Devant le silence de l'adolescent, Valérian prit à nouveau la parole :
— Tu sais, je comprends bien que pour toi, dans la conjecture actuelle, ce soit impossible d'envisager autre chose que de l'amitié entre nous.
— Vous... Je... bredouilla Albin, cherchant à lui expliquer sans y parvenir qu'il trouvait cela dangereux d'avoir un ami qui était attiré par lui.
— Tu peux me tutoyer. Je te l'ai déjà dit, me semble-t-il.
— Ah, pardon.
— Ce n'est pas grave. Il est après tout naturel de vouvoyer ses aînés. Mais je préfèrerais que tu sois à l'aise avec moi.
C'était impossible à cause de son beau-père. L'amour comme le sexe étaient encore pour lui des choses effrayantes même si la thérapie qu'Albin suivait l'aidait à se dire que ce n'était pas forcément le cas.
Il secoua la tête lentement.
— Bon, je te laisse pour le moment, déclara Valérian. Mais je ne renonce pas pour autant à gagner ton amitié, ajouta-t-il en sortant.
Pas plus tard que le lendemain, il entra à nouveau dans la chambre d'Albin.
— Alors, comment te sens-tu aujourd'hui ?
— Ça va.
— Dommage que ce soit un mensonge.
Albin baissa les yeux. Valérian était trop perspicace pour lui.
— Mon collègue pense que tu vas pouvoir sortir, même s'il recommande vivement que tu continues à fréquenter un psy.
— Ah...
La nouvelle de sa liberté prochaine ne réjouissait pas plus que cela Albin. A l'hôpital, il en était venu à se sentir en sécurité, comme dans un cocon où rien ni personne ne pouvait l'atteindre. Ce n'était pas rationnel puisque Valérian qui évoluait dans son enceinte représentait un potentiel danger. Seulement, à l'extérieur, rien ne l'attendait, si ce n'est une maison remplie de souvenirs terribles où il ne voulait pas remettre les pieds. Il était décidé à la vendre, même s'il ne savait pas comment procéder. Bien sûr, Roy ne pouvait plus l'atteindre puisqu'il était désormais en prison pour abus sexuel sur mineur et tentative de meurtre. Albin serait seul avec lui-même.
— C'est bien, murmura-t-il enfin, comme Valérian était toujours là à attendre une réaction de sa part.
— Là encore, tu ne le penses pas. Je t'avoue que cela me tranquillise de savoir que tu vas retourner à l'auberge des Sept nains.
Albin cligna des yeux.
— Comment ça ?
— Ils souhaitent t'embaucher dans les règles comme aide à l'auberge. Ils le voulaient depuis le début d'ailleurs, mais comme ils avaient compris que ta situation était compliquée, ils ne t'en avaient pas parlé.
Albin se redressa. Cela changeait tout. A l'auberge, il se sentait chez lui en dépit des deux épisodes difficiles qui s'y étaient déroulés avec son beau-père.
— Vraiment ?
— Oui, je pensais qu'ils te l'avaient déjà annoncé. Mince ! Peut-être qu'ils voulaient te faire la surprise... Désolé.
— Non, ne le soyez pas. Je suis très content de savoir ça.
— « Ne le sois pas », le reprit gentiment Valérian.
— Pardon.
— Tu sais, je comprends bien que pour toi, dans la conjecture actuelle, ce soit impossible d'envisager autre chose que de l'amitié entre nous.
— Vous... Je... bredouilla Albin, cherchant à lui expliquer sans y parvenir qu'il trouvait cela dangereux d'avoir un ami qui était attiré par lui.
— Tu peux me tutoyer. Je te l'ai déjà dit, me semble-t-il.
— Ah, pardon.
— Ce n'est pas grave. Il est après tout naturel de vouvoyer ses aînés. Mais je préfèrerais que tu sois à l'aise avec moi.
C'était impossible à cause de son beau-père. L'amour comme le sexe étaient encore pour lui des choses effrayantes même si la thérapie qu'Albin suivait l'aidait à se dire que ce n'était pas forcément le cas.
Il secoua la tête lentement.
— Bon, je te laisse pour le moment, déclara Valérian. Mais je ne renonce pas pour autant à gagner ton amitié, ajouta-t-il en sortant.
Pas plus tard que le lendemain, il entra à nouveau dans la chambre d'Albin.
— Alors, comment te sens-tu aujourd'hui ?
— Ça va.
— Dommage que ce soit un mensonge.
Albin baissa les yeux. Valérian était trop perspicace pour lui.
— Mon collègue pense que tu vas pouvoir sortir, même s'il recommande vivement que tu continues à fréquenter un psy.
— Ah...
La nouvelle de sa liberté prochaine ne réjouissait pas plus que cela Albin. A l'hôpital, il en était venu à se sentir en sécurité, comme dans un cocon où rien ni personne ne pouvait l'atteindre. Ce n'était pas rationnel puisque Valérian qui évoluait dans son enceinte représentait un potentiel danger. Seulement, à l'extérieur, rien ne l'attendait, si ce n'est une maison remplie de souvenirs terribles où il ne voulait pas remettre les pieds. Il était décidé à la vendre, même s'il ne savait pas comment procéder. Bien sûr, Roy ne pouvait plus l'atteindre puisqu'il était désormais en prison pour abus sexuel sur mineur et tentative de meurtre. Albin serait seul avec lui-même.
— C'est bien, murmura-t-il enfin, comme Valérian était toujours là à attendre une réaction de sa part.
— Là encore, tu ne le penses pas. Je t'avoue que cela me tranquillise de savoir que tu vas retourner à l'auberge des Sept nains.
Albin cligna des yeux.
— Comment ça ?
— Ils souhaitent t'embaucher dans les règles comme aide à l'auberge. Ils le voulaient depuis le début d'ailleurs, mais comme ils avaient compris que ta situation était compliquée, ils ne t'en avaient pas parlé.
Albin se redressa. Cela changeait tout. A l'auberge, il se sentait chez lui en dépit des deux épisodes difficiles qui s'y étaient déroulés avec son beau-père.
— Vraiment ?
— Oui, je pensais qu'ils te l'avaient déjà annoncé. Mince ! Peut-être qu'ils voulaient te faire la surprise... Désolé.
— Non, ne le soyez pas. Je suis très content de savoir ça.
— « Ne le sois pas », le reprit gentiment Valérian.
— Pardon.
1 commentaire:
Décidément Albin est trop mignon dans ces hésitations à tutoyer Valérian ^^
Merci pour cet épisode, je suis curieuse de voir comment va reprendre la vie d'Albin parmi les nains
Hâte de lire la suite XD
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