– Oui ? répondit Vlad d'un ton ensommeillé.
– Il faut que je vous avoue quelque chose.
– Allez-y...
Dans le noir, sans voir Vlad, il était plus facile de confesser ses sentiments. Ludovic avait presque l'illusion de se parler à lui-même.
– Je suis tombé amoureux de vous. Je suppose que cela doit être inconfortable pour vous à entendre, peut-être même que cela vous dégoûte. Et je sais que vous n'êtes pas intéressé par les hommes et que je n'ai aucune chance, mais j'avais besoin de vous le dire.
Il se tut, attendant une réaction qui ne vint pas, si bien qu'il se demanda si Vlad s'était endormi ou s'il faisait semblant afin d'éviter d'avoir à donner une réponse. Cependant, alors qu'il fermait les yeux, décidé à essayer de trouver le sommeil, malgré tout, la voix de Vlad se fit entendre :
– Je regrette, mais j'aime toujours Katia. Je n'avais pas réalisé vos sentiments et je suis désolé si je vous ai blessé involontairement à cause de cela. Quoiqu'il en soit, je vous fais confiance... Bonne nuit.
Ce rejet plein de délicatesse rendit Vlad encore plus précieux à Ludovic. En lui faisant part de son amour, il s'était imaginé que ce dernier bondirait hors du lit comme s'il était un pestiféré, le chassant de sa chambre, et peut-être même de la maison, neige ou pas neige. Il se souvenait encore avec acuité de la cruauté de Jérôme quand il avait laissé éclater au grand jour ce qu'il ressentait pour lui. Les mots d' « amour dégueulasse » et de « trahison ignoble » s'étaient imprimés au fer rouge dans sa mémoire, mais ils l'avaient aidé à faire de le deuil de ses sentiments pour Jérôme. Cependant, il aurait dû se douter qu'avec Vlad, cela ne serait pas pareil. C'était un homme doux, maladroit, qui se calmait aussi vite qu'il s'était emporté, un homme séduisant, inconscient de son charme... Qu'avait-il voulu dire au juste par « je vous fais confiance » ? Qu'il savait que Ludovic n'allait pas chercher à abuser de lui dans son sommeil ? Qu'il pensait que l'instituteur de son fils ne ferait rien susceptible de gâcher le Noël de son élève ? Ludovic soupira. Son aveu à Vlad n'avait rien résolu du tout. Au contraire, en mentionnant le fait qu'il aimait toujours sa défunte femme, Vlad semblait lui signifier qu'il n'était pas hostile aux amours impossibles qui ne peuvent pas ou plus être payés de retour. En bref, il lui donnait de quoi espérer.
Ludovic se tourna du côté du mur, arrangea son oreiller et, après un ultime soupir, tenta de prétendre qu'il était seul dans le lit.
– Il faut que je vous avoue quelque chose.
– Allez-y...
Dans le noir, sans voir Vlad, il était plus facile de confesser ses sentiments. Ludovic avait presque l'illusion de se parler à lui-même.
– Je suis tombé amoureux de vous. Je suppose que cela doit être inconfortable pour vous à entendre, peut-être même que cela vous dégoûte. Et je sais que vous n'êtes pas intéressé par les hommes et que je n'ai aucune chance, mais j'avais besoin de vous le dire.
Il se tut, attendant une réaction qui ne vint pas, si bien qu'il se demanda si Vlad s'était endormi ou s'il faisait semblant afin d'éviter d'avoir à donner une réponse. Cependant, alors qu'il fermait les yeux, décidé à essayer de trouver le sommeil, malgré tout, la voix de Vlad se fit entendre :
– Je regrette, mais j'aime toujours Katia. Je n'avais pas réalisé vos sentiments et je suis désolé si je vous ai blessé involontairement à cause de cela. Quoiqu'il en soit, je vous fais confiance... Bonne nuit.
Ce rejet plein de délicatesse rendit Vlad encore plus précieux à Ludovic. En lui faisant part de son amour, il s'était imaginé que ce dernier bondirait hors du lit comme s'il était un pestiféré, le chassant de sa chambre, et peut-être même de la maison, neige ou pas neige. Il se souvenait encore avec acuité de la cruauté de Jérôme quand il avait laissé éclater au grand jour ce qu'il ressentait pour lui. Les mots d' « amour dégueulasse » et de « trahison ignoble » s'étaient imprimés au fer rouge dans sa mémoire, mais ils l'avaient aidé à faire de le deuil de ses sentiments pour Jérôme. Cependant, il aurait dû se douter qu'avec Vlad, cela ne serait pas pareil. C'était un homme doux, maladroit, qui se calmait aussi vite qu'il s'était emporté, un homme séduisant, inconscient de son charme... Qu'avait-il voulu dire au juste par « je vous fais confiance » ? Qu'il savait que Ludovic n'allait pas chercher à abuser de lui dans son sommeil ? Qu'il pensait que l'instituteur de son fils ne ferait rien susceptible de gâcher le Noël de son élève ? Ludovic soupira. Son aveu à Vlad n'avait rien résolu du tout. Au contraire, en mentionnant le fait qu'il aimait toujours sa défunte femme, Vlad semblait lui signifier qu'il n'était pas hostile aux amours impossibles qui ne peuvent pas ou plus être payés de retour. En bref, il lui donnait de quoi espérer.
Ludovic se tourna du côté du mur, arrangea son oreiller et, après un ultime soupir, tenta de prétendre qu'il était seul dans le lit.
3 commentaires:
Whaou merci pour cet épisode ^_____^
Un peu triste pour une saint-Valentin mais dans ton histoire c'est Noël donc bon lol
Y'a pas j'adore les persos et l'histoire :)
en fait pour la saint-valentin, je voulais sortir Mémoire Etoilée le livre, mais j'ai un peu de retard et je suis en train de procéder à une ultime vérification exemplaire en main, ceci dit ce sera pour très bientôt ! :)
Nyaaaa super génial encore un ivre à ajouter à ma collection ^_________^
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