Plutôt que de répondre, Zibulinion souhaita que Dame Nature soit de son côté, et posa sa bouche sur la peau froide d'Antenhyo.
Le sorcier cligna des paupières, inspira à fond et jeta un sort foudroyant. Zibulinion, sachant qu'Antenhyo avait été coupé en plein combat, s'y était attendu et le contint sans problème.
– Noini... commença le sorcier.
Le pauvre ne devait pas comprendre comment il était arrivé là. Parents et amis sorcières bousculèrent Zibulinion pour parler à celui qu'ils avaient cru mort.
C'est beaucoup plus confiant que Zibulinion effleura d'un baiser le front de la sorcière qui avait brisé et piétiné sa baguette. Elle se réveilla avec le même rictus moqueur qu'elle avait alors qu'il se tordait de douleur devant elle et Zibulinion recula sans attendre qu'elle soit entourée.
Il allait rejoindre la fée du Comité qui patientait à l'écart, quand une vieille sorcière toute fripée au nez délicieusement crochu l'aborda :
– Merci de les avoir épargnés. Soyez certain que nous prendrons des sanctions à l'égard de toutes les sorcières impliquées dans ces duels.
– Vous savez, je n'ai rien contre les sorcières, elles ne sont ni meilleurs ni pires que les fées, répondit Zibulinion.
– C'est bien, mon garçon, déclara la vieille sorcière et elle le laissa.
La fée du Comité demanda à Zibulinion de venir avec elle pour faire un rapport. L'adolescent s'exécuta, même si cela ne l'enchantait guère, c'était une manière de mettre un point définitive à ce chapitre de sa vie. Par chance, cela ne dura pas, et c'est le cœur léger que Zibulinion prit le chemin de l'appartement de Relhnad.
– C'est bon, ça s'est bien passé, annonça-t-il.
– Je n'en doutais pas.
– Moi si.
– J'avais quand même une inquiétude, avoua Relhnad.
– Qu'ils ne se réveillent pas ?
– Pas ça ! Rassure-moi, tu n'as pas eu à les embrasser sur la bouche ?
Zibulinion rit. Relhnad était peut-être le beau professeur parfait, sage et doué en magie, mais il était aussi un amoureux pas toujours adroit.
– Sur le front seulement. Cette fois, tout est réglé avec le Comité.
– Détrompe-toi.
– Comment ça ?
– Tu n'as pas fini d'entendre parler du Comité. Je parie que tu vas recevoir d'ici peu une lettre.
Relhnad avait vu juste. Deux messages adressés à leur nom leur parvinrent pas plus tard que le lendemain.
En substance, ils étaient invités à devenir membres du Comité en tant que conseillers, postes importants dans la hiérarchie.
– C'est étrange, dit Zibulinion en reposant la lettre.
– Et pourquoi donc ? Cela ne leur a pas échappé que tu étais puissant et que tu avais le sens de la justice. Tu t'es montré généreux avec tes adversaires, des sorciers qui eux ne te faisaient pas de cadeau. Les fées du Comité souhaitent la paix avec les sorcières, et tu l'as préservée !
– Tu vas accepter, toi ?
– Je ne sais pas encore. J'avais autrefois reçu une proposition de leur part pour une position moins haut placé et refusé car je préférai me consacrer à l'enseignement et aux soins plutôt que me disperser. Nous avons droit à un délai de réflexion. Tu n'as pas besoin de te décider à la minute. Quelque soit mon choix au final, il ne doit pas t'influencer. L'essentiel, c'est ce que tu veux, toi, profondément.
– Rester avec toi dans cet appartement...
– Et que nous vivions que d'amour et de magie ?
Zibulinion acquiesça. Avant que la fée du Comité ne débarque, il avait adoré les quelques jours passés en tête à tête avec Relhnad en dépit du côté impersonnel des lieux.
– Si je te prenais au mot, tu le regretterais. Peut-être pas avant longtemps, mais quand même...
Zibulinion lui donna raison.
– C'est vrai, je ne veux plus être enfermé nulle part et je souhaite que certaines choses changent dans le monde des fées...
Mettre fin au dictat de la beauté, faire que les pères humains n'aient jamais à oublier leurs enfants fées sous aucun prétexte, réformer l'enseignement qui masquait les ressemblances entre sorcellerie et féerie et qui contraignait les gens à des spécialités réductrices, s'intéressant à leurs aptitudes magiques plutôt qu'à ce qu'ils désiraient faire.
– Alors, tu dois intégrer le Comité avec moi.
L'assurance qu'ils demeurent ensemble était tout ce dont Zibulinion avait besoin pour se décider.
Le sorcier cligna des paupières, inspira à fond et jeta un sort foudroyant. Zibulinion, sachant qu'Antenhyo avait été coupé en plein combat, s'y était attendu et le contint sans problème.
– Noini... commença le sorcier.
Le pauvre ne devait pas comprendre comment il était arrivé là. Parents et amis sorcières bousculèrent Zibulinion pour parler à celui qu'ils avaient cru mort.
C'est beaucoup plus confiant que Zibulinion effleura d'un baiser le front de la sorcière qui avait brisé et piétiné sa baguette. Elle se réveilla avec le même rictus moqueur qu'elle avait alors qu'il se tordait de douleur devant elle et Zibulinion recula sans attendre qu'elle soit entourée.
Il allait rejoindre la fée du Comité qui patientait à l'écart, quand une vieille sorcière toute fripée au nez délicieusement crochu l'aborda :
– Merci de les avoir épargnés. Soyez certain que nous prendrons des sanctions à l'égard de toutes les sorcières impliquées dans ces duels.
– Vous savez, je n'ai rien contre les sorcières, elles ne sont ni meilleurs ni pires que les fées, répondit Zibulinion.
– C'est bien, mon garçon, déclara la vieille sorcière et elle le laissa.
La fée du Comité demanda à Zibulinion de venir avec elle pour faire un rapport. L'adolescent s'exécuta, même si cela ne l'enchantait guère, c'était une manière de mettre un point définitive à ce chapitre de sa vie. Par chance, cela ne dura pas, et c'est le cœur léger que Zibulinion prit le chemin de l'appartement de Relhnad.
– C'est bon, ça s'est bien passé, annonça-t-il.
– Je n'en doutais pas.
– Moi si.
– J'avais quand même une inquiétude, avoua Relhnad.
– Qu'ils ne se réveillent pas ?
– Pas ça ! Rassure-moi, tu n'as pas eu à les embrasser sur la bouche ?
Zibulinion rit. Relhnad était peut-être le beau professeur parfait, sage et doué en magie, mais il était aussi un amoureux pas toujours adroit.
– Sur le front seulement. Cette fois, tout est réglé avec le Comité.
– Détrompe-toi.
– Comment ça ?
– Tu n'as pas fini d'entendre parler du Comité. Je parie que tu vas recevoir d'ici peu une lettre.
Relhnad avait vu juste. Deux messages adressés à leur nom leur parvinrent pas plus tard que le lendemain.
En substance, ils étaient invités à devenir membres du Comité en tant que conseillers, postes importants dans la hiérarchie.
– C'est étrange, dit Zibulinion en reposant la lettre.
– Et pourquoi donc ? Cela ne leur a pas échappé que tu étais puissant et que tu avais le sens de la justice. Tu t'es montré généreux avec tes adversaires, des sorciers qui eux ne te faisaient pas de cadeau. Les fées du Comité souhaitent la paix avec les sorcières, et tu l'as préservée !
– Tu vas accepter, toi ?
– Je ne sais pas encore. J'avais autrefois reçu une proposition de leur part pour une position moins haut placé et refusé car je préférai me consacrer à l'enseignement et aux soins plutôt que me disperser. Nous avons droit à un délai de réflexion. Tu n'as pas besoin de te décider à la minute. Quelque soit mon choix au final, il ne doit pas t'influencer. L'essentiel, c'est ce que tu veux, toi, profondément.
– Rester avec toi dans cet appartement...
– Et que nous vivions que d'amour et de magie ?
Zibulinion acquiesça. Avant que la fée du Comité ne débarque, il avait adoré les quelques jours passés en tête à tête avec Relhnad en dépit du côté impersonnel des lieux.
– Si je te prenais au mot, tu le regretterais. Peut-être pas avant longtemps, mais quand même...
Zibulinion lui donna raison.
– C'est vrai, je ne veux plus être enfermé nulle part et je souhaite que certaines choses changent dans le monde des fées...
Mettre fin au dictat de la beauté, faire que les pères humains n'aient jamais à oublier leurs enfants fées sous aucun prétexte, réformer l'enseignement qui masquait les ressemblances entre sorcellerie et féerie et qui contraignait les gens à des spécialités réductrices, s'intéressant à leurs aptitudes magiques plutôt qu'à ce qu'ils désiraient faire.
– Alors, tu dois intégrer le Comité avec moi.
L'assurance qu'ils demeurent ensemble était tout ce dont Zibulinion avait besoin pour se décider.
2 commentaires:
Demain, c'est l'épilogue, 10 ans plus tard, l'ultime épisode du Garçon fée...
J'aurais pu encore raconter plein de choses de la vie de Zibulinion, sur ses ennuis jamais finis et ses bonheurs auxquels peu d'épisodes ont été consacrés, mais je suis arrivée au point où je voulais : un Zibulinion heureux en amour et tourné vers l'avenir.
Merci pour cet épisode, j'ai adoré tout simplement :)
J'ai hâte de lire l'épilogue pour voir ce que Zibu et Relhnad sont devenu ^^
Et après direction le zoo je pense... XD
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