Ce ne pouvait être une coïncidence que l'homme ait toujours la chambre adjacente à la sienne. Il devait la demander spécifiquement, ce qui pouvait vouloir dire qu'il l'aimait beaucoup, mais Albin craignait qu'autre chose le motive, car qui payerait pour dormir dans un endroit où les cris de la personne d'à côté étaient susceptibles de le réveiller ?
Le client parla encore, doux et réconfortant. Albin cependant ne savait que trop bien que derrière les mots enjôleurs se cachaient parfois de noirs desseins. Roy aussi avait été gentil en son temps.
— Je suis médecin. Je ne suis certes pas spécialiste dans ce domaine, mais tu devrais consulter. Des cauchemars qui te mettent dans un état pareil sont synonymes de traumatismes.
S'épancher ? Tous le lui demandait. Pourquoi ne voulaient-ils pas comprendre que cela lui était impossible ?
— Laissez-moi tranquille, gémit-il.
— Il est parfois paradoxalement plus facile de se confier à un étranger ou un inconnu plutôt qu'à un proche.
Albin secoua la tête.
— Partez, répéta-t-il en désespoir de cause.
— Très bien, mais si tu changes d'avis, je suis tout près, n'hésite pas à toquer, peu importe l'heure.
Albin respira mieux en l'entendant s'éloigner. Il regagna lentement son lit et se blottit sous sa couette, sans parvenir à se réchauffer.
Quand il sortit de sa chambre le lendemain matin, les yeux battus de fatigue, le client aux yeux et cheveux marrons était adossé nonchalamment sur le côté du mur, un livre à la main. Pas de doute, il l'attendait et pas moyen de l'éviter.
Albin se figea.
— Bonjour, je ne te demanderai pas si tu as bien dormi...
L'adolescent grimaça. Qu'est-ce qu'il lui voulait à la fin ?
— Tu te rappelles de ce que j'ai dit hier soir sur le fait qu'il était parfois moins dur de vider son sac à un inconnu ?
Albin acquiesça.
L'homme continua :
— Si tu n'es pas de cet avis, que tu penses qu'à un ami, ce serait aussi bien, nous pourrions le devenir. Je m'appelle Valérian Dinère, et toi ?
— Albin, répondit machinalement l'adolescent.
Cette proposition d'amitié était curieuse, suspecte, et en même temps tentante. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus eu d'amis. Depuis la mort de sa mère, il avait dû y renoncer. Avec Roy qui buvait, inviter quiconque avait été impossible et par la suite, il lui avait interdit de se rendre chez les autres ou même de traîner après les cours, ce qui avait mis fin à sa vie sociale.
Il avait de l'affection pour les nains, cependant, c'était d'ordre filial. Ils étaient comme des parents pour lui et il ne voulait les décevoir d'aucune façon. Une relation amicale impliquait une réciprocité et une égalité dans les échanges. Le problème, c'est que l'homme qui lui faisait face était plus proche de l'âge de son beau-père que du sien.
— C'est un joli prénom, déclara Valérian. Cela colle bien avec ta peau albâtre.
Albin se crispa. Cela lui rappelait trop les compliments de Roy. Il devait se refuser l'offre de Valérian.
Le client parla encore, doux et réconfortant. Albin cependant ne savait que trop bien que derrière les mots enjôleurs se cachaient parfois de noirs desseins. Roy aussi avait été gentil en son temps.
— Je suis médecin. Je ne suis certes pas spécialiste dans ce domaine, mais tu devrais consulter. Des cauchemars qui te mettent dans un état pareil sont synonymes de traumatismes.
S'épancher ? Tous le lui demandait. Pourquoi ne voulaient-ils pas comprendre que cela lui était impossible ?
— Laissez-moi tranquille, gémit-il.
— Il est parfois paradoxalement plus facile de se confier à un étranger ou un inconnu plutôt qu'à un proche.
Albin secoua la tête.
— Partez, répéta-t-il en désespoir de cause.
— Très bien, mais si tu changes d'avis, je suis tout près, n'hésite pas à toquer, peu importe l'heure.
Albin respira mieux en l'entendant s'éloigner. Il regagna lentement son lit et se blottit sous sa couette, sans parvenir à se réchauffer.
Quand il sortit de sa chambre le lendemain matin, les yeux battus de fatigue, le client aux yeux et cheveux marrons était adossé nonchalamment sur le côté du mur, un livre à la main. Pas de doute, il l'attendait et pas moyen de l'éviter.
Albin se figea.
— Bonjour, je ne te demanderai pas si tu as bien dormi...
L'adolescent grimaça. Qu'est-ce qu'il lui voulait à la fin ?
— Tu te rappelles de ce que j'ai dit hier soir sur le fait qu'il était parfois moins dur de vider son sac à un inconnu ?
Albin acquiesça.
L'homme continua :
— Si tu n'es pas de cet avis, que tu penses qu'à un ami, ce serait aussi bien, nous pourrions le devenir. Je m'appelle Valérian Dinère, et toi ?
— Albin, répondit machinalement l'adolescent.
Cette proposition d'amitié était curieuse, suspecte, et en même temps tentante. Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus eu d'amis. Depuis la mort de sa mère, il avait dû y renoncer. Avec Roy qui buvait, inviter quiconque avait été impossible et par la suite, il lui avait interdit de se rendre chez les autres ou même de traîner après les cours, ce qui avait mis fin à sa vie sociale.
Il avait de l'affection pour les nains, cependant, c'était d'ordre filial. Ils étaient comme des parents pour lui et il ne voulait les décevoir d'aucune façon. Une relation amicale impliquait une réciprocité et une égalité dans les échanges. Le problème, c'est que l'homme qui lui faisait face était plus proche de l'âge de son beau-père que du sien.
— C'est un joli prénom, déclara Valérian. Cela colle bien avec ta peau albâtre.
Albin se crispa. Cela lui rappelait trop les compliments de Roy. Il devait se refuser l'offre de Valérian.
2 commentaires:
Bon retour ^_^ j'espère que ta petite famille va bien
Merci pour l'épisode du jour, maintenant on sait qui est cet inconnu même s'il cache encore bien des choses lol J'adore de plus en plus le personnage d'Albin tellement la vie l'a meurtri (oui c'est mon côté sadique lol)
Vivement la suite XD et en attendant pleins de bisous au bébé :)
Merci d'être là fidèle au poste ! :)
La famille va bien, même si ce n'est pas facile de jongler entre le bébé et son grand frère !
C'est sûr que dans le genre personnage malmené, Albin est au top.
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