Cyan n’en revenait pas. Lui, fils de roi ? C’était risible. Il n’était qu’un enfant abandonné disgracieux qui avait survécu avec peine des années durant.
Avec cette révélation surprise, c’était toute son identité qui volait en éclats, tout ce qu’il avait toujours cru...
Il s’était imaginé une mère le laissant à contrecœur au temple, trop pauvre et malade pour s’occuper de lui, et toujours pensé que son père était mort. Mais non, ils étaient vivants tous les deux, sa mère l’avait rejeté à cause de son infirmité et de son physique, et Cyan avait même deux demi-frères plus âgés que lui dont un qui détestait les orcs.
Le plus bouleversant, ce n’était cependant pas ça. Non, le pire, c’est que Gulrik ait gardé pour lui une chose pareille.
C’était le signe, comme il en avait toujours eu le sentiment qu’il n’était pas un partenaire à la hauteur pour l’orc.
L’empreinte et l’amour que lui portait Gulrik lui avait donné confiance en lui, mais il s’était fourvoyé. L’orc ne le considérait pas comme un égal.
En un sens, c’était normal. Gulrik était un prince, un magnifique orc… Et Cyan n’était rien qu’un humain boiteux et marqué. Un peu de sang royal coulant dans ses veines n’y changeait rien.
— Depuis quand sais-tu ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu ? explosa Cyan, une fois qu’ils furent seuls dans la chambre qui leur avait été attribuée au château.
— Tu venais d’être attaqué. Je ne voulais pas te perturber pour ce qui n’était qu’un vague soupçon. J’avais demandé à Rurk de mener l’enquête à ce sujet, mais il n’avait pas encore grand-chose...
— Tu aurais dû m’en parler !
— Oui, je regrette. Je suis désolé.
Ses excuses adoucirent la colère et la peine de Cyan sans l’effacer.
— J’ai peine à croire qu’Adam le sixième soit mon père. Je ne suis rien qu’un boiteux avec de vilaines tâches de naissance.
Gulrik lui empoigna le visage, l’obligeant à garder les yeux fixés sur lui.
— Et pourquoi pas ? Et tu as toujours été plus que cela. Tous ceux qui se sont arrêtés à cela sont des idiots.
— N’est-ce pas par pitié que tu m’as employé comme guide à Manchor ? rétorqua Cyan.
— Pas uniquement. Et pas non plus parce que tu étais baisable. Je ne crois pas à votre déesse, mais au destin, oui et j’ai pensé que ce n’était pas le fruit du hasard si tu avais roulé à mes pieds.
Cyan sentit son emportement le déserter.
— Le destin, hein ?
— C’est bien mon empreinte que tu portes.
D’ailleurs, sans elle, Cyan serait mort. Est-ce que son empreinte protégeait Gulrik ? Il n’y avait guère moyen de le savoir, à moins que l’orc ne soit attaqué, ce que Cyan ne préférait pas.
— Je voudrais que tu ne me vois pas comme une pauvre petite créature à sauver, dit Cyan tout bas.
— J’ai eu cette impression au début, mais j’ai eu le temps de me rendre compte à quel point tu étais résistant.
— Même après toutes les fois où tu as dû voler à mon secours ?
Sans l’aide de l’orc, il serait peut-être mort de faim dans les rues de Manchor...
— Cyan, quoiqu’il arrive, tu ne te laisses jamais abattre bien longtemps, tu rebondis toujours et tu sais faire preuve de courage quand c’est important. Je suis fier d’avoir ton empreinte sur mon torse. Vouloir te protéger est dans ma nature, ne m’en veux pas. Je te promets que…
Cyan en avait assez entendu. L’orc regrettait, l’aimait, l’admirait même. Il n’avait pas besoin de promesse surtout en sachant la valeur qu’elles avaient pour les orcs.
— Embrasse-moi, le coupa-t-il.
Gulrik le souleva dans ses bras et ravagea sa bouche.
Ils terminèrent nus dans le lit où ils se léchèrent et se caressèrent jusqu’à Cyan ne sache plus où il commençait et où l’orc finissait.
Révélation à peine croyable ou pas sur ses origines, Cyan savait encore qui il était : le partenaire de l’orc.
Ils ne quittèrent pas la chambre, pas même pour manger, Gulrik se contenta d’interpeller un serviteur pour qu’une collation leur soit apportée, ainsi qu’un bain.
Ils refirent l’amour, restant collés l’un à l’autre toute la nuit.
Avec cette révélation surprise, c’était toute son identité qui volait en éclats, tout ce qu’il avait toujours cru...
Il s’était imaginé une mère le laissant à contrecœur au temple, trop pauvre et malade pour s’occuper de lui, et toujours pensé que son père était mort. Mais non, ils étaient vivants tous les deux, sa mère l’avait rejeté à cause de son infirmité et de son physique, et Cyan avait même deux demi-frères plus âgés que lui dont un qui détestait les orcs.
Le plus bouleversant, ce n’était cependant pas ça. Non, le pire, c’est que Gulrik ait gardé pour lui une chose pareille.
C’était le signe, comme il en avait toujours eu le sentiment qu’il n’était pas un partenaire à la hauteur pour l’orc.
L’empreinte et l’amour que lui portait Gulrik lui avait donné confiance en lui, mais il s’était fourvoyé. L’orc ne le considérait pas comme un égal.
En un sens, c’était normal. Gulrik était un prince, un magnifique orc… Et Cyan n’était rien qu’un humain boiteux et marqué. Un peu de sang royal coulant dans ses veines n’y changeait rien.
— Depuis quand sais-tu ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu ? explosa Cyan, une fois qu’ils furent seuls dans la chambre qui leur avait été attribuée au château.
— Tu venais d’être attaqué. Je ne voulais pas te perturber pour ce qui n’était qu’un vague soupçon. J’avais demandé à Rurk de mener l’enquête à ce sujet, mais il n’avait pas encore grand-chose...
— Tu aurais dû m’en parler !
— Oui, je regrette. Je suis désolé.
Ses excuses adoucirent la colère et la peine de Cyan sans l’effacer.
— J’ai peine à croire qu’Adam le sixième soit mon père. Je ne suis rien qu’un boiteux avec de vilaines tâches de naissance.
Gulrik lui empoigna le visage, l’obligeant à garder les yeux fixés sur lui.
— Et pourquoi pas ? Et tu as toujours été plus que cela. Tous ceux qui se sont arrêtés à cela sont des idiots.
— N’est-ce pas par pitié que tu m’as employé comme guide à Manchor ? rétorqua Cyan.
— Pas uniquement. Et pas non plus parce que tu étais baisable. Je ne crois pas à votre déesse, mais au destin, oui et j’ai pensé que ce n’était pas le fruit du hasard si tu avais roulé à mes pieds.
Cyan sentit son emportement le déserter.
— Le destin, hein ?
— C’est bien mon empreinte que tu portes.
D’ailleurs, sans elle, Cyan serait mort. Est-ce que son empreinte protégeait Gulrik ? Il n’y avait guère moyen de le savoir, à moins que l’orc ne soit attaqué, ce que Cyan ne préférait pas.
— Je voudrais que tu ne me vois pas comme une pauvre petite créature à sauver, dit Cyan tout bas.
— J’ai eu cette impression au début, mais j’ai eu le temps de me rendre compte à quel point tu étais résistant.
— Même après toutes les fois où tu as dû voler à mon secours ?
Sans l’aide de l’orc, il serait peut-être mort de faim dans les rues de Manchor...
— Cyan, quoiqu’il arrive, tu ne te laisses jamais abattre bien longtemps, tu rebondis toujours et tu sais faire preuve de courage quand c’est important. Je suis fier d’avoir ton empreinte sur mon torse. Vouloir te protéger est dans ma nature, ne m’en veux pas. Je te promets que…
Cyan en avait assez entendu. L’orc regrettait, l’aimait, l’admirait même. Il n’avait pas besoin de promesse surtout en sachant la valeur qu’elles avaient pour les orcs.
— Embrasse-moi, le coupa-t-il.
Gulrik le souleva dans ses bras et ravagea sa bouche.
Ils terminèrent nus dans le lit où ils se léchèrent et se caressèrent jusqu’à Cyan ne sache plus où il commençait et où l’orc finissait.
Révélation à peine croyable ou pas sur ses origines, Cyan savait encore qui il était : le partenaire de l’orc.
Ils ne quittèrent pas la chambre, pas même pour manger, Gulrik se contenta d’interpeller un serviteur pour qu’une collation leur soit apportée, ainsi qu’un bain.
Ils refirent l’amour, restant collés l’un à l’autre toute la nuit.
1 commentaire:
Ouiiii Gulrik a su redonner confiance à Cyan après sa colère ressentie suite à cette découverte ^___^
Ils sont réellement fait l'un pour l'autre et je suis sûre que l'empreinte de Cyan protège Gulrik :D
Merci pour l'épisode, j'ai hâte de lire la suite ^o^
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