Peter inspira à fond, Tom avait accepté qu'il pieute chez lui samedi soir. Comme il travaillait, il ne pouvait pas l'accompagner et c'était tant mieux vu l'endroit où Peter souhaitait se rendre. Du côté parental, il n'y avait pas eu de difficultés non plus : il avait vingt et un ans et avait bien le droit de dormir chez un de ses potes après avoir fait la bringue toute la nuit. Peter n'était pas coutumier du fait, mais il arrivait fréquemment que Nathan ne rentre pas de la nuit sans prévenir. Son père comme sa mère semblèrent même soulagés qu'il se comporte enfin comme un garçon normal qui avait envie de boire plus que raison et de tenter sa chance auprès filles. Bref, tout s'arrangeait pour le mieux. Restait le problème des fringues. Sans demander la permission de son frère, Peter lui emprunta une de ses vestes en cuir noir et lui vola un peu de gel. Il ne voulait pas avoir l'air trop sérieux. Il enfila le jeans le plus délavé qu'il possédait, des chaussures à mi-chemin entre baskets et chaussures de ville, un t-shirt noir et un pull gris. Sans la veste en cuir, et le gel pour redresser ses cheveux, il aurait été enfin de compte habillé comme tous les jours. Le pull gris était un peu terne, mais comme il rappelait la couleur de ses yeux... Le ventre noué, Peter prit la direction du quartier du Marais. Il arriva en tout début de soirée, aussi préféra-t-il déambuler un moment dans les rues. Après tout, il ne cherchait pas n'importe quel bar. Il savait qu'il aurait dû se renseigner avant, mais il n'avait pas d'ordinateur à sa disposition pour ça : celui de l'appartement se trouvait au beau milieu du salon et ceux de la bibliothèque de l'université étaient plus ou moins surveillés pour éviter qu'on en fasse un usage autre que scolaire. Quel trouillard, il faisait quand même ! Une façade rouge attira son attention, c'était un café-bar. Peter hésitait à y entrer quand deux hommes en sortirent tout en discutant avec animation. L'un avait sa main glissée dans la poche du jeans de l'autre. Peter prit une grande inspiration, puis il poussa la porte d'entrée. La salle baignait dans une lumière rose-rouge et une musique rock envahissait l'espace sonore. La décoration intérieure était gay à souhait. Peter se rendit compte qu'à force de se cacher et de faire semblant d'être hétéro, il était passé à côté de tout un monde. Un tableau sur lequel figurait une banane en forme de pénis était accroché au-dessus du bar. Il n'y avait pratiquement que des hommes. Un peu hésitant, Peter se dirigea vers le bar. Il sentit deux ou trois regards qui s'accrochaient à lui et il se demanda s'il faisait tache... A moins qu'il n'est tapé dans l'œil de quelqu'un ? Soudain, Peter le vit. L'homme n'était pas beau, il était attirant.
jeudi 30 avril 2009
mercredi 29 avril 2009
Cicatrices - Chap1 : Secret(4)
– Allez, faire ça ailleurs bande de tarlouzes ! s'exclama Jack à l'intention de deux jeunes hommes qui s'embrassaient.
Peter, Tom et Jack étaient sortis de l'université par une porte moins fréquentée et c'est là qu'ils avaient surpris cette scène. Jack l'avait pris comme une insulte personnelle et avait démarré au quart de tour. Peter rentra la tête dans les épaules, il avait honte de se retrouver en compagnie d'un type pareil, honte de ne pas être capable d'intervenir...
– Qu'est-ce que t'oses dire ? s'écria l'un des jeunes hommes.
– Je te dis que vous êtes des pédales !
Peter aurait voulu faire taire Jack, mais il se sentait comme paralysé. Et bon sang, pourquoi Tom ne réagissait-il pas ? Il était du plutôt genre tolérant, pourtant ! Peter jeta un coup d'œil au second jeune homme qui restait muet et gêné. Il le regarda attentivement tandis que le ton montait entre Jack et l'inconnu. C'était une fille. L'autre jeune homme était une fille ! Masculine, il est vrai, mais bel et bien de sexe féminin. Peter trouva alors le courage d'ouvrir la bouche.
– Jack, arrête, c'est une fille.
– Évidemment que c'est une fille, confirma l'inconnu.
– Je le crois pas, rétorqua Jack.
– Allez, ça suffit maintenant, intervint Tom.
– Ok, ok, je m'excuse, grommela Jack qui visiblement n'en pensait pas un mot.
L'inconnu n'eut d'ailleurs pas l'air satisfait, mais sa timide compagne le tira par la manche, aussi haussa-t-il les épaules et laissa tomber.
– Les pédés, on devrait les laisser entre eux. Y paraît qu'il y a pleins de bars à tarlouzes dans Marais... Moi, je dis, qu'ils y restent, la fange et la boue, c'est bon pour ces cochons !
Peter prit mentalement note du quartier. Il n'avait pas envie de rester solitaire toute sa vie. Peut-être qu'un jour quelqu'un l'embrasserait passionnément et le protègerait contre la stupidité des gens comme Jack. L'inconnu n'avait pas commencé par révéler le véritable sexe de sa compagne, il l'avait simplement défendu. Peter secoua la tête. Il fallait qu'il arrête avec son romantisme à deux balles. S'il se rendait dans le Marais et entrait dans un bar gay, il ne faudrait pas qu'il se leurre, il n'allait pas rencontrer le grand amour. Au mieux, il arrêterait d'être puceau... Oui, la situation actuelle ne pouvait plus durer, il en avait assez. Plutôt que de rêver d'un amant passionné, plutôt que de continuer à être lâche, il allait agir... et peut-être même interagir.
Peter, Tom et Jack étaient sortis de l'université par une porte moins fréquentée et c'est là qu'ils avaient surpris cette scène. Jack l'avait pris comme une insulte personnelle et avait démarré au quart de tour. Peter rentra la tête dans les épaules, il avait honte de se retrouver en compagnie d'un type pareil, honte de ne pas être capable d'intervenir...
– Qu'est-ce que t'oses dire ? s'écria l'un des jeunes hommes.
– Je te dis que vous êtes des pédales !
Peter aurait voulu faire taire Jack, mais il se sentait comme paralysé. Et bon sang, pourquoi Tom ne réagissait-il pas ? Il était du plutôt genre tolérant, pourtant ! Peter jeta un coup d'œil au second jeune homme qui restait muet et gêné. Il le regarda attentivement tandis que le ton montait entre Jack et l'inconnu. C'était une fille. L'autre jeune homme était une fille ! Masculine, il est vrai, mais bel et bien de sexe féminin. Peter trouva alors le courage d'ouvrir la bouche.
– Jack, arrête, c'est une fille.
– Évidemment que c'est une fille, confirma l'inconnu.
– Je le crois pas, rétorqua Jack.
– Allez, ça suffit maintenant, intervint Tom.
– Ok, ok, je m'excuse, grommela Jack qui visiblement n'en pensait pas un mot.
L'inconnu n'eut d'ailleurs pas l'air satisfait, mais sa timide compagne le tira par la manche, aussi haussa-t-il les épaules et laissa tomber.
– Les pédés, on devrait les laisser entre eux. Y paraît qu'il y a pleins de bars à tarlouzes dans Marais... Moi, je dis, qu'ils y restent, la fange et la boue, c'est bon pour ces cochons !
Peter prit mentalement note du quartier. Il n'avait pas envie de rester solitaire toute sa vie. Peut-être qu'un jour quelqu'un l'embrasserait passionnément et le protègerait contre la stupidité des gens comme Jack. L'inconnu n'avait pas commencé par révéler le véritable sexe de sa compagne, il l'avait simplement défendu. Peter secoua la tête. Il fallait qu'il arrête avec son romantisme à deux balles. S'il se rendait dans le Marais et entrait dans un bar gay, il ne faudrait pas qu'il se leurre, il n'allait pas rencontrer le grand amour. Au mieux, il arrêterait d'être puceau... Oui, la situation actuelle ne pouvait plus durer, il en avait assez. Plutôt que de rêver d'un amant passionné, plutôt que de continuer à être lâche, il allait agir... et peut-être même interagir.
(Fin du Chapitre 1)
mardi 28 avril 2009
Cicatrices - Chap1 : Secret(3)
Si ça continuait, quand il en aurait quarante, il en serait toujours au même point. Il continuerait à cacher sa préférence pour les hommes et à prétendre être attiré par des filles qu'il trouvait simplement gentilles. Il n'avait même pas été foutu de révéler la vérité à son ami Tom qu'il connaissait depuis le collège. Ils s'étaient retrouvés à l'université après s'être plus ou moins perdus de vue pendant les années lycées, tout simplement parce qu'ils n'étaient pas allés dans le même établissement. Au lycée, Tom était devenu ami avec Jack qui était clairement homophobe. Peter n'était pas très proche de ce dernier, mais il semblait impossible d'avoir Tom sans Jack : il faisait parti du lot. En dehors de son homophobie, Jack n'était pas désagréable. Il était même plutôt sympa. Il était prompt à faire des photocopies de ses cours, offrait volontiers une boisson à la machine quand il s'en prenait une, prêtait sans problème ses livres, ses disques, ses mangas et ses DVDS. Physiquement, il était plaisant à regarder. Il avait de grands yeux verts aux longs cils, un menton volontaire, des cheveux noir charbon coupés à ras, un corps mince et musclé. Pour Jack, Peter était difficile en matière de filles, il visait trop haut. En fac de lettres, le choix ne manquait pourtant pas. D'ailleurs, le jeune homme soupçonnait parfois Jack d'avoir choisi cette voie pour ça.
De pensées en pensés, Peter parvint jusqu'à la fac. Il traînait un peu les pieds, car il avait un bon quart d'heure d'avance et décidément la perspective du cours sur Ronsard ne l'emballait pas. Il grimpa lentement les trois étages. Quelques élèves s'étaient déjà installés dans la salle de classe, mais Peter ne les connaissait pas. Il aurait été du genre à s'asseoir au premier rang, mais ni Jack ni Tom ne l'étaient, il se dirigea donc vers le fond de la salle. Ils ne suivaient pas tous les trois les mêmes cours, mais en avaient tout de même un bon nombre en commun. Peter s'était forcé à prendre le cours sur Ronsard afin d'étudier un peu plus en détails la littérature du XVIème siècle, siècle qu'il avait sciemment évité les deux premières années de sa licence. Tom, en revanche, était réellement intéressé par cette époque. Quant à Jack, il n'avait eu aucune envie de se retrouver seul au cours de XVIIIème sur le libertinage, aussi s'était-il inscrit au même cours qu'eux. Bizarrement, il arriva avant Tom. Il faut dire que ce dernier avait du mal à se lever le matin. Il habitait quasiment en face de la fac, et ce confort le faisait toujours arriver à la dernière minute. A force de croire qu'il avait le temps, il finissait par se mettre en retard.
– Salut ! fit Jack en s'installant à droite de Peter.
– B'jour ! Bien, dormi ?
– Comme un loir, mais je suis content qu'on soit vendredi. Une autre matinée à me lever aux aurores, ça me tuerait.
– Prêt pour Ronsard ?
– Nope. Si on cueillait dès aujourd'hui les roses de la vie, je t'assure qu'on aurait tout intérêt à être ailleurs qu'ici.
Peter sourit. Oui, Jack était sympathique. Il était rarement de mauvaise humeur et ses plaisanteries étaient amusantes.
Seulement il avait un gros défaut : son homophobie. En fin d'après-midi, en sortant des cours, Peter fut bien obligé de s'en rappeler.
lundi 27 avril 2009
Cicatrices - Chap1 : Secret(2)
Peter se retourna et enfonça son visage dans l'oreiller. Il fallait qu'il dorme. Sinon, demain, au cours de huit heures, il piquerait du nez. En même temps, même en pleine forme, le cours sur Ronsard ne le passionnait pas. Son père quand il avait choisi la voie des lettres modernes à l'université, lui avait sorti que c'était bon pour les filles. Il avait ajouté, très rassurant, tu fonces droit dans le mur. Pourquoi tu ne fais pas des sciences comme ton frère ? Lui, plus tard, il aura un boulot qui rapportera. Peter s'agita encore dans son lit. Les traits de l'homme mystérieux de son rêve s'estompaient, mais le sommeil ne revenait toujours pas...
Quand le réveil fit entendre son beep strident, Peter émergea difficilement. Il avait fini par se rendormir sans s'en rendre compte. Nathan était déjà debout : ignorant son frère, il attrapa ses habits et sortit. Peter soupira de soulagement. Il préférait que Nathan ne s'occupe pas de lui. Quand il daignait s'intéresser à lui, c'était le plus souvent pour se montrer désagréable. L'indifférence lui était moins pénible que la haine. Aussi longtemps qu'il se souvienne, son frère et lui ne s'étaient jamais entendus. Il le regrettait, mais, en même temps, la découverte de son attirance pour le sexe masculin, l'avait bizarrement gêné vis à vis de son frère. Peter s'étira et se rendit dans la cuisine américaine pour petit déjeuner. Il n'était que six heures du matin et des poussières. En étouffant un bâillement, Peter ouvrit le frigo, attrapa une brique de lait et le versa dans son bol bleu favori. Le bord était ébréché à un endroit, mais il s'en moquait. Il versa une pluie des céréales, puis mangea pensivement. Il avait à peine fini son bol que la porte de la salle de bains claqua. Nathan apparut. Peter passa son bol et sa cuillère sous l'eau, fila un rapide coup d'éponge et libéra la place. Pas un mot ne fut échangé. Leurs parents se levaient un peu plus tard, mais ils avaient été réveillés et on les entendait discuter à mi-voix. Peter se rendit dans la salle de bains. Comme d'habitude, il dut étendre la serviette de son frère qui était restée en boule sur le bord du lavabo. Il se glissa ensuite dans la douche. Elle était étroite et peu confortable, mais l'eau était agréablement chaude. Brûlante même. Le sourire de l'amant dont il avait rêvé cette nuit revint à Peter. Son sexe s'allongea légèrement. Il tourna le robinet d'eau froide afin de calmer l'excitation qui montait en lui. Ce n'était qu'un rêve.
Quand tout habillé, il sortit de la salle de bains, Nathan était déjà parti. Son université était un peu plus éloignée que la sienne. Peter embrassa tendrement la joue que lui tendait sa mère, salua son père, récupéra son sac et partit prendre le train. Son ami Tom avait vraiment de la chance d'habiter seul dans un minuscule studio à Paris. Il devait être encore au fond de son lit à cette heure-ci. Les paupières de Peter papillonnèrent. Tom pouvait se masturber tranquille, lui. Mieux valait ne plus penser au rêve. Au pire, il se caresserait dans les toilettes de l'université. Il l'avait déjà fait, car, c'était encore là qu'il avait le moins de risques de se faire surprendre. Le regard de Peter fut attiré par les fesses musclés d'un bel homme blond. Les jeans moulants devraient être interdit. Avait-il envie qu'on lui mette la main aux fesses ? Était-il homosexuel ? L'homme blond descendit du train et Peter se replongea dans la contemplation de ses baskets. S'il avait été courageux, il aurait tenté de trouver chaussure à son pied. Il avait vingt et un ans que diable, pas quinze!
Quand le réveil fit entendre son beep strident, Peter émergea difficilement. Il avait fini par se rendormir sans s'en rendre compte. Nathan était déjà debout : ignorant son frère, il attrapa ses habits et sortit. Peter soupira de soulagement. Il préférait que Nathan ne s'occupe pas de lui. Quand il daignait s'intéresser à lui, c'était le plus souvent pour se montrer désagréable. L'indifférence lui était moins pénible que la haine. Aussi longtemps qu'il se souvienne, son frère et lui ne s'étaient jamais entendus. Il le regrettait, mais, en même temps, la découverte de son attirance pour le sexe masculin, l'avait bizarrement gêné vis à vis de son frère. Peter s'étira et se rendit dans la cuisine américaine pour petit déjeuner. Il n'était que six heures du matin et des poussières. En étouffant un bâillement, Peter ouvrit le frigo, attrapa une brique de lait et le versa dans son bol bleu favori. Le bord était ébréché à un endroit, mais il s'en moquait. Il versa une pluie des céréales, puis mangea pensivement. Il avait à peine fini son bol que la porte de la salle de bains claqua. Nathan apparut. Peter passa son bol et sa cuillère sous l'eau, fila un rapide coup d'éponge et libéra la place. Pas un mot ne fut échangé. Leurs parents se levaient un peu plus tard, mais ils avaient été réveillés et on les entendait discuter à mi-voix. Peter se rendit dans la salle de bains. Comme d'habitude, il dut étendre la serviette de son frère qui était restée en boule sur le bord du lavabo. Il se glissa ensuite dans la douche. Elle était étroite et peu confortable, mais l'eau était agréablement chaude. Brûlante même. Le sourire de l'amant dont il avait rêvé cette nuit revint à Peter. Son sexe s'allongea légèrement. Il tourna le robinet d'eau froide afin de calmer l'excitation qui montait en lui. Ce n'était qu'un rêve.
Quand tout habillé, il sortit de la salle de bains, Nathan était déjà parti. Son université était un peu plus éloignée que la sienne. Peter embrassa tendrement la joue que lui tendait sa mère, salua son père, récupéra son sac et partit prendre le train. Son ami Tom avait vraiment de la chance d'habiter seul dans un minuscule studio à Paris. Il devait être encore au fond de son lit à cette heure-ci. Les paupières de Peter papillonnèrent. Tom pouvait se masturber tranquille, lui. Mieux valait ne plus penser au rêve. Au pire, il se caresserait dans les toilettes de l'université. Il l'avait déjà fait, car, c'était encore là qu'il avait le moins de risques de se faire surprendre. Le regard de Peter fut attiré par les fesses musclés d'un bel homme blond. Les jeans moulants devraient être interdit. Avait-il envie qu'on lui mette la main aux fesses ? Était-il homosexuel ? L'homme blond descendit du train et Peter se replongea dans la contemplation de ses baskets. S'il avait été courageux, il aurait tenté de trouver chaussure à son pied. Il avait vingt et un ans que diable, pas quinze!
vendredi 24 avril 2009
Cicatrices - Chap1 : Secret(1)
Bien qu'il soit entièrement nu, Peter n'avait pas froid. Au contraire, des ondes de chaleur lui parcouraient le corps, comme s'il avait la fièvre. Les caresses de son compagnon l'avaient enflammé au-delà de toute raison. Le moindre effleurement faisait à présent gémir Peter. Malgré lui, des plaintes de plaisir franchissaient ses lèvres tandis qu'il sentait la langue de son partenaire tracer des sillons de feux sur son torse. Quand il se mit à lécher ses tétons, la température monta encore d'un degré. Son amant s'allongea sur lui. Leurs peaux brûlantes se touchaient et leurs souffles un peu haletants se répondaient. Chacun se mit à caresser le pénis de l'autre. Ils étaient durcis et gonflés par le désir. Ils s'embrassèrent, leurs langues mêlées l'une à l'autre. Peter mordilla la lèvre de son compagnon. Le contact des mains de son partenaire ne lui suffisait plus. Il voulait plus, toujours plus. Il écarta les jambes pour s'offrir, mais l'autre se contenta de sourire dans la pénombre. Il devait être patient. La main caressante sur son sexe se fit plus lente, puis l'amant de Peter se coucha sur le côté. Ensuite, il l'attrapa et le fit s'allonger sur lui. Au bas de son dos, Peter sentait le pénis brûlant de son partenaire. Ce dernier fit doucement rouler ses testicules dans une main tandis que son pouce faisait des petits cercles sur son gland. Les doigts de son compagnon remontèrent derrière ses bourses, juste avant son anus. Peter retint son souffle et enfin un doigt s'introduit en lui. Sur son pénis, la main gauche de son amant montait et descendait rapidement. Peter crut qu'il n'allait pas résister plus longtemps. Cependant, avant qu'il ne cède et jouisse, son partenaire arrêta et le bascula sur le côté. Là, il lui écarta vivement les jambes et s'apprêta à le pénétrer. Peter allait enfin savoir ce que cela faisait d'avoir un homme en lui.
A ce moment précis, Peter ouvrit tout grand les yeux, le cœur battant et le corps en sueur. Il avait rêvé. La déception le submergea, puis l'inquiétude le prit. Son frère dormait-il à poings fermés dans le lit d'à côté ? Oui, apparemment, oui. Il n'avait pas non plus sali les draps, car une érection douloureuse déformait son caleçon. Heureusement qu'il n'avait pas été victime de pollution nocturne... La dernière fois que cela lui était arrivé, il y a cinq ans, son frère s'était moqué de lui et ses rires avaient rameuté ses parents – l'appartement était sonore et très petit. Il avait cru mourir de honte. Sa mère lui avait dit qu'il se chargerait lui-même de la lessive et son père lui avait vulgairement conseillé de se secouer plus souvent la saucisse pour vider le surplus.
Le plus silencieusement possible, Peter se dégagea de la couette, se leva, sortit de la chambre en prenant garde à ne pas faire grincer la porte, traversa rapidement le salon et se réfugia dans la minuscule salle de bains aux carreaux bleus. Le loquet n'avait jamais été réparé, aussi, ce n'était pas un lieu pour se masturber en toute tranquillité, mais Peter savait qu'il n'arriverait jamais à se rendormir dans cet état. Et puis, à quatre heures du matin, il y avait peu de chances que ses parents ou son frère, débarquent. Malgré tout, Peter colla son dos contre la porte après avoir attrapé deux mouchoirs. Il descendit le caleçon sur ses cuisses, glissa les mouchoirs dans l'élastique, puis caressa son pénis. Quelques images de son rêve lui traversèrent l'esprit et en un instant, il éjacula. Il essuya rapidement le sperme qui coulait, jeta les mouchoirs à présent sales dans les toilettes et tira la chasse. Il se rinça le sexe, se lava les mains et se sécha avec sa serviette avant de rejoindre à pas de loup son lit. Le sommeil ne revint malheureusement pas tout de suite. Le rêve le hantait. Connaîtrait-t-il un jour une nuit si passionnée avec un homme ? Rien était moins sûr. Il cachait son homosexualité en permanence. Il savait bien que ce n'était pas une maladie honteuse, mais l'attitude de ses parents ne laissaient aucun doute sur le dégoût que leur inspirait ces « salauds de pédés ». Peter se retourna et enfonça son visage dans l'oreiller.
jeudi 23 avril 2009
Prochains romans Boy's Love
La saga de Terry et des Tsukoji s'est terminée... mais le blog continue et se met aux couleurs du roman qu'il accueille.
De la même façon que vous avez pu lire le roman 12+1=? (et sa suite) avant de l'acheter, vous pourrez lire dans un premier temps Cicatrices, puis Le Suivant du Prince sur ce blog. Des épisodes seront postés du lundi au vendredi jusqu'à l'apparition du mot fin.
Le premier épisode de Cicatrices sera posté dès demain ! En attendant, découvrez à quoi ressembleront les couvertures des livres à venir...
De la même façon que vous avez pu lire le roman 12+1=? (et sa suite) avant de l'acheter, vous pourrez lire dans un premier temps Cicatrices, puis Le Suivant du Prince sur ce blog. Des épisodes seront postés du lundi au vendredi jusqu'à l'apparition du mot fin.
Le premier épisode de Cicatrices sera posté dès demain ! En attendant, découvrez à quoi ressembleront les couvertures des livres à venir...
Cicatrices est un roman réaliste dont le personnage principal est Peter, un jeune homosexuel âgé de 21 ans. Ni le titre ni la couleur grise du blog ne signifie que le roman est sinistre, mais ne dit-on pas que dans la vie, rien n'est ni tout noir, ni tout blanc...
Résumé du quatrième de couverture :
Peter, Nathan, Liam, Tom, Jack, Vicky, Clarence, Cassandra ont tous des cicatrices : des cicatrices visibles sur le corps, des cicatrices cachées au fond du cœur, des cicatrices qu'ils se sont infligées, des cicatrices qu'ils ont données. A chaque blessure sa cicatrice...
Le Suivant du Prince est un roman de fantasy dont le couple principal est le prince Aldrick et son suivant, Youri. Il sera normalement prépublié après la fin de Cicatrices.
Résumé du quatrième de couverture :
« Ton Prince tu serviras en toute chose,
Jamais tu ne le laisseras dans l'insatisfaction,
car son bien être et son plaisir sont tes seules priorités. »
Extrait du Manuel du Suivant
mercredi 22 avril 2009
A propos du livre 12+1=14!
Le roman 12 + 1 = 14 ! est terminé, mais dans le livre de 12 + 1 = 14 ! qui va paraître en mai, vous pourrez retrouver les Tsukoji et Terry dans deux histoires inédites
- L'anniversaire de Mika
- Quinze plus tard
Voici pour le plaisir un aperçu de la couverture du livre :
- L'anniversaire de Mika
- Quinze plus tard
Voici pour le plaisir un aperçu de la couverture du livre :
12 + 1 = 14 ! - Episode final
Tsumi avait bien évidemment raison. Ben qui était en pleine écriture, n'hésita guère plus de trois minutes. Amaki qui était en train de travailler sur un morceau de musique, râla, mais accepta de partir en ballade. William qui était plongé dans un livre passionnant, l'abandonna sans difficultés. Bref, la famille Tsukoji au grand complet monta dans le minibus pour se rendre dans la forêt avoisinante. Terry était à la joie de son cœur, il adorait ces moments où ils étaient tous ensemble. Réunir quatorze personnes, ce n'était pas toujours facile, surtout que chacun avait son emploi du temps et ses activités. Dans ses bras, Gilles ouvrait tout grand les yeux, comme émerveillé par le monde qui l'entourait. Ils marchèrent tranquillement sans se presser en discutant avec animation. Au bout d'un moment, ils firent la pause afin de goûter. Charlie avait en effet emmené une petite collation. Les trois quart des Tsukoji s'assirent sur un tronc renversé, les autres choisirent de s'installer sur des rochers. Même après que la dernière part de gâteau eut été englouti, ils ne bougèrent pas. Les sièges n'étaient pas très confortables, mais le temps était délicieux. C'était ça, le bonheur, se dit Terry en regardant les Tsukoji. Gilles, sur ses genoux, riait des grimaces que faisaient Mel. Charlie discutait avec Mika de la recette du gâteau qu'ils venaient de manger tandis qu'Amaki se disputait avec William à propos d'un livre sur la musique. Kanato et Tsumi observaient un corbeau qui s'était perché non loin d'eux. Yuriko refaisait sa coiffure tout en riant de Ben. Celui-ci déclamait un poème sur la noblesse de la forêt, inconscient du fait que Matsuka, derrière son dos, l'imitait en prenant un air pompeux. Roland et Hanami regardaient également la scène avec amusement.
– Kanato, tu as pris ton appareil photo ? demanda soudainement Terry.
Ce dernier tourna vivement la tête vers l'adolescent et le corbeau s'envola.
– J'aimerai bien garder un souvenir de cet instant, ajouta-t-il pour répondre aux regards interrogateurs qui s'étaient posés sur lui.
Kanato hocha la tête et sorti l'appareil de la poche de sa veste. Il fit ensuite signe à ses frères de se rapprocher. Afin d'être également sur la photo, il accrocha solidement l'appareil à la branche d'un arbre avant de se précipiter pour rejoindre ses frères. Ils formaient une belle et grande famille, songea Terry tandis que la photo était prise. Ce serait la première de l'album qu'il avait décidé de faire. Il s'imaginait déjà dans quelques années, le feuilletant, les Tsukoji à ses côtés.
– Kanato, tu as pris ton appareil photo ? demanda soudainement Terry.
Ce dernier tourna vivement la tête vers l'adolescent et le corbeau s'envola.
– J'aimerai bien garder un souvenir de cet instant, ajouta-t-il pour répondre aux regards interrogateurs qui s'étaient posés sur lui.
Kanato hocha la tête et sorti l'appareil de la poche de sa veste. Il fit ensuite signe à ses frères de se rapprocher. Afin d'être également sur la photo, il accrocha solidement l'appareil à la branche d'un arbre avant de se précipiter pour rejoindre ses frères. Ils formaient une belle et grande famille, songea Terry tandis que la photo était prise. Ce serait la première de l'album qu'il avait décidé de faire. Il s'imaginait déjà dans quelques années, le feuilletant, les Tsukoji à ses côtés.
FIN
mardi 21 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 72
– Ne me dis pas que tu t'attends à ce qu'on fasse tous vœux d'abstinence maintenant que Gilles est là ?
– Non, mais...
– Il serait temps que tu comprennes maintenant. Avoir une vie sexuelle et être une personne responsable n'est pas incompatible. Si tous les parents étaient comme toi, il n'y aurait que des enfants uniques, l'interrompit Terry avec un petit rire. Faire l'amour dans les lieux publics sans protection, voilà qui est beaucoup plus irresponsable que de le faire sagement dans un lit avec un bébé dans la pièce d'à côté, poursuivit-il. D'ailleurs, je ne cèderai plus, on peut trop facilement se faire surprendre à l'extérieur, ajouta-t-il.
Il ne le dit pas, mais il était évident qu'il pensait à Ian. Mel soupira. Il savait que Terry avait raison. Depuis que l'adolescent était entré dans sa vie, son blocage sexuel avait commencé à s'effriter. L'adolescent lui avait bien fait comprendre qu’il n’était pas le père de ses frères. Ses frères ne se privaient pas de faire l'amour sous le toit familial... étaient-ils irresponsables pour autant ? Non... Il avait le droit à une vie de couple comme les autres - même si on pouvait difficilement parler de vie de couple dans leur cas…
Seize jours après cette conversation, seize longs jours sans sexe, Mel réussit à son propre étonnement à se sentir excité sous le toit familial. Tout avait commencé par un chaste baiser sur le front qu'il avait répété sur le bout du nez de l'adolescent avant d'en poser un sur ses lèvres. Leurs bouches ne s'étaient d'abord qu'effleurées, puis Mel avait glissé la langue entre les lèvres de Terry. Le baiser s'était prolongé et approfondi. Son sexe s'était alors durci dans son pantalon. Tout était ensuite allé très vite. L'adolescent, après un instant de surprise, était entré en action et avait prodigué de divines caresses, augmentant l'excitation de Mel. Ils avaient basculés sur le lit et là, Terry n'avait pas tardé à s'empaler sur le membre dressé. C'était comme une première fois. Ainsi chevauché, Mel ne put résister longtemps. Le plaisir le submergea tandis qu'un jet de sperme venait maculer sa chemise à moitié défaite. Terry se détacha doucement de son corps et vint se nicher contre son épaule.
– Pas besoin de bouger, pas besoin de s'inquiéter d'être présentable... murmura-t-il.
– Sauf si Gilles pleure, répliqua Mel avec un brin d'ironie.
– Avoue tout de même que le faire dans un lit est sacrément confortable.
Derrière la porte, la voix de Tsumi se fit entendre.
– Mel ! Il fait vraiment beau, ça te dit que nous allions nous promener dehors avec Gilles ?
– Bonne idée. Laisse-moi un quart d'heure pour me préparer, répondit Mel tout haut à l'intention de son frère. Je le reconnais, murmura-t-il ensuite à l'oreille de l'adolescent.
– Pas de problème. Et, désolé, je croyais que Terry était avec Kanato.
– Tout le monde est libre pour aller se promener ?
– Si Terry vient, je parie que oui.
– Je suis partant ! s'exclama l'adolescent.
– Non, mais...
– Il serait temps que tu comprennes maintenant. Avoir une vie sexuelle et être une personne responsable n'est pas incompatible. Si tous les parents étaient comme toi, il n'y aurait que des enfants uniques, l'interrompit Terry avec un petit rire. Faire l'amour dans les lieux publics sans protection, voilà qui est beaucoup plus irresponsable que de le faire sagement dans un lit avec un bébé dans la pièce d'à côté, poursuivit-il. D'ailleurs, je ne cèderai plus, on peut trop facilement se faire surprendre à l'extérieur, ajouta-t-il.
Il ne le dit pas, mais il était évident qu'il pensait à Ian. Mel soupira. Il savait que Terry avait raison. Depuis que l'adolescent était entré dans sa vie, son blocage sexuel avait commencé à s'effriter. L'adolescent lui avait bien fait comprendre qu’il n’était pas le père de ses frères. Ses frères ne se privaient pas de faire l'amour sous le toit familial... étaient-ils irresponsables pour autant ? Non... Il avait le droit à une vie de couple comme les autres - même si on pouvait difficilement parler de vie de couple dans leur cas…
Seize jours après cette conversation, seize longs jours sans sexe, Mel réussit à son propre étonnement à se sentir excité sous le toit familial. Tout avait commencé par un chaste baiser sur le front qu'il avait répété sur le bout du nez de l'adolescent avant d'en poser un sur ses lèvres. Leurs bouches ne s'étaient d'abord qu'effleurées, puis Mel avait glissé la langue entre les lèvres de Terry. Le baiser s'était prolongé et approfondi. Son sexe s'était alors durci dans son pantalon. Tout était ensuite allé très vite. L'adolescent, après un instant de surprise, était entré en action et avait prodigué de divines caresses, augmentant l'excitation de Mel. Ils avaient basculés sur le lit et là, Terry n'avait pas tardé à s'empaler sur le membre dressé. C'était comme une première fois. Ainsi chevauché, Mel ne put résister longtemps. Le plaisir le submergea tandis qu'un jet de sperme venait maculer sa chemise à moitié défaite. Terry se détacha doucement de son corps et vint se nicher contre son épaule.
– Pas besoin de bouger, pas besoin de s'inquiéter d'être présentable... murmura-t-il.
– Sauf si Gilles pleure, répliqua Mel avec un brin d'ironie.
– Avoue tout de même que le faire dans un lit est sacrément confortable.
Derrière la porte, la voix de Tsumi se fit entendre.
– Mel ! Il fait vraiment beau, ça te dit que nous allions nous promener dehors avec Gilles ?
– Bonne idée. Laisse-moi un quart d'heure pour me préparer, répondit Mel tout haut à l'intention de son frère. Je le reconnais, murmura-t-il ensuite à l'oreille de l'adolescent.
– Pas de problème. Et, désolé, je croyais que Terry était avec Kanato.
– Tout le monde est libre pour aller se promener ?
– Si Terry vient, je parie que oui.
– Je suis partant ! s'exclama l'adolescent.
lundi 20 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 71
– Il s'agit d'un nouveau roman homosexuel. Depuis que je suis avec toi, je suis beaucoup plus inspiré pour en écrire. J'en ai même deux en cours actuellement... Bref, c'est l'histoire d'un étudiant ordinaire qui se met à chercher des informations sur les soldats dans le cadre d'un travail universitaire. Il tombe amoureux de la photo d'un soldat et retrouve sa tombe à laquelle il rend de nombreuses visites jusqu'à ce que le soldat apparaisse ou plutôt son fantôme.
– Cela a l'air chouette, dit Terry en farfouillant dans les papiers de Ben.
L'enfant se mit à pleurer, ce qui fit pester l'écrivain.
– Ne t'en fais pas, je m'en charge, déclara l'adolescent.
– Cela ne me met pas dans la bonne ambiance...
– Bientôt ce sera les grandes vacances d'été, je m'en occuperai complètement.
– Oui, mais en attendant, tu ferais mieux d'aller réviser. Il ne faudrait pas que tu rates ton année. Tant pis pour mon roman.
– Mel devrait bientôt être là, il pourra prendre la relève.
– J'y compte bien, file, mon cœur.
Ben prit le petit Gilles dans ses bras et soupira : il fallait le changer.
Terry était en train d'étudier au calme dans la chambre de Mel depuis une heure environ quand la porte s'ouvrit sur Gilles qui gazouillait dans les bras de son père.
– Ne t'en fais pas, je ne vais pas te déranger longtemps. Je viens juste récupérer la tétine du petit.
Terry se leva, et tendit un doigt à Gilles qui l'attrapa avec joie.
– Tu ferais mieux de retourner à tes livres... dit Mel qui était, malgré lui, attendrit par la scène.
– Oui, oui. Mais n'oublie pas de m'embrasser avant de disparaître !
– Pas devant le petit !
Terry grimaça. C'était un de leurs sujets de discorde.
– J'embrasse tout le monde sauf toi devant Gilles, c'est ridicule !
– J'espère bien que tu ne fais pas plus que cela.
Avec un brin d'embarras, l'adolescent se rappela qu'hier soir, juste à côté du lit de Gilles endormi, Mika avait posé sa main sur son entrejambe et l'avait caressé. Quand il avait fait mine de défaire le bouton du jeans, Terry lui avait suggéré qu'ils aillent dans une autre pièce. Mika avait bien sûr accepté. Ils seraient plus à l'aise et pourraient faire tout le bruit dont ils avaient envie.
– Ne me dis pas que tu t'attends à ce qu'on fasse tous vœux d'abstinence maintenant que Gilles est là ?
– Cela a l'air chouette, dit Terry en farfouillant dans les papiers de Ben.
L'enfant se mit à pleurer, ce qui fit pester l'écrivain.
– Ne t'en fais pas, je m'en charge, déclara l'adolescent.
– Cela ne me met pas dans la bonne ambiance...
– Bientôt ce sera les grandes vacances d'été, je m'en occuperai complètement.
– Oui, mais en attendant, tu ferais mieux d'aller réviser. Il ne faudrait pas que tu rates ton année. Tant pis pour mon roman.
– Mel devrait bientôt être là, il pourra prendre la relève.
– J'y compte bien, file, mon cœur.
Ben prit le petit Gilles dans ses bras et soupira : il fallait le changer.
Terry était en train d'étudier au calme dans la chambre de Mel depuis une heure environ quand la porte s'ouvrit sur Gilles qui gazouillait dans les bras de son père.
– Ne t'en fais pas, je ne vais pas te déranger longtemps. Je viens juste récupérer la tétine du petit.
Terry se leva, et tendit un doigt à Gilles qui l'attrapa avec joie.
– Tu ferais mieux de retourner à tes livres... dit Mel qui était, malgré lui, attendrit par la scène.
– Oui, oui. Mais n'oublie pas de m'embrasser avant de disparaître !
– Pas devant le petit !
Terry grimaça. C'était un de leurs sujets de discorde.
– J'embrasse tout le monde sauf toi devant Gilles, c'est ridicule !
– J'espère bien que tu ne fais pas plus que cela.
Avec un brin d'embarras, l'adolescent se rappela qu'hier soir, juste à côté du lit de Gilles endormi, Mika avait posé sa main sur son entrejambe et l'avait caressé. Quand il avait fait mine de défaire le bouton du jeans, Terry lui avait suggéré qu'ils aillent dans une autre pièce. Mika avait bien sûr accepté. Ils seraient plus à l'aise et pourraient faire tout le bruit dont ils avaient envie.
– Ne me dis pas que tu t'attends à ce qu'on fasse tous vœux d'abstinence maintenant que Gilles est là ?
vendredi 17 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 70
L'arrivée du bébé bouleversa évidemment la maisonnée. Les frères Tsukoji ressortirent leurs vieux jeux et assez vite le désordre s'installa. Les jouets qu'ils avaient gardé n'étaient pas forcément adaptés pour l'enfant. Certaines pièces de l'épicerie de Charlie pouvaient être avalées, aussi il dut vite les ranger. Le scalpel en plastique de Tsumi et le reste de sa mallette de médecin furent également considérés comme dangereux. Le vieux nounours de Ben et le plongeur en peluche de Roland furent cependant vite adoptés. Terry regarda tous les jouets avec intérêt. Les petites voitures de Matsuka, le puzzle de William, les robots de Mika, le petit tambour d'Amaki... Pour la première fois, il se demanda comment les Tsukoji avaient été dans leur enfance. A sa demande, Yuriko sortit cinq épais albums d'un des vastes placards du salon et les posa sur la table devant l'adolescent.
– Et voilà !
Terry sourit et ouvrit avec empressement l'album du haut de la pile. Les Tsukoji enfants étaient tout bonnement adorables. Quand Terry arriva au cliché où Mel avait dix sept ans et tenait Mika bébé dans les bras, il ne put s'empêcher de s'extasier à voix haute. Yuriko se dépêcha de lui montrer un cliché de lui quand il était petit garçon.
– Et moi, je n'étais pas mignon, là ?
Roland s'approcha d'eux et regarda également les photos.
– Si tu veux, j'ai fabriqué un album photo où l'on me voit grandir année après année, déclara-t-il au bout d'un moment.
– C'est super ! s'exclama l'adolescent.
Si l'intérêt de Terry pour l'enfance des Tsukoji n'occasionna que peu de problèmes, son plaisir à s'occuper du bébé causa quelques soucis. Fils unique, l'adolescent avait toujours rêvé d'avoir un petit frère ou une petite sœur, c'est pourquoi il accordait beaucoup d'attention au petit Gilles. La jalousie n'était pas vraiment de mise, mais le fait que Terry abandonne un jeu amoureux en cours pour aller voir pourquoi l'enfant criait, était assez pénible. Une fois, l'adolescent qui venait d'être attaché par Matsuka, avait exigé d'être libéré en entendant le bébé pleurer dans la nuit. Dans un premier temps, Matsuka avait refusé : un de ses frères se chargeraient de l'enfant. Terry lui avait alors calmement répliqué qu'il avait intérêt à profiter de lui maintenant, parce qu'après, il pourrait attendre longtemps avant de faire l'amour. Finalement, les frères Tsukoji avaient trouvé la parade. Terry avait été officiellement chargé de prendre soin de l'enfant la nuit. Ils laissaient l'adolescent se lever, puis l'un d'entre eux se mettait en embuscade et récupérait Terry dans son lit !
Ben avait été d'office désigné nounou puisqu'il travaillait à la maison, mais cela ne l'enchantait pas vraiment. L'avantage, c'était que quand Terry rentrait du lycée, il montait directement voir le bébé et par conséquent, Ben.
– Le soldat fantôme et lui, lut l'adolescent à haute-voix.
– Cela va raconter quoi ?
– Et voilà !
Terry sourit et ouvrit avec empressement l'album du haut de la pile. Les Tsukoji enfants étaient tout bonnement adorables. Quand Terry arriva au cliché où Mel avait dix sept ans et tenait Mika bébé dans les bras, il ne put s'empêcher de s'extasier à voix haute. Yuriko se dépêcha de lui montrer un cliché de lui quand il était petit garçon.
– Et moi, je n'étais pas mignon, là ?
Roland s'approcha d'eux et regarda également les photos.
– Si tu veux, j'ai fabriqué un album photo où l'on me voit grandir année après année, déclara-t-il au bout d'un moment.
– C'est super ! s'exclama l'adolescent.
Si l'intérêt de Terry pour l'enfance des Tsukoji n'occasionna que peu de problèmes, son plaisir à s'occuper du bébé causa quelques soucis. Fils unique, l'adolescent avait toujours rêvé d'avoir un petit frère ou une petite sœur, c'est pourquoi il accordait beaucoup d'attention au petit Gilles. La jalousie n'était pas vraiment de mise, mais le fait que Terry abandonne un jeu amoureux en cours pour aller voir pourquoi l'enfant criait, était assez pénible. Une fois, l'adolescent qui venait d'être attaché par Matsuka, avait exigé d'être libéré en entendant le bébé pleurer dans la nuit. Dans un premier temps, Matsuka avait refusé : un de ses frères se chargeraient de l'enfant. Terry lui avait alors calmement répliqué qu'il avait intérêt à profiter de lui maintenant, parce qu'après, il pourrait attendre longtemps avant de faire l'amour. Finalement, les frères Tsukoji avaient trouvé la parade. Terry avait été officiellement chargé de prendre soin de l'enfant la nuit. Ils laissaient l'adolescent se lever, puis l'un d'entre eux se mettait en embuscade et récupérait Terry dans son lit !
Ben avait été d'office désigné nounou puisqu'il travaillait à la maison, mais cela ne l'enchantait pas vraiment. L'avantage, c'était que quand Terry rentrait du lycée, il montait directement voir le bébé et par conséquent, Ben.
– Le soldat fantôme et lui, lut l'adolescent à haute-voix.
– Cela va raconter quoi ?
jeudi 16 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 69
Soudain, il sentit un main posé sur son bras. C’était Terry.
– Mel, je ne sais pas à quoi tu penses exactement, mais cet enfant est un Tsukoji, il va rester ici sous ce toit avec les autres Tsukoji.
– Mais… Ça fait beaucoup de dérangement un bébé, tu sais… protesta Mel se souvenant des problèmes qu’il avait eu avec Mika quand celui-ci était bébé.
– Je n’ai pas de frères et sœurs, donc je ne sais pas grand chose sur les bébés. Mais vous avez de l’expérience, n’est-ce pas ?
Tsumi acquiesça.
– Hanami, va chercher les autres. Nous devons discuter, déclara Terry.
Autrefois, c’est Mel qui aurait pris ce genre de décision. Cependant, depuis que l'adolescent vivait ici, c’était souvent lui qui s’occupait de ce genre de choses. Il n'avait pas pour autant endossé le rôle du chef de famille, c’était plutôt comme s’il avait compris qu’il détenait le pouvoir en tant qu’objet unique de l’affection des frères Tsukoji.
Assez vite ils se retrouvèrent dans le salon, assis autour de la grande table. Mel donnait le biberon à son fils. Ben à moitié endormi, regardait l’enfant, l’air halluciné. Terry s’éclaircit la gorge.
– Hum. Comme vous pouvez le voir, Mel a un fils. Je suis partisan que l’enfant vive ici afin que nous nous en occupions tous.
Un concert de voix s’élevèrent. L’enfant buvait sagement son lait et ne réagit pas au remue-ménage.
– Calmez-vous ! s’exclama Tsumi.
Le silence se fit.
– Pour ma part, je suis prêt à déménager avec l’enfant, déclara Mel.
Nouveau concert de voix, nouvelle intervention, puis le calme revint.
– Je n’y connais rien aux bébés, mais il me semble que ce n’est pas insurmontable. Nous sommes treize personnes adultes ou presque. Nous devrions être capable de nous en occuper. Et, ce n’est pas parce que c’est l’enfant de Mel que je dis cela. Si n’importe lequel d’entre vous avait un enfant caché dans un coin, du moment qu’il l'a eu avant moi, je ne dirai rien.
– Peu importe le nombre ? ne put s’empêcher de dire Matsuka.
– Peu importe le nombre, répondit Terry en gratifiant Matsuka d’un regard noir.
– C’est mon neveu alors ? demanda Mika.
– Effectivement. Notre neveu, répondit Tsumi.
– Wow, fit Yuriko.
– Pas d’enfant caché pour ma part. Mais tout le monde s’en doutait, déclara Roland.
Cette phrase détendit l’atmosphère. L'enfant s’agitait dans les bras de Mel sans doute perplexe de voir tout ces visages inconnus.
– A-t-il un nom ? demanda William.
– Dans les papiers, c'est indiqué qu'il s'appelle Gilles, répondit Mel.
– Vous êtes d’accord pour qu’il reste ici alors ? demanda Terry qui ne doutait plus de la réponse.
– Bien sûr, dirent les frères Tsukoji dans un bel ensemble.
Chacun alla saluer son neveu. Le petit regardait avec intérêt ses adultes faire des pieds et des mains devant lui. La famille Tsukoji s'était encore agrandie !
– Mel, je ne sais pas à quoi tu penses exactement, mais cet enfant est un Tsukoji, il va rester ici sous ce toit avec les autres Tsukoji.
– Mais… Ça fait beaucoup de dérangement un bébé, tu sais… protesta Mel se souvenant des problèmes qu’il avait eu avec Mika quand celui-ci était bébé.
– Je n’ai pas de frères et sœurs, donc je ne sais pas grand chose sur les bébés. Mais vous avez de l’expérience, n’est-ce pas ?
Tsumi acquiesça.
– Hanami, va chercher les autres. Nous devons discuter, déclara Terry.
Autrefois, c’est Mel qui aurait pris ce genre de décision. Cependant, depuis que l'adolescent vivait ici, c’était souvent lui qui s’occupait de ce genre de choses. Il n'avait pas pour autant endossé le rôle du chef de famille, c’était plutôt comme s’il avait compris qu’il détenait le pouvoir en tant qu’objet unique de l’affection des frères Tsukoji.
Assez vite ils se retrouvèrent dans le salon, assis autour de la grande table. Mel donnait le biberon à son fils. Ben à moitié endormi, regardait l’enfant, l’air halluciné. Terry s’éclaircit la gorge.
– Hum. Comme vous pouvez le voir, Mel a un fils. Je suis partisan que l’enfant vive ici afin que nous nous en occupions tous.
Un concert de voix s’élevèrent. L’enfant buvait sagement son lait et ne réagit pas au remue-ménage.
– Calmez-vous ! s’exclama Tsumi.
Le silence se fit.
– Pour ma part, je suis prêt à déménager avec l’enfant, déclara Mel.
Nouveau concert de voix, nouvelle intervention, puis le calme revint.
– Je n’y connais rien aux bébés, mais il me semble que ce n’est pas insurmontable. Nous sommes treize personnes adultes ou presque. Nous devrions être capable de nous en occuper. Et, ce n’est pas parce que c’est l’enfant de Mel que je dis cela. Si n’importe lequel d’entre vous avait un enfant caché dans un coin, du moment qu’il l'a eu avant moi, je ne dirai rien.
– Peu importe le nombre ? ne put s’empêcher de dire Matsuka.
– Peu importe le nombre, répondit Terry en gratifiant Matsuka d’un regard noir.
– C’est mon neveu alors ? demanda Mika.
– Effectivement. Notre neveu, répondit Tsumi.
– Wow, fit Yuriko.
– Pas d’enfant caché pour ma part. Mais tout le monde s’en doutait, déclara Roland.
Cette phrase détendit l’atmosphère. L'enfant s’agitait dans les bras de Mel sans doute perplexe de voir tout ces visages inconnus.
– A-t-il un nom ? demanda William.
– Dans les papiers, c'est indiqué qu'il s'appelle Gilles, répondit Mel.
– Vous êtes d’accord pour qu’il reste ici alors ? demanda Terry qui ne doutait plus de la réponse.
– Bien sûr, dirent les frères Tsukoji dans un bel ensemble.
Chacun alla saluer son neveu. Le petit regardait avec intérêt ses adultes faire des pieds et des mains devant lui. La famille Tsukoji s'était encore agrandie !
mercredi 15 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 68
Mel se mit à bercer le bébé. Tsumi déplia le mot et lut :
– « A Mel Tsukoji.
Ceci est ton enfant. Ton fils. Il a 1 an. J’ai essayé de le garder, mais je ne peux plus. Alors comme c’est toi qui me l’a fait, je te le confie. C’est toi qui m’a engrossé dans ce café minable où j’ai travaillé il y a un peu moins de deux ans.
Molly P.
PS : Ne cherche à me retrouver.
PS2 : Sous le matelas, il y a les papiers du petit.»
Avec un certain effroi, Mel regarda le bébé qui babillait dans ses bras.
– Ça pourrait vraiment être ton enfant ? demanda Hanami, incrédule.
– Je… commença Mel sans finir, honteux au souvenir de son ébat avec Molly.
– Je dirai que oui. Vous ne trouvez pas qu’il a l’air d’un Tsukoji ? demanda Terry tout en observant le visage de l’enfant.
– Oui, c’est vrai, dit Tsumi.
Le bébé se mit à brailler. Mel sursauta à peine.
– Mieux vaut rentrer et s’occuper de lui. Il doit avoir besoin qu’on le change ou qu'on le nourrisse.
Ils rentrèrent dans la maison en se bousculant. L’enfant hurla de plus belle. Charlie émergea de la salle de bains.
– Qu’est-ce qui se passe ?
– Terry a accouché dans la nuit, dit Matsuka d’un ton faussement sérieux.
L'adolescent sentit le rouge lui monter au front. Stupide, stupide Matsuka !
– A la vérité, Mel aurait une fils.
– Tu te souviens de cette Molly ? demanda Hanami, quelque peu perplexe de la tournure que prenait les évènements.
– Oui, très vaguement. Quand je pense qu’elle m’a dit qu’elle prenait la pilule… répondit Mel, embarrassé.
– Tu es un bel idiot. Tu aurais pu mettre un préservatif tout de même, déclara froidement Tsumi.
– Terry ne va plus vouloir de toi, maintenant que tu es un papa. Et hop, un rival de moins, dit Matsuka mi figue mi raisin.
Mel baissa la tête. Un sourire amer se dessina sur ses lèves alors que l’enfant, le visage encore rouge d’avoir crié, gigotait dans ses bras.
– Matsuka ! Arrête tes bêtises. Que Mel ait un enfant ou pas ne change rien au fait que je l’aime. D’abord, ce n’est pas comme s'il avait été infidèle… Alors je ne vois pas ce que ça change, s’insurgea Terry.
– Oh vraiment… Alors tu n’es pas jaloux ? Si jamais, je sortais un ou deux enfants de derrière les fagots, tu les prendrais sous ton aile et c’est tout, s’énerva Matsuka.
La tension montait. Charlie, Hanami et Tsumi n’étaient pas non plus exactement heureux. L'adolescent venait de dire qu’il aimait Mel. Or, il ne disait pas ce genre de choses souvent, en tout cas, pas quand plusieurs frères étaient présents. Mel bien que rassuré par la déclaration de Terry se demanda avec angoisse ce qu’il allait faire de l’enfant avant d'esquisser un sourire narquois. Il allait simplement prendre ses responsabilités voilà tout et être père à nouveau. C’était lui qui s’était occupé de ses petits frères et demi-frères, maintenant il s’occuperait de son propre enfant. Avait-il jamais cessé d’être père d’ailleurs ? Mel jeta un regard en biais à l'adolescent qui calmait ses frères avec dextérité. Peut-être que le bébé allait briser le fragile équilibre de leur vie à treize. Peut-être qu’il ferait mieux de déménager avec l’enfant.
– « A Mel Tsukoji.
Ceci est ton enfant. Ton fils. Il a 1 an. J’ai essayé de le garder, mais je ne peux plus. Alors comme c’est toi qui me l’a fait, je te le confie. C’est toi qui m’a engrossé dans ce café minable où j’ai travaillé il y a un peu moins de deux ans.
Molly P.
PS : Ne cherche à me retrouver.
PS2 : Sous le matelas, il y a les papiers du petit.»
Avec un certain effroi, Mel regarda le bébé qui babillait dans ses bras.
– Ça pourrait vraiment être ton enfant ? demanda Hanami, incrédule.
– Je… commença Mel sans finir, honteux au souvenir de son ébat avec Molly.
– Je dirai que oui. Vous ne trouvez pas qu’il a l’air d’un Tsukoji ? demanda Terry tout en observant le visage de l’enfant.
– Oui, c’est vrai, dit Tsumi.
Le bébé se mit à brailler. Mel sursauta à peine.
– Mieux vaut rentrer et s’occuper de lui. Il doit avoir besoin qu’on le change ou qu'on le nourrisse.
Ils rentrèrent dans la maison en se bousculant. L’enfant hurla de plus belle. Charlie émergea de la salle de bains.
– Qu’est-ce qui se passe ?
– Terry a accouché dans la nuit, dit Matsuka d’un ton faussement sérieux.
L'adolescent sentit le rouge lui monter au front. Stupide, stupide Matsuka !
– A la vérité, Mel aurait une fils.
– Tu te souviens de cette Molly ? demanda Hanami, quelque peu perplexe de la tournure que prenait les évènements.
– Oui, très vaguement. Quand je pense qu’elle m’a dit qu’elle prenait la pilule… répondit Mel, embarrassé.
– Tu es un bel idiot. Tu aurais pu mettre un préservatif tout de même, déclara froidement Tsumi.
– Terry ne va plus vouloir de toi, maintenant que tu es un papa. Et hop, un rival de moins, dit Matsuka mi figue mi raisin.
Mel baissa la tête. Un sourire amer se dessina sur ses lèves alors que l’enfant, le visage encore rouge d’avoir crié, gigotait dans ses bras.
– Matsuka ! Arrête tes bêtises. Que Mel ait un enfant ou pas ne change rien au fait que je l’aime. D’abord, ce n’est pas comme s'il avait été infidèle… Alors je ne vois pas ce que ça change, s’insurgea Terry.
– Oh vraiment… Alors tu n’es pas jaloux ? Si jamais, je sortais un ou deux enfants de derrière les fagots, tu les prendrais sous ton aile et c’est tout, s’énerva Matsuka.
La tension montait. Charlie, Hanami et Tsumi n’étaient pas non plus exactement heureux. L'adolescent venait de dire qu’il aimait Mel. Or, il ne disait pas ce genre de choses souvent, en tout cas, pas quand plusieurs frères étaient présents. Mel bien que rassuré par la déclaration de Terry se demanda avec angoisse ce qu’il allait faire de l’enfant avant d'esquisser un sourire narquois. Il allait simplement prendre ses responsabilités voilà tout et être père à nouveau. C’était lui qui s’était occupé de ses petits frères et demi-frères, maintenant il s’occuperait de son propre enfant. Avait-il jamais cessé d’être père d’ailleurs ? Mel jeta un regard en biais à l'adolescent qui calmait ses frères avec dextérité. Peut-être que le bébé allait briser le fragile équilibre de leur vie à treize. Peut-être qu’il ferait mieux de déménager avec l’enfant.
mardi 14 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 67
Chapitre 4 : Un de plus
– Mais oui, ne t'en fais pas, j'ai accroché le panneau « Ne pas déranger » sur la poignée de la porte de la cuisine, déclara Charlie en terminant de déshabiller Terry. Maintenant, détends-toi et allonge-toi sur la table.
L'adolescent obtempéra, rassuré. A chaque chose malheur est bon. Les frères Tsukoji, depuis l'incident avec Ian, avaient arrêté de se disputer sa compagnie. Ils n'avaient pas complètement cessé d'être jaloux, mais ils évitaient de se gêner les uns les autres. Les Tsukoji avaient compris qu'ils se devaient d'être solidaires entre eux.
Avec art, Charlie étala le chocolat fondu sur le torse de Terry, puis après avoir secoué la bombe de chantilly, il dessina un cœur dont la pointe descendait jusqu'au pénis. Ensuite, il entreprit de lécher le mélange de chocolat chantilly. Sa langue descendait lentement. Avec une impatience et une excitation grandissante, Terry attendit le moment où la langue de Charlie toucherait son sexe. Cependant, Charlie fit durer les choses et au lieu de prendre le pénis en bouche, il renversa la fin du saladier de crème au chocolat sur les cuisses de de Terry. Chaque coup de langue devenait une douce torture. L'adolescent craqua et caressa son propre sexe. Avec un sourire, Charlie captura la main maculée de chantilly, suça un doigt, puis la posa sur la bouche de Terry, l'invitant à goûter la crème. Enfin, les lèvres de Charlie enserrèrent le sexe de l'adolescent qui frissonna de plaisir. Il se mordit le doigt pour ne pas gémir trop fort. Quand Charlie eut fini de manger la chantilly, il étala sur son pénis de la crème pâtissière encore chaude et le frotta contre le sexe de Terry. Tour à tour, il se léchèrent avec gourmandise, puis Charlie pénétra l'adolescent. La bombe de Chantilly restée sur un coin de la table tomba et roula sur le carrelage.
Hanami regarda le panneau accroché à la porte de la cuisine et renonça à manger une pomme avant de partir courir. Il ouvrit la porte de l'entrée et sursauta. Un petit visage rose le regardait avec beaucoup d’attention.
– Areuh, fit l’étrange chose du fond de son panier.
Hanami referma la porte, se pinça le bras et rouvrit. Le bébé était toujours là. Le mieux était d'alerter la maisonnée. On était dimanche matin et la plupart de ses frères devaient dormir, mais la situation nécessitait du renfort. Hanami monta chercher son aîné en catastrophe. Au passage, il toqua à la porte de Tsumi. Matsuka, réveillé par le remue-ménage se joignit à ses frères. Ne sachant rien du bébé qui se trouvait sur le pas de la porte, Terry et Charlie étaient partis se doucher dans la salle de bains du bas. Mel était profondément endormi et il fallut un peu de temps pour le réveiller. Il avait été en effet victime d'insomnie et n'avait pas beaucoup d'heures de sommeil derrière lui. Enfin, ils descendirent par l'escalier qui donnait dans le salon, franchirent l'embrasure et se retrouvèrent nez à nez avec Terry qui sortait de la salle de bains.
– Qu’est-ce qui se passe ? demanda l'adolescent.
– Il y a un bébé sur le palier ! répondit Hanami.
Ils se rendirent à la porte d'entrée et l'ouvrirent en grand. Mel se pencha et prit le bout de chou dans ses bras.
– Une cigogne est passée. Elle apportent un bébé à la plus jolie des mamans, déclara Matsuka en mettant la main sur l’épaule de Terry.
L'adolescent fit la moue. Ce n’était pas drôle…Tsumi s'empara du papier plié qui se trouvait dans le panier.
– Lis donc ! suggéra Hanami.
– Mais oui, ne t'en fais pas, j'ai accroché le panneau « Ne pas déranger » sur la poignée de la porte de la cuisine, déclara Charlie en terminant de déshabiller Terry. Maintenant, détends-toi et allonge-toi sur la table.
L'adolescent obtempéra, rassuré. A chaque chose malheur est bon. Les frères Tsukoji, depuis l'incident avec Ian, avaient arrêté de se disputer sa compagnie. Ils n'avaient pas complètement cessé d'être jaloux, mais ils évitaient de se gêner les uns les autres. Les Tsukoji avaient compris qu'ils se devaient d'être solidaires entre eux.
Avec art, Charlie étala le chocolat fondu sur le torse de Terry, puis après avoir secoué la bombe de chantilly, il dessina un cœur dont la pointe descendait jusqu'au pénis. Ensuite, il entreprit de lécher le mélange de chocolat chantilly. Sa langue descendait lentement. Avec une impatience et une excitation grandissante, Terry attendit le moment où la langue de Charlie toucherait son sexe. Cependant, Charlie fit durer les choses et au lieu de prendre le pénis en bouche, il renversa la fin du saladier de crème au chocolat sur les cuisses de de Terry. Chaque coup de langue devenait une douce torture. L'adolescent craqua et caressa son propre sexe. Avec un sourire, Charlie captura la main maculée de chantilly, suça un doigt, puis la posa sur la bouche de Terry, l'invitant à goûter la crème. Enfin, les lèvres de Charlie enserrèrent le sexe de l'adolescent qui frissonna de plaisir. Il se mordit le doigt pour ne pas gémir trop fort. Quand Charlie eut fini de manger la chantilly, il étala sur son pénis de la crème pâtissière encore chaude et le frotta contre le sexe de Terry. Tour à tour, il se léchèrent avec gourmandise, puis Charlie pénétra l'adolescent. La bombe de Chantilly restée sur un coin de la table tomba et roula sur le carrelage.
Hanami regarda le panneau accroché à la porte de la cuisine et renonça à manger une pomme avant de partir courir. Il ouvrit la porte de l'entrée et sursauta. Un petit visage rose le regardait avec beaucoup d’attention.
– Areuh, fit l’étrange chose du fond de son panier.
Hanami referma la porte, se pinça le bras et rouvrit. Le bébé était toujours là. Le mieux était d'alerter la maisonnée. On était dimanche matin et la plupart de ses frères devaient dormir, mais la situation nécessitait du renfort. Hanami monta chercher son aîné en catastrophe. Au passage, il toqua à la porte de Tsumi. Matsuka, réveillé par le remue-ménage se joignit à ses frères. Ne sachant rien du bébé qui se trouvait sur le pas de la porte, Terry et Charlie étaient partis se doucher dans la salle de bains du bas. Mel était profondément endormi et il fallut un peu de temps pour le réveiller. Il avait été en effet victime d'insomnie et n'avait pas beaucoup d'heures de sommeil derrière lui. Enfin, ils descendirent par l'escalier qui donnait dans le salon, franchirent l'embrasure et se retrouvèrent nez à nez avec Terry qui sortait de la salle de bains.
– Qu’est-ce qui se passe ? demanda l'adolescent.
– Il y a un bébé sur le palier ! répondit Hanami.
Ils se rendirent à la porte d'entrée et l'ouvrirent en grand. Mel se pencha et prit le bout de chou dans ses bras.
– Une cigogne est passée. Elle apportent un bébé à la plus jolie des mamans, déclara Matsuka en mettant la main sur l’épaule de Terry.
L'adolescent fit la moue. Ce n’était pas drôle…Tsumi s'empara du papier plié qui se trouvait dans le panier.
– Lis donc ! suggéra Hanami.
jeudi 9 avril 2009
Charlie cuisine, Illyshbl se repose...
Je fais une petite pause, aussi je vous souhaite avec un peu d'avance de joyeuses Pâques !
Pour me faire pardonner ce délai, je peux déjà vous révéler que dans le début du chapitre 4, qui sera posté mardi 14 avril, il sera question de Terry, de Charlie et de chantilly...
Et comme ce sera le 14 avril, le mystérieux quatorze du titre sera enfin expliqué !
Pour me faire pardonner ce délai, je peux déjà vous révéler que dans le début du chapitre 4, qui sera posté mardi 14 avril, il sera question de Terry, de Charlie et de chantilly...
Et comme ce sera le 14 avril, le mystérieux quatorze du titre sera enfin expliqué !
mercredi 8 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 66
– Qu'est-ce que j'ai encore à subir ?
– Tu préférais te faire frapper, je parie ?
Ne pas savoir la prochaine crosse qui allait lui tomber dessus était inquiétant, mais se faire taper dessus par un type qui fait deux mètres n'avait rien de très emballant. Yuriko arriva. Il avait amené le matériel nécessaire pour une épilation à la cire. Les avant-bras d'Ian furent donc épilés contre son gré.
– J'hésitais entre ça, te raser le crâne et te teindre les cheveux en roses, avoue que tu ne t'en tires pas trop mal, déclara Yuriko.
Quand Matsuka, Roland et Kanato rejoignirent le petit groupe dans le square, Ian demanda :
– Terry couchent avec vous tous et ça ne vous gêne pas?
Roland répondit pour ses frères :
– Ce qui nous dérange, c'est toi.
– Vous en faites une histoire pour un petit baiser et une pauvre caresse...
Kanato fila un coup de poing dans le ventre d'Ian. Matsuka fit de même.
– Sois heureux qu'on ne t'imposes pas, ce que tu as fait à Terry, déclara froidement Roland, puis il tourna les talons, suivi par ses frères. Une grand-mère arrivait clopin-clopant, appuyée sur sa canne. Ian regretta qu'elle ne soit pas venue plus tôt. Quand il eut repris son souffle, il rentra chez Paolo. Au fond, ce qui le vexait dans l'histoire, c'est que Terry ait refusé de lui accorder ce qu'il avait donné à douze hommes. Il utilisa le téléphone de la maison pour appeler Terry. Ce dernier décrocha de suite.
– C'est Ian...
Terry qui était en compagnie d'Hanami, mit le haut parleur.
– Je n'ai plus rien à te dire.
– Tes chéris m'ont cuisiné à leur façon.
L'adolescent jeta un coup d'oeil interrogateur à Hanami qui se contenta d'un sourire satisfait.
– Et... ?
– Pourquoi tu ne veux pas de moi ? Un homme de plus dans ton lit, ça ne te ferait pas plaisir ?
– J'aime la famille Tsukoji.
– Leur père, leur mère, leur oncle, leurs tantes et tous leurs cousins ?
– Les frères Tsukoji. Je connais pas le reste de leur famille. Ce dont j'avais envie, c'est d'un ami, mais...
– Laisse tomber ! Mon intention, c'était de coucher avec toi.
Cela avait le mérite d'être clair, mais c'était blessant.
– Alors, j'espère que tu as été bien « cuisiné » ! Ne m'approche plus et ne me parle plus jusqu'à ton départ.
Terry raccrocha et coupa son téléphone. Hanami le prit tendrement entre ses bras.
– Plus que quelques jours, et il sera parti. Il ne te restera qu'à tourner la page... Pour nous, l'affaire est close.
– Tu préférais te faire frapper, je parie ?
Ne pas savoir la prochaine crosse qui allait lui tomber dessus était inquiétant, mais se faire taper dessus par un type qui fait deux mètres n'avait rien de très emballant. Yuriko arriva. Il avait amené le matériel nécessaire pour une épilation à la cire. Les avant-bras d'Ian furent donc épilés contre son gré.
– J'hésitais entre ça, te raser le crâne et te teindre les cheveux en roses, avoue que tu ne t'en tires pas trop mal, déclara Yuriko.
Quand Matsuka, Roland et Kanato rejoignirent le petit groupe dans le square, Ian demanda :
– Terry couchent avec vous tous et ça ne vous gêne pas?
Roland répondit pour ses frères :
– Ce qui nous dérange, c'est toi.
– Vous en faites une histoire pour un petit baiser et une pauvre caresse...
Kanato fila un coup de poing dans le ventre d'Ian. Matsuka fit de même.
– Sois heureux qu'on ne t'imposes pas, ce que tu as fait à Terry, déclara froidement Roland, puis il tourna les talons, suivi par ses frères. Une grand-mère arrivait clopin-clopant, appuyée sur sa canne. Ian regretta qu'elle ne soit pas venue plus tôt. Quand il eut repris son souffle, il rentra chez Paolo. Au fond, ce qui le vexait dans l'histoire, c'est que Terry ait refusé de lui accorder ce qu'il avait donné à douze hommes. Il utilisa le téléphone de la maison pour appeler Terry. Ce dernier décrocha de suite.
– C'est Ian...
Terry qui était en compagnie d'Hanami, mit le haut parleur.
– Je n'ai plus rien à te dire.
– Tes chéris m'ont cuisiné à leur façon.
L'adolescent jeta un coup d'oeil interrogateur à Hanami qui se contenta d'un sourire satisfait.
– Et... ?
– Pourquoi tu ne veux pas de moi ? Un homme de plus dans ton lit, ça ne te ferait pas plaisir ?
– J'aime la famille Tsukoji.
– Leur père, leur mère, leur oncle, leurs tantes et tous leurs cousins ?
– Les frères Tsukoji. Je connais pas le reste de leur famille. Ce dont j'avais envie, c'est d'un ami, mais...
– Laisse tomber ! Mon intention, c'était de coucher avec toi.
Cela avait le mérite d'être clair, mais c'était blessant.
– Alors, j'espère que tu as été bien « cuisiné » ! Ne m'approche plus et ne me parle plus jusqu'à ton départ.
Terry raccrocha et coupa son téléphone. Hanami le prit tendrement entre ses bras.
– Plus que quelques jours, et il sera parti. Il ne te restera qu'à tourner la page... Pour nous, l'affaire est close.
(Fin du chapitre 3)
mardi 7 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 65
– Hey !
Ian se retourna, l'un des Tsukoji l'avait attendu devant la porte du lycée. C'était plus grand d'entre eux. Comment s'appelait-il déjà ? En tout cas, cela ne pouvait pas être bon signe, songea Ian qui avait toujours mal à l'épaule. Cependant, avant qu'il puisse filer, Mika l'avait attrapé. En faisant la grimace, Ian se laissa emmener dans le square près du lycée. Mika le fit s'asseoir de force sur le banc en appuyant sur son épaule douloureuse.
– Qu'est-ce que tu veux ? demanda Ian.
Lui casser la gueule, c'était clair. Et dire qu'il n'avait même pas réussi à reparler à Terry. Bon, c'est vrai qu'il s'était mal comporté, mais après tout, ce dernier avait l'air de coucher avec bon nombre de mecs... qui malheureusement semblaient tous prêts à lui faire payer le baiser et la caresse volés. De quoi regretter de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout...
– Mets ça sur tes oreilles.
Ian, intrigué par la tournure que prenait les évènements, fixa les écouteurs. Il appuya sur « play », plein de curiosité. Un son hyper aigu lui vrilla les oreilles. Il voulut mettre « stop », mais Mika l'en empêcha. Au bout de deux longues minutes, l'affreux bruit s'éteignit de lui-même.
– Lis ça...
– Je n'y tiens pas.
– T'as pas vraiment le choix.
– Ok, ok.
Ian prit le papier que lui tendait Mika. Une fois de plus, la curiosité le poussa à lire. Et pourtant, il aurait du se méfier. Un garçon qui lui ressemblait en tout point se faisait déchiqueter par une meute de chien enragés avec force de détails. Avec un frisson d'horreur, il lâcha la feuille. Les Tsukoji avaient l'art des vengeances raffinées...
– Et voilà un cadeau de la part de William.
Ian attrapa le paquet bleu à rayures roses.
– Ouvre-le.
C'était un livre. Comparé au son ou au texte, ce n'était rien, mais le titre du livre était quand même assez parlant : Apprendre à contrôler ses pulsions sexuelles.
– Mange ça, maintenant.
Mika avait mis sous le nez d'Ian un tupperware plein de riz rouge. Ça avait l'air plutôt bon, mais c'était certainement empoisonné.
– Ça suffit ! J'en ai marre...
– T'as que ce que tu mérites. Je me ferai un plaisir de te forcer à bouffer...
Ian voulut se lever, mais Mika le retint en posant fermement la main sur son épaule. Ian regarda si quelqu'un ne pouvait le sauver de sa pénible situation, mais ce coin-là du square était désert. Finalement, il prit lui même une fourchetée de riz. Curieusement, c'était vraiment bon. Où était le piège ? Il en mangea une deuxième et là, il eut la bouche en feu. Il fallut plusieurs minutes pour que cela passe. Mika souriait.
– C'est fini maintenant ? demanda Ian, les larmes aux yeux à cause du riz pimenté.
– Non, mais il faut attendre l'arrivée de Yuriko.
Ian se retourna, l'un des Tsukoji l'avait attendu devant la porte du lycée. C'était plus grand d'entre eux. Comment s'appelait-il déjà ? En tout cas, cela ne pouvait pas être bon signe, songea Ian qui avait toujours mal à l'épaule. Cependant, avant qu'il puisse filer, Mika l'avait attrapé. En faisant la grimace, Ian se laissa emmener dans le square près du lycée. Mika le fit s'asseoir de force sur le banc en appuyant sur son épaule douloureuse.
– Qu'est-ce que tu veux ? demanda Ian.
Lui casser la gueule, c'était clair. Et dire qu'il n'avait même pas réussi à reparler à Terry. Bon, c'est vrai qu'il s'était mal comporté, mais après tout, ce dernier avait l'air de coucher avec bon nombre de mecs... qui malheureusement semblaient tous prêts à lui faire payer le baiser et la caresse volés. De quoi regretter de ne pas avoir pu aller jusqu'au bout...
– Mets ça sur tes oreilles.
Ian, intrigué par la tournure que prenait les évènements, fixa les écouteurs. Il appuya sur « play », plein de curiosité. Un son hyper aigu lui vrilla les oreilles. Il voulut mettre « stop », mais Mika l'en empêcha. Au bout de deux longues minutes, l'affreux bruit s'éteignit de lui-même.
– Lis ça...
– Je n'y tiens pas.
– T'as pas vraiment le choix.
– Ok, ok.
Ian prit le papier que lui tendait Mika. Une fois de plus, la curiosité le poussa à lire. Et pourtant, il aurait du se méfier. Un garçon qui lui ressemblait en tout point se faisait déchiqueter par une meute de chien enragés avec force de détails. Avec un frisson d'horreur, il lâcha la feuille. Les Tsukoji avaient l'art des vengeances raffinées...
– Et voilà un cadeau de la part de William.
Ian attrapa le paquet bleu à rayures roses.
– Ouvre-le.
C'était un livre. Comparé au son ou au texte, ce n'était rien, mais le titre du livre était quand même assez parlant : Apprendre à contrôler ses pulsions sexuelles.
– Mange ça, maintenant.
Mika avait mis sous le nez d'Ian un tupperware plein de riz rouge. Ça avait l'air plutôt bon, mais c'était certainement empoisonné.
– Ça suffit ! J'en ai marre...
– T'as que ce que tu mérites. Je me ferai un plaisir de te forcer à bouffer...
Ian voulut se lever, mais Mika le retint en posant fermement la main sur son épaule. Ian regarda si quelqu'un ne pouvait le sauver de sa pénible situation, mais ce coin-là du square était désert. Finalement, il prit lui même une fourchetée de riz. Curieusement, c'était vraiment bon. Où était le piège ? Il en mangea une deuxième et là, il eut la bouche en feu. Il fallut plusieurs minutes pour que cela passe. Mika souriait.
– C'est fini maintenant ? demanda Ian, les larmes aux yeux à cause du riz pimenté.
– Non, mais il faut attendre l'arrivée de Yuriko.
lundi 6 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 64
Il reprit ses caresses et Terry s'y abandonna. Tsumi lui mit délicatement un préservatif tout en se préparant à accueillir l'adolescent en lui avec du lubrifiant. Quand il eut fini, il s'empala sur le pénis de Terry avec une lenteur calculée. Cependant, Tsumi était toujours plein de surprises, car tout en chevauchant Terry, il lui appliqua du lubrifiant en glissant un doigt en lui, le faisant gémir de plaisir. Au bout de quelques minutes, il se détacha du corps de l'adolescent, puis le pénétra avec douceur. Terry se mit à haleter tandis que le mouvement de va-et-vient se faisait plus vif. Leurs corps furent traversés par un grand frisson de plaisir et ils jouirent.
Quelques instants plus tard, Terry s'endormit. Dans son sommeil, il se pelotonna contre le torse de Tsumi. Ce dernier lui passa amoureusement la main dans les cheveux. Il espérait avoir réussi à dissiper le malaise de Terry. Si Ian avait été plus loin, les choses n'auraient pas été aussi aisées. Une fois que ses frères auraient manifesté par des baisers et des caresses que rien n'avait changé malgré l'incident, l'adolescent arrêterait sûrement de se sentir coupable.
Terry se réveilla dans le lit de Tsumi. Il avait bien envie de sécher les cours. Il ne voulait pas voir Ian. Au lycée, il y serait malheureusement obligé. Il faudrait supporter sa présence pendant encore de longs jours de cours. Il n'était pas possible de se défiler. Hanami, bien qu'il soit encore malade, avait décidé de sortir de son lit afin de ne pas laisser son ange tout seul. Ainsi, quant à la sortie du car, ils virent Ian qui attendait, ils passèrent devant lui sans s'arrêter. Ian tendit le bras pour attraper Terry, mais la main d'Hanami lui enserra douloureusement le poignet, l'empêchant d'achever son geste.
– Ne t'approche plus de lui ! gronda Hanami.
Ian, les yeux écarquillés, les regarda s'éloigner en se massant le poignet. Terry était également plus qu'ami avec Hanami. La colère de ce dernier était trop évidente pour qu'il s'agisse d'une simple amitié. Sans compter qu'il semblait au courant du fait qu'Ian avait dépassé certaines limites avec Terry. Ce dernier ne couchait quand même pas avec tous les Tsukoji ? Et si c'était le cas, pourquoi pas avec lui ? En cours de littérature, Ian sentit le regard noir de Monsieur Tsukoji qui le transperçait de part en part. Son malaise grandit pendant le cours. Si un regard avait pu tuer, il serait déjà mort et enterré. A la sortie du cours de littérature, l'infirmier du lycée l'interpella, un beau sourire aux lèvres.
– Il paraît que tu t'es fait mal à l'épaule en cours de sport hier. Tu aurais du venir me voir.
Sur ces mots, avant qu'Ian ait le temps de comprendre ce qui lui arrivait, Tsumi appuya exprès à un endroit douloureux. Ian poussa un grand cri.
– Je suis sûr que ça ira mieux maintenant, déclara tranquillement Tsumi avant se s'éloigner d'un pas joyeux.
Ian poussa un juron. Aller mieux ? Ce salaud venait de lui faire méchamment mal. Qu'est-ce que ce serait quand le petit ami officiel de Terry déciderait de le punir ?
Quelques instants plus tard, Terry s'endormit. Dans son sommeil, il se pelotonna contre le torse de Tsumi. Ce dernier lui passa amoureusement la main dans les cheveux. Il espérait avoir réussi à dissiper le malaise de Terry. Si Ian avait été plus loin, les choses n'auraient pas été aussi aisées. Une fois que ses frères auraient manifesté par des baisers et des caresses que rien n'avait changé malgré l'incident, l'adolescent arrêterait sûrement de se sentir coupable.
Terry se réveilla dans le lit de Tsumi. Il avait bien envie de sécher les cours. Il ne voulait pas voir Ian. Au lycée, il y serait malheureusement obligé. Il faudrait supporter sa présence pendant encore de longs jours de cours. Il n'était pas possible de se défiler. Hanami, bien qu'il soit encore malade, avait décidé de sortir de son lit afin de ne pas laisser son ange tout seul. Ainsi, quant à la sortie du car, ils virent Ian qui attendait, ils passèrent devant lui sans s'arrêter. Ian tendit le bras pour attraper Terry, mais la main d'Hanami lui enserra douloureusement le poignet, l'empêchant d'achever son geste.
– Ne t'approche plus de lui ! gronda Hanami.
Ian, les yeux écarquillés, les regarda s'éloigner en se massant le poignet. Terry était également plus qu'ami avec Hanami. La colère de ce dernier était trop évidente pour qu'il s'agisse d'une simple amitié. Sans compter qu'il semblait au courant du fait qu'Ian avait dépassé certaines limites avec Terry. Ce dernier ne couchait quand même pas avec tous les Tsukoji ? Et si c'était le cas, pourquoi pas avec lui ? En cours de littérature, Ian sentit le regard noir de Monsieur Tsukoji qui le transperçait de part en part. Son malaise grandit pendant le cours. Si un regard avait pu tuer, il serait déjà mort et enterré. A la sortie du cours de littérature, l'infirmier du lycée l'interpella, un beau sourire aux lèvres.
– Il paraît que tu t'es fait mal à l'épaule en cours de sport hier. Tu aurais du venir me voir.
Sur ces mots, avant qu'Ian ait le temps de comprendre ce qui lui arrivait, Tsumi appuya exprès à un endroit douloureux. Ian poussa un grand cri.
– Je suis sûr que ça ira mieux maintenant, déclara tranquillement Tsumi avant se s'éloigner d'un pas joyeux.
Ian poussa un juron. Aller mieux ? Ce salaud venait de lui faire méchamment mal. Qu'est-ce que ce serait quand le petit ami officiel de Terry déciderait de le punir ?
vendredi 3 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 63
Après une longue douche, Terry se rendit dans la pièce qui était devenue sa chambre - mais où il n'allait jamais - plutôt que de rejoindre un des frères Tsukoji. Il se sentait trop coupable pour leur faire face. Sans doute s'était-il montré trop aimable avec Ian. Il avait été naïf de s'enthousiasmer autant d'avoir un « véritable » ami. Quand l'heure du repas arriva, l'adolescent se rendit à table en trainant les pieds. A part Amaki et Charlie, tous les Tsukoji étaient là et avaient été visiblement mis au courant de l'incident. Même Hanami était sorti de son lit. Terry n'osa pas les regarder dans les yeux. Les bavardages des Tsukoji, entrecoupés par les éternuements d'Hanami, sonnaient un peu faux aux oreilles de l'adolescent. Il n'avait pas d'appétit, incapable d'avaler une seule bouchée, il jouait avec sa fourchette. Il aimait bien le riz cantonnais, mais il n'avait pas le moindre appétit. Au bout d'un moment Mika mit les pieds dans le plat :
– C'est pas ta faute, alors arrêtes d'y penser !
Terry sursauta. La douche ne l'avait pas rendu plus propre. Il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il était responsable. Il avait du envoyer des signaux, sinon, pourquoi Ian se serait-il permis de le toucher ainsi ? Tsumi se leva brusquement de sa place, vint se mettre derrière l'adolescent, et le prit dans ses bras.
– Tsu, qu'est-ce que...
– Tu n'as pas faim, n'est-ce pas ? Alors, viens avec moi.
Les frères Tsukoji ne retinrent pas Tsumi. S'il y avait quelqu'un à même d'aider Terry à oublier l'incident avec Ian, c'était lui. La jalousie n'était plus de mise quand le bien être de leur cher amour était en jeu. Quand l'adolescent eut quitté la pièce dans les bras de leur frère, les Tsukoji restant se mirent immédiatement à parler ce qu'ils allaient faire subir à Ian.
Tsumi déposa l'adolescent sur son lit et s'assit à ses côtés.
– Dis-moi, ce que tu as sur le cœur.
Terry baissa les paupières, incapable de soutenir le regard de Tsumi.
– Je me sens coupable, murmura-t-il après un long silence.
– Coupable de quoi ? Tu as dis Ian que tu avais envie qu'il te caresse ?
Terry se redressa vivement et croisa les yeux bleus de Tsumi.
– Non, bien sûr que non !
– Tu t'es montré particulièrement gentil avec lui, ce qui nous a tous rendu jaloux, mais...
Il ne put finir sa phrase, l'adolescent l'interrompit :
– Je suis désolé, j'aurais dû réfléchir, mais il ne devait pas rester longtemps et je pensais m'être fait un ami.
– La prochaine fois, s'il y en a une, si l'on te dit qu'un type te courre après, j'espère que tu nous écouteras.
– Tsu... J'ai peur... Je me dis que j'ai peut-être... je ne sais pas... inciter Ian à faire ce qu'il a fait.
– Je ne pense pas. Par contre, c'est sûr que tu dois dégager une certaine aura. Après tout, tu nous as tous séduit.
Sur ces mots, Tsumi posa la main sur la joue de Terry, puis il approcha son visage et l'embrassa. Son autre main défit le bouton du jeans de l'adolescent avant de tirer sur la fermeture éclair. Quand il effleura le sexe de l'adolescent, celui-ci l'arrêta en lui attrapant le poignet.
– La meilleure façon que tu oublies tout, c'est de faire l'amour, dit doucement Tsumi en libérant sa main.
– C'est pas ta faute, alors arrêtes d'y penser !
Terry sursauta. La douche ne l'avait pas rendu plus propre. Il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il était responsable. Il avait du envoyer des signaux, sinon, pourquoi Ian se serait-il permis de le toucher ainsi ? Tsumi se leva brusquement de sa place, vint se mettre derrière l'adolescent, et le prit dans ses bras.
– Tsu, qu'est-ce que...
– Tu n'as pas faim, n'est-ce pas ? Alors, viens avec moi.
Les frères Tsukoji ne retinrent pas Tsumi. S'il y avait quelqu'un à même d'aider Terry à oublier l'incident avec Ian, c'était lui. La jalousie n'était plus de mise quand le bien être de leur cher amour était en jeu. Quand l'adolescent eut quitté la pièce dans les bras de leur frère, les Tsukoji restant se mirent immédiatement à parler ce qu'ils allaient faire subir à Ian.
Tsumi déposa l'adolescent sur son lit et s'assit à ses côtés.
– Dis-moi, ce que tu as sur le cœur.
Terry baissa les paupières, incapable de soutenir le regard de Tsumi.
– Je me sens coupable, murmura-t-il après un long silence.
– Coupable de quoi ? Tu as dis Ian que tu avais envie qu'il te caresse ?
Terry se redressa vivement et croisa les yeux bleus de Tsumi.
– Non, bien sûr que non !
– Tu t'es montré particulièrement gentil avec lui, ce qui nous a tous rendu jaloux, mais...
Il ne put finir sa phrase, l'adolescent l'interrompit :
– Je suis désolé, j'aurais dû réfléchir, mais il ne devait pas rester longtemps et je pensais m'être fait un ami.
– La prochaine fois, s'il y en a une, si l'on te dit qu'un type te courre après, j'espère que tu nous écouteras.
– Tsu... J'ai peur... Je me dis que j'ai peut-être... je ne sais pas... inciter Ian à faire ce qu'il a fait.
– Je ne pense pas. Par contre, c'est sûr que tu dois dégager une certaine aura. Après tout, tu nous as tous séduit.
Sur ces mots, Tsumi posa la main sur la joue de Terry, puis il approcha son visage et l'embrassa. Son autre main défit le bouton du jeans de l'adolescent avant de tirer sur la fermeture éclair. Quand il effleura le sexe de l'adolescent, celui-ci l'arrêta en lui attrapant le poignet.
– La meilleure façon que tu oublies tout, c'est de faire l'amour, dit doucement Tsumi en libérant sa main.
jeudi 2 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 62
Terry entra discrètement dans la maison au lieu de signaler bruyamment son arrivée. Il préférait effacer les marques fantomatiques qu'avaient laissées Ian avant de faire face aux Tsukoji. Il fit bien attention en passant devant la porte du salon et se réfugia dans la salle de bains. Amaki s'y trouvait et l'adolescent sursauta, surpris.
– Ah ! Mince, j'avais oublié de fermer la porte, s'exclama Amaki en terminant d'essuyer les gouttes d'eau qui coulaient sur son corps.
– Tu m'as fait peur, souffla Terry.
Amaki jetta négligemment sa serviette sur le bord de la baignoire et s'approcha de l'adolescent.
– Tu veux que je t'aide à te déshabiller ?
– Non, non, surtout pas, répondit Terry qui se doutait bien qu'Amaki en profiterait pour le caresser au passage.
– Pourquoi pas ?! s'énerva Amaki.
– Je ne veux pas... Je me sens sale, chuchota Terry.
Amaki, à présent fâché, ignora la demande de l'adolescent. Il l'enlaça, puis l'embrassa.
– Arrête, s'il-te-plaît...
Amaki s'écarta et le regarda.
– Il t'es arrivé quelque chose ? Je crois bien que c'est la première fois que tu fais tant de manières...
– C'est Ian...
– Encore ce mec ? Tu nous emmerdes grave avec ton Ian!
– Il... il m'a touché, je veux me laver... expliqua timidement l'adolescent qui était à bout de nerfs.
– Comment ça, « touché » ? cria Amaki en attrapant l'adolescent par les épaules.
– Comme ça, murmura Terry en posant la main sur le pénis d'Amaki.
– T'as pas le culot de me dire que tu t'es fais pilonné par un treizième mec ? Ton harem n'est pas assez grand ?!
Comme si l'adolescent avait besoin d'un malentendu pareil après cette expérience désagréable ! Terry retint les larmes qui menaçaient de couler.
– Il m'a juste touché et ne m'a pas demandé ma permission.
La colère d'Amaki ne retomba pas, mais changea de cible.
– Le salaud ! Je vais lui casser la gueule !
Les cris d'Amaki attirèrent d'autres Tsukoji qui étaient au rez de chaussé. Matsuka qui venait de rentrer de sa journée de travail et Charlie qui était sur le point de partir travailler au restaurant toquèrent à la porte.
– Y a un problème ? demanda Charlie.
Amaki ouvrit en grand la porte.
– Oui, le problème, c'est ce connard d'Ian qu'a osé toucher à notre Terry.
– Il ne va pas s'en tirer comme ça, déclara Charlie avec un sourire sinistre tandis que Matsuka faisait craquer les doigts de ses mains.
– Je me suis déjà plus ou moins vengé en lui filant un coup dans l'entrejambe, intervint Terry.
Il appréciait que les Tsukoji le défendent et l'idée qu'Ian se fasse mettre en charpie ne le chagrinait pas spécialement, mais s'ils s'y mettaient à douze pour le venger, cela risquait d'être gênant. Fort heureusement, Mel arriva et, après avoir appris le fâcheux incident, calma ses frères.
– Charlie et Amaki, vous allez être en retard au travail. Dépêchez-vous de filer. Nous rediscuterons du problème.
Après quelques protestations, Amaki alla s'habiller tandis que Charlie partait en courant. Paraître aimable en servant les clients seraient difficile ce soir !
– Ah ! Mince, j'avais oublié de fermer la porte, s'exclama Amaki en terminant d'essuyer les gouttes d'eau qui coulaient sur son corps.
– Tu m'as fait peur, souffla Terry.
Amaki jetta négligemment sa serviette sur le bord de la baignoire et s'approcha de l'adolescent.
– Tu veux que je t'aide à te déshabiller ?
– Non, non, surtout pas, répondit Terry qui se doutait bien qu'Amaki en profiterait pour le caresser au passage.
– Pourquoi pas ?! s'énerva Amaki.
– Je ne veux pas... Je me sens sale, chuchota Terry.
Amaki, à présent fâché, ignora la demande de l'adolescent. Il l'enlaça, puis l'embrassa.
– Arrête, s'il-te-plaît...
Amaki s'écarta et le regarda.
– Il t'es arrivé quelque chose ? Je crois bien que c'est la première fois que tu fais tant de manières...
– C'est Ian...
– Encore ce mec ? Tu nous emmerdes grave avec ton Ian!
– Il... il m'a touché, je veux me laver... expliqua timidement l'adolescent qui était à bout de nerfs.
– Comment ça, « touché » ? cria Amaki en attrapant l'adolescent par les épaules.
– Comme ça, murmura Terry en posant la main sur le pénis d'Amaki.
– T'as pas le culot de me dire que tu t'es fais pilonné par un treizième mec ? Ton harem n'est pas assez grand ?!
Comme si l'adolescent avait besoin d'un malentendu pareil après cette expérience désagréable ! Terry retint les larmes qui menaçaient de couler.
– Il m'a juste touché et ne m'a pas demandé ma permission.
La colère d'Amaki ne retomba pas, mais changea de cible.
– Le salaud ! Je vais lui casser la gueule !
Les cris d'Amaki attirèrent d'autres Tsukoji qui étaient au rez de chaussé. Matsuka qui venait de rentrer de sa journée de travail et Charlie qui était sur le point de partir travailler au restaurant toquèrent à la porte.
– Y a un problème ? demanda Charlie.
Amaki ouvrit en grand la porte.
– Oui, le problème, c'est ce connard d'Ian qu'a osé toucher à notre Terry.
– Il ne va pas s'en tirer comme ça, déclara Charlie avec un sourire sinistre tandis que Matsuka faisait craquer les doigts de ses mains.
– Je me suis déjà plus ou moins vengé en lui filant un coup dans l'entrejambe, intervint Terry.
Il appréciait que les Tsukoji le défendent et l'idée qu'Ian se fasse mettre en charpie ne le chagrinait pas spécialement, mais s'ils s'y mettaient à douze pour le venger, cela risquait d'être gênant. Fort heureusement, Mel arriva et, après avoir appris le fâcheux incident, calma ses frères.
– Charlie et Amaki, vous allez être en retard au travail. Dépêchez-vous de filer. Nous rediscuterons du problème.
Après quelques protestations, Amaki alla s'habiller tandis que Charlie partait en courant. Paraître aimable en servant les clients seraient difficile ce soir !
mercredi 1 avril 2009
12 + 1 = 14 ! - Episode 61
Le lendemain, quand Ian apprit qu'Hanami était resté cloué au lit à cause d'un méchant rhume, il se réjouit. Ce dernier l'avait quelque peu gêné dans ses plans, en venant souvent s'imiscer entre Terry et lui. A se demander s'il ne couvait pas également quelques sentiments pour ce dernier. Dans les vestiaires, il n'y aurait personne cette fois pour l'empêcher de reluquer Terry pendant qu'il se changeait. Le petit ami ne serait pas là non plus, car il n'y avait pas piscine cette semaine. Tout s'arrangeait pour le mieux. Terry était soucieux à propos de la santé d'Hanami, mais Ian parvint à le faire rire.
A la fin du cours de sport, alors que tout le monde se dépêchait de se rhabiller afin de partir s'amuser, Ian se lança volontairement dans une grande discussion avec Terry. Il voulait rester seul dans les vestiaires avec lui. Depuis qu'il avait vu Terry renversé sur la table, gémissant sous les coups de rein de son professeur, Ian avait envie de faire briller le plaisir dans ses yeux dorés. Il avait le sentiment qu'il ne laissait pas Terry indifférent. Et puis, il fallait profiter de l'occasion. Quand le dernier élève fut sorti, Ian plaqua Terry contre le mur du vestaire, et là, il captura ses lèvres avec avidité, ne lui laissant pas d'autre choix que de subir le baiser. Il glissa ensuite sa main dans le short de son captif. Terry se figea. Les choses avaient clairement dérapé. Voyant qu'il ne se débattait plus, Ian relâcha son étreinte et Terry en profita pour lui donner un coup dans l'entrejambe. Le cri de souffrance qu'Ian poussa lui donna quelques remords, mais pas trop, car ce dernier le méritait. Libéré, il courut vers la porte des vestiaires.
– Att...ends !
Terry se retourna et vit celui qu'il prenait pour son ami plié en deux à cause de la douleur. Néanmoins, il ne pouvait pas le plaindre. Il sentait encore les doigts d'Ian sur son sexe.
– Quoi ? répondit-il, la main sur la poignée de la porte.
– Je suis vraiment attiré par toi. Tu es si irrésistible.
– Comment as-tu pu faire ça alors que tu sais que moi, je suis heureux en amour ? répliqua Terry qui avait le sentiment d'être trahi.
– Si t'es si heureux que ça, pourquoi tu embrasses l'infirmier du lycée et couche avec le prof de littérature derrière le dos de ton Roland ?
Pour la première fois, Terry ne ressentit aucune gêne à l'idée que quelqu'un ait découvert qu'il sortait avec plus d'un frère Tsukoji.
– Même si j'étais un garçon volage et infidèle, cela ne te donnerait pas le droit de me toucher comme si je t'appartenais. Et pour ta gouverne, ils sont au courant tous les trois.
– Si tu les mets au courant pour toi et moi, alors il n'y a plus de problèmes ? demanda Ian en se redressant un peu.
Terry se mordit la lèvre à l'idée de raconter aux Tsukoji l'incident avec Ian. Est-ce qu'ils lui diraient qu'ils l'avaient prévenu ? Est-ce qu'ils croiraient qu'il avait encouragé ce satané Ian. ?
– Je ne suis pas attiré par toi. Tu es... étais... un ami, rien de plus, répondit sèchement Terry et il sortit.
Il allait vite rentrer, il avait hâte de prendre une longue douche.
A la fin du cours de sport, alors que tout le monde se dépêchait de se rhabiller afin de partir s'amuser, Ian se lança volontairement dans une grande discussion avec Terry. Il voulait rester seul dans les vestiaires avec lui. Depuis qu'il avait vu Terry renversé sur la table, gémissant sous les coups de rein de son professeur, Ian avait envie de faire briller le plaisir dans ses yeux dorés. Il avait le sentiment qu'il ne laissait pas Terry indifférent. Et puis, il fallait profiter de l'occasion. Quand le dernier élève fut sorti, Ian plaqua Terry contre le mur du vestaire, et là, il captura ses lèvres avec avidité, ne lui laissant pas d'autre choix que de subir le baiser. Il glissa ensuite sa main dans le short de son captif. Terry se figea. Les choses avaient clairement dérapé. Voyant qu'il ne se débattait plus, Ian relâcha son étreinte et Terry en profita pour lui donner un coup dans l'entrejambe. Le cri de souffrance qu'Ian poussa lui donna quelques remords, mais pas trop, car ce dernier le méritait. Libéré, il courut vers la porte des vestiaires.
– Att...ends !
Terry se retourna et vit celui qu'il prenait pour son ami plié en deux à cause de la douleur. Néanmoins, il ne pouvait pas le plaindre. Il sentait encore les doigts d'Ian sur son sexe.
– Quoi ? répondit-il, la main sur la poignée de la porte.
– Je suis vraiment attiré par toi. Tu es si irrésistible.
– Comment as-tu pu faire ça alors que tu sais que moi, je suis heureux en amour ? répliqua Terry qui avait le sentiment d'être trahi.
– Si t'es si heureux que ça, pourquoi tu embrasses l'infirmier du lycée et couche avec le prof de littérature derrière le dos de ton Roland ?
Pour la première fois, Terry ne ressentit aucune gêne à l'idée que quelqu'un ait découvert qu'il sortait avec plus d'un frère Tsukoji.
– Même si j'étais un garçon volage et infidèle, cela ne te donnerait pas le droit de me toucher comme si je t'appartenais. Et pour ta gouverne, ils sont au courant tous les trois.
– Si tu les mets au courant pour toi et moi, alors il n'y a plus de problèmes ? demanda Ian en se redressant un peu.
Terry se mordit la lèvre à l'idée de raconter aux Tsukoji l'incident avec Ian. Est-ce qu'ils lui diraient qu'ils l'avaient prévenu ? Est-ce qu'ils croiraient qu'il avait encouragé ce satané Ian. ?
– Je ne suis pas attiré par toi. Tu es... étais... un ami, rien de plus, répondit sèchement Terry et il sortit.
Il allait vite rentrer, il avait hâte de prendre une longue douche.
Inscription à :
Articles (Atom)