième partie et Zibulinion s'amusait de bon cœur, quand la porte de la chambre du garçonnet s'ouvrit.
– Nous avons ramené des choux à la crème de « Rêve de baguettes » ! annonça Folebiol, brandissant d'une main en sac en papier, tenant de l'autre Lavicielle.
1 commentaire:
Oh pinaise quel épisode triste malgré la "réconciliation" entre Zummiel et Zibu :)
La mère des garçon est sympa, elle n'a pas rejeté Zibu ^__^
J'ai hâte de voir la confrontation entre Zibu et Folebiol ^^
Merci pour l'épisode et vivement le prochain XD
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