Deux jours plus tard, les nains débarquèrent sans prévenir. René, Violette et le benjamin, les premiers, puis Pierre et Carole et enfin à nouveau Violette avec les deux autres petits.
Ils lui racontèrent à leur façon ce qui s'était passé. Aucun ne lui reprocha quoi que ce soit. Tous étaient contents qu'il soit sain et sauf et que son affreux beau-père fou ne sort désormais plus en état de lui nuire. Albin ne parvenait pas à se réjouir.
Sa thérapie commença. C'était un homme âgé et débonnaire. Sans trop savoir comment, alors que cela lui coûtait, l'adolescent se retrouva à se confier à lui.
Les nains choisirent de se relayer pour le visiter. René venait lui raconter des blagues, Violette lui faire la lecture, Pierre râler sur différents sujets et Carole parler de tout et rien. De temps à autre, l'un ou l'autre amenait avec lui un des petits.
Cependant, le visiteur le plus assidu de Albin n'était autre que Valérian. On aurait dit que s'il avait pu, il aurait toujours été fourré là.
Embarrassé, Albin finit par trouver le courage de lui demander pourquoi.
— Je crois que tu connais déjà la réponse à cette question, commença Valérian.
Il fit une pause, puis reprit :
— Je pourrais prétendre que c'est parce que je désire devenir ton ami, et rien d'autre, mais ce ne serait pas vrai. Je veux plus depuis le premier instant où je t'ai vu faire le service à l'auberge. Une peau blanche comme un nuage, des lèvres rouge cerise et deux grands yeux noirs encre comme tes cheveux... J'ai eu cette envie de tout mettre en œuvre pour te séduire. Évidemment, je me suis morigéné. Un coup de foudre, moi ? Pour quelqu'un de visiblement plus jeune que moi... ? Et encore, je ne savais même pas à quel point.
Albin s'était effectivement douté que Valérian le désirait, s'entendre dire qu'il était aimé, c'était autre chose. Dans tous les cas, c'était gênant et en même temps, cela avait un côté réconfortant : Valérian avait beau savoir ce qu'il avait subi entre les mains de son beau-père, cela n'avait pas changé ses sentiments à son égard, ce qui laissait espérer à Albin de pouvoir avoir un jour une relation normale avec quelqu'un. Fille ou garçon, ça, il ne savait pas. Ni l'un ni l'autre ne lui semblait pour le moment vraiment possible. Il se sentait toujours sale. Il aurait aimé pouvoir tout oublier de ce que lui avait fait Roy, être guéri de tout ça, mais c'était gravé en lui. Il avait peur de ses propres désirs. Il entendait encore Roy lui susurrer qu'il adorait ça.
Il ne savait quoi lui dire. Il ne voulait ni le vexer, ni le blesser. Après tout, Valérian avait contribué à son sauvetage et depuis le début, il n'avait fait preuve que de gentillesse à son égard.
Ils lui racontèrent à leur façon ce qui s'était passé. Aucun ne lui reprocha quoi que ce soit. Tous étaient contents qu'il soit sain et sauf et que son affreux beau-père fou ne sort désormais plus en état de lui nuire. Albin ne parvenait pas à se réjouir.
Sa thérapie commença. C'était un homme âgé et débonnaire. Sans trop savoir comment, alors que cela lui coûtait, l'adolescent se retrouva à se confier à lui.
Les nains choisirent de se relayer pour le visiter. René venait lui raconter des blagues, Violette lui faire la lecture, Pierre râler sur différents sujets et Carole parler de tout et rien. De temps à autre, l'un ou l'autre amenait avec lui un des petits.
Cependant, le visiteur le plus assidu de Albin n'était autre que Valérian. On aurait dit que s'il avait pu, il aurait toujours été fourré là.
Embarrassé, Albin finit par trouver le courage de lui demander pourquoi.
— Je crois que tu connais déjà la réponse à cette question, commença Valérian.
Il fit une pause, puis reprit :
— Je pourrais prétendre que c'est parce que je désire devenir ton ami, et rien d'autre, mais ce ne serait pas vrai. Je veux plus depuis le premier instant où je t'ai vu faire le service à l'auberge. Une peau blanche comme un nuage, des lèvres rouge cerise et deux grands yeux noirs encre comme tes cheveux... J'ai eu cette envie de tout mettre en œuvre pour te séduire. Évidemment, je me suis morigéné. Un coup de foudre, moi ? Pour quelqu'un de visiblement plus jeune que moi... ? Et encore, je ne savais même pas à quel point.
Albin s'était effectivement douté que Valérian le désirait, s'entendre dire qu'il était aimé, c'était autre chose. Dans tous les cas, c'était gênant et en même temps, cela avait un côté réconfortant : Valérian avait beau savoir ce qu'il avait subi entre les mains de son beau-père, cela n'avait pas changé ses sentiments à son égard, ce qui laissait espérer à Albin de pouvoir avoir un jour une relation normale avec quelqu'un. Fille ou garçon, ça, il ne savait pas. Ni l'un ni l'autre ne lui semblait pour le moment vraiment possible. Il se sentait toujours sale. Il aurait aimé pouvoir tout oublier de ce que lui avait fait Roy, être guéri de tout ça, mais c'était gravé en lui. Il avait peur de ses propres désirs. Il entendait encore Roy lui susurrer qu'il adorait ça.
Il ne savait quoi lui dire. Il ne voulait ni le vexer, ni le blesser. Après tout, Valérian avait contribué à son sauvetage et depuis le début, il n'avait fait preuve que de gentillesse à son égard.
3 commentaires:
Merci pour ces beaux chapitres, Albin est peut être enfin débarrassé de son beau père pour l'instant mais je pense qu'il va avoir un autre combat à surmonté et qui n'est pas des moindre ses propres sentiments et réactions vis à vis de Valérian. Comme toujours c'est plein de mystères et rebondissement. Vivement la suite.
Encore un super épisode merci à toi ^o^
J'adore la façon dont Albin ressasse toute cette histoire, on sent bien qu'il souffre (j'te dis c'est mon côté SM lol)
Valérian s'étant enfin décidé à confesser ses sentiments envers Albin je suis curieuse de voir comment leur relation va évoluer :)
Vivement la suite quoi XD
Je ne pense pas qu'on puisse guérir magiquement quand on a vécu des choses pareilles. A mon avis, il faut énormément de temps d'où la suite et fin à venir... Mais chut ! ;)
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