jeudi 14 février 2019

Chocolat blanc - 38

Les vacances, enfin. Exceptées que c’était celles de Noël, jamais reposantes entre les réunions familiales où tout le monde se querellait plus ou moins autour de repas durs à digérer et la grande fête du Nouvel an organisée par ses parents. Sans compter qu’un des professeurs avait trouvé judicieux de leur coller un devoir en binôme entre les pattes. Il aurait pu faire comme les autres et leur accorder un répit, mais non !
Wyatt réintégrait pour la période la maison familiale, ce qui n’avait rien de déplaisant. Il y avait un côté nostalgique et il serait plus près de Kembou, quand bien même il ne savait plus trop sur quel pied danser avec lui en ce moment. Lui avouer ses sentiments, les garder pour lui ? Il hésitait toujours.
Il eut tôt fait de déchanter devant sa chambre d’enfance vidée de ses affaires préférées, l’accueil froid de sa sœur et la relative indifférence de ses parents.
Il n’aurait pourtant pas dû s’étonner qu’ils sortent au restaurant le soir de son retour. Il en éprouva néanmoins de la tristesse. Si c’était pour manger seul - Marina préférant grignoter devant la télé - il aurait tout aussi bien pu rester dans son studio.
Il faillit téléphoner à Kembou – et tant pis s’il tombait sur Rokia – avant de se rappeler que son ami fêtait aujourd’hui l’anniversaire de Malia.
A la place, il contacta Dominique pour fixer une date pour achever leur maudit devoir. Ils se décidèrent pour le 29. Dominique avait un oncle à visiter qui habitait justement dans le coin des parents de Wyatt.
Noël se passa comme prévu avec des cadeaux à côté de la plaque et une digestion difficile. Wyatt n’avait en revanche certes pas anticipé la réaction de ses parents après avoir croisé Dominique.
— Tu m’expliques comment cela se fait que tu fréquentes ce travelo ? attaqua son père, juste après le départ de son ami.
Wyatt, choqué par la violence du propos, en resta muet.
— J’ai cru que c’était une fille, au début, commenta sa mère, d’un air pincé.
— D’abord, ce noir que nous avons toléré, maintenant ce dégénéré… Wyatt, tu me déçois ! s’écria son père, le visage empourpré.
Le sentiment était mutuel.
— Je ne vois pas ce qui te dérange, réussit à répliquer Wyatt.

2 commentaires:

Jeckyll a dit…

Oh pinaise les parents je leur en colleraient bien une pour leur langue de vipère >__<

Pauvre Wyatt il aurait mieux fait de rester dans son studio en effet, j'espère qu'il aura l'occasion de voir Kembou...

Hâte de lire le prochain épisode ^o^

Illyshbl a dit…

j'avais prévu de le poster cet épisode, mais... Je suis malade ! Et le mal de tête, ça tue ma créativité !