— Non, s’il-te-plaît, tu veux bien répéter…
— Non, Xavy, je n’en peux plus. Je deviens folle, toujours entre quatre murs avec toi à m’échiner à t’apprendre des sorts pour que tu deviennes un fée accompli alors que tu t’en moques, décréta Vyvyane en agitant furieusement ses ailes.
Xavy protesta, car c’était faux. Des larmes lui montèrent aux yeux. Il tenta de les retenir, les critiques de son père sur son émotivité encore toutes fraîches dans sa tête.
— Tu peux pleurer ! s’écria sa mère avant de claquer la porte.
Ses derniers temps, ce genre de scène se produisait de plus en plus souvent.
Xavy avait beau faire des efforts, il n’y arrivait pas. Ce n’était pas un manque d’intérêt de sa part. Il n’avait juste pas l’énergie, pas plus magique que physique. Même en utilisant judicieusement sa baguette, après trois ou quatre sorts, il était vidé.
Ses parents s’étaient même demandés si Xavy n’était pas victime d’une malédiction jetée par un sorcier, car après tout, fées et sorcières avaient longtemps été en guerre et qu’encore aujourd’hui, une grande rivalité persistaient entre elles, mais cette piste-là avait été étudiée et éliminée après une enquête du Comité des fées.
Xavy s’allongea et ferma les yeux. Il était capable, en théorie, de manipuler sa matière onirique pour se rêver d’autres vies, hélas, il n’avait pour ainsi dire jamais la force de le faire.
Il était prisonnier de son corps malade et de sa petite chambre dont il connaissait jusqu’au moindre fissures des murs : un plafond bleuté d’un blanc cotonneux, un grand lit en bois clair, une moquette d’un vert mousseux, un bureau et deux chaises en ébène, deux étagères pleine de livres et un clapier à deux niveaux qui abritait Lapilune, un adorable lapin au poil miel.
C’était un décor confortable pour un fée des bois comme lui, même s’il aurait aimé davantage d’animaux.
Il ne pouvait malheureusement pas se le permettre, ayant déjà assez de peine comme ça à s’occuper de Lapilune entre le biberon d’eau à remplir, le foin et les graines à donner et la cage à changer.
Xavy s’assoupit.
Quand il émergea, c’était déjà le soir, ce qui le rendit triste. Il avait l’impression de passer sa vie à dormir.
Des éclats de voix furieux le firent se redresser. Ses parents se disputaient. « Non… Une honte... » ; « Pas toi... » ; « Impossible... »
Les bribes de leurs propos ne permettaient pas de comprendre de quoi il en retournait au juste, mais Xavy aurait pu parier que ses parents s’accrochaient à son sujet.
— Non, Xavy, je n’en peux plus. Je deviens folle, toujours entre quatre murs avec toi à m’échiner à t’apprendre des sorts pour que tu deviennes un fée accompli alors que tu t’en moques, décréta Vyvyane en agitant furieusement ses ailes.
Xavy protesta, car c’était faux. Des larmes lui montèrent aux yeux. Il tenta de les retenir, les critiques de son père sur son émotivité encore toutes fraîches dans sa tête.
— Tu peux pleurer ! s’écria sa mère avant de claquer la porte.
Ses derniers temps, ce genre de scène se produisait de plus en plus souvent.
Xavy avait beau faire des efforts, il n’y arrivait pas. Ce n’était pas un manque d’intérêt de sa part. Il n’avait juste pas l’énergie, pas plus magique que physique. Même en utilisant judicieusement sa baguette, après trois ou quatre sorts, il était vidé.
Ses parents s’étaient même demandés si Xavy n’était pas victime d’une malédiction jetée par un sorcier, car après tout, fées et sorcières avaient longtemps été en guerre et qu’encore aujourd’hui, une grande rivalité persistaient entre elles, mais cette piste-là avait été étudiée et éliminée après une enquête du Comité des fées.
Xavy s’allongea et ferma les yeux. Il était capable, en théorie, de manipuler sa matière onirique pour se rêver d’autres vies, hélas, il n’avait pour ainsi dire jamais la force de le faire.
Il était prisonnier de son corps malade et de sa petite chambre dont il connaissait jusqu’au moindre fissures des murs : un plafond bleuté d’un blanc cotonneux, un grand lit en bois clair, une moquette d’un vert mousseux, un bureau et deux chaises en ébène, deux étagères pleine de livres et un clapier à deux niveaux qui abritait Lapilune, un adorable lapin au poil miel.
C’était un décor confortable pour un fée des bois comme lui, même s’il aurait aimé davantage d’animaux.
Il ne pouvait malheureusement pas se le permettre, ayant déjà assez de peine comme ça à s’occuper de Lapilune entre le biberon d’eau à remplir, le foin et les graines à donner et la cage à changer.
Xavy s’assoupit.
Quand il émergea, c’était déjà le soir, ce qui le rendit triste. Il avait l’impression de passer sa vie à dormir.
Des éclats de voix furieux le firent se redresser. Ses parents se disputaient. « Non… Une honte... » ; « Pas toi... » ; « Impossible... »
Les bribes de leurs propos ne permettaient pas de comprendre de quoi il en retournait au juste, mais Xavy aurait pu parier que ses parents s’accrochaient à son sujet.