Bien qu'ils ne sachent pas ce que Dambert avait mis en branle, Elxy et Izark savaient que leur sort étant en suspens. Sans impatience, ils attendaient des nouvelles du commandant, profitant de l'ultime répit qui leur était accordé.
Après avoir quitté Maïlka, ils étaient retournés à leur chambre où ils avaient longuement fait l'amour.
A présent, allongés l'un en face de l'autre sur le matelas, leurs corps nus recouverts du drap du lit, ils discutaient.
– Si tu pouvais soustraire des infos à l'Almortien qui a infiltré Romillo, tu ferais valoir ton utilité. Cela justifierait qu'on te laisse en vie, proposa Elxy.
– L'idée est excellente.
– Je suis content que tu sois de mon avis. Habillons-nous et allons donc lui rendre une petite visite... déclara-t-il en se redressant sur un coude, prêt à joindre le geste à la parole.
– Non, j'irais seul. Je n'arriverais jamais à mener de front une conversation normale et un échange mental. Surtout pas alors que j'ai encore un léger mal de crâne.
– Je ne me sens pas tranquille à l'idée de vous laisser en tête à tête, grommela Elxy.
– Tu ne me fais pas confiance ?
– C'est pas ça. Mais c'est dangereux !
– Nous ne serons pas seuls, de toute façon. Il y aura Stipo. A dire vrai, si je ne m'inquiétais pas pour lui, je crois que je n'irais pas. Ellarg me déplaît foncièrement.
– Je suis horrible ! Je ne pensais plus au pauvre petit ! s'exclama Elxy, honteux, en tournant le dos à Izeark.
– C'est parce que tu te fais du soucis pour moi...
– Peut-être, mais c'est pas une raison. Moi qui prétend vouloir être père...
Izeark décida qu'il était temps de révéler ce qu'Isaak avait toujours caché à son compagnon.
– Je n'ai jamais rêvé d'être père pour ma part.
– Que veux tu dire par là ? demanda Elxy en faisant brusquement volte-face.
– As-tu déjà réfléchis à qui de nous deux serait le géniteur, déjà imaginé ce qui se passerait si une fille naissait et non garçon, déjà envisagé que nous mourrions peut-être avant même de le rencontrer, laissant derrière nous un orphelin ?
– Non, la réflexion, ça a jamais été mon truc, avoua Elxy sans embarras.
– Moi oui, et c'est pour ça que je n'ai jamais voulu que nous nous inscrivions.
Elxy retint de justesse le « pourquoi tu ne me l'as dit avant » qu'il avait sur les lèvres. Il savait que cela blesserait son compagnon, car la question n'avait pas de sens. Isaak n'était plus complètement lui-même. Il était aussi un autre.
– Tu voudras jamais, alors ? Enfin, même si tu en avais envie, on risquerait de ne pas nous y autoriser vu la situation...
– Exact. Mais en admettant que ce soit possible, je serais prêt à adopter. Personne ne serait obligé à porter notre enfant, nous n'aurions pas à décider qui serait le géniteur, ce serait à coup sûr un garçon et dans le pire des cas, il retournerait à l'orphelinat.
Elxy ne demanda pas si son compagnon avait songé à cette solution avant d'avoir été infiltré. Ce qui comptait c'était ce qu'il souhaitait maintenant.
– Je préférais ça à ne pas avoir de bambin du tout, déclara-t-il.
Izeark sourit, embrassa Elxy sur le coin de la bouche et alla se choisir une combinaison dans son placard. En trois temps, trois mouvements, il fut prêt à partir.
Elxy essaya encore une fois de le convaincre de le laisser l'accompagner, mais Izeark fut inflexible.
– Si jamais tu n'arrives pas à te comporter normalement avec Romillo, Ellarg le remarquera et Dieu sait alors comment il réagira...
A ce dernier argument, Elxy se rendit. Il n'était en effet pas sûr de parvenir à faire comme si de rien n'était.
Après avoir quitté Maïlka, ils étaient retournés à leur chambre où ils avaient longuement fait l'amour.
A présent, allongés l'un en face de l'autre sur le matelas, leurs corps nus recouverts du drap du lit, ils discutaient.
– Si tu pouvais soustraire des infos à l'Almortien qui a infiltré Romillo, tu ferais valoir ton utilité. Cela justifierait qu'on te laisse en vie, proposa Elxy.
– L'idée est excellente.
– Je suis content que tu sois de mon avis. Habillons-nous et allons donc lui rendre une petite visite... déclara-t-il en se redressant sur un coude, prêt à joindre le geste à la parole.
– Non, j'irais seul. Je n'arriverais jamais à mener de front une conversation normale et un échange mental. Surtout pas alors que j'ai encore un léger mal de crâne.
– Je ne me sens pas tranquille à l'idée de vous laisser en tête à tête, grommela Elxy.
– Tu ne me fais pas confiance ?
– C'est pas ça. Mais c'est dangereux !
– Nous ne serons pas seuls, de toute façon. Il y aura Stipo. A dire vrai, si je ne m'inquiétais pas pour lui, je crois que je n'irais pas. Ellarg me déplaît foncièrement.
– Je suis horrible ! Je ne pensais plus au pauvre petit ! s'exclama Elxy, honteux, en tournant le dos à Izeark.
– C'est parce que tu te fais du soucis pour moi...
– Peut-être, mais c'est pas une raison. Moi qui prétend vouloir être père...
Izeark décida qu'il était temps de révéler ce qu'Isaak avait toujours caché à son compagnon.
– Je n'ai jamais rêvé d'être père pour ma part.
– Que veux tu dire par là ? demanda Elxy en faisant brusquement volte-face.
– As-tu déjà réfléchis à qui de nous deux serait le géniteur, déjà imaginé ce qui se passerait si une fille naissait et non garçon, déjà envisagé que nous mourrions peut-être avant même de le rencontrer, laissant derrière nous un orphelin ?
– Non, la réflexion, ça a jamais été mon truc, avoua Elxy sans embarras.
– Moi oui, et c'est pour ça que je n'ai jamais voulu que nous nous inscrivions.
Elxy retint de justesse le « pourquoi tu ne me l'as dit avant » qu'il avait sur les lèvres. Il savait que cela blesserait son compagnon, car la question n'avait pas de sens. Isaak n'était plus complètement lui-même. Il était aussi un autre.
– Tu voudras jamais, alors ? Enfin, même si tu en avais envie, on risquerait de ne pas nous y autoriser vu la situation...
– Exact. Mais en admettant que ce soit possible, je serais prêt à adopter. Personne ne serait obligé à porter notre enfant, nous n'aurions pas à décider qui serait le géniteur, ce serait à coup sûr un garçon et dans le pire des cas, il retournerait à l'orphelinat.
Elxy ne demanda pas si son compagnon avait songé à cette solution avant d'avoir été infiltré. Ce qui comptait c'était ce qu'il souhaitait maintenant.
– Je préférais ça à ne pas avoir de bambin du tout, déclara-t-il.
Izeark sourit, embrassa Elxy sur le coin de la bouche et alla se choisir une combinaison dans son placard. En trois temps, trois mouvements, il fut prêt à partir.
Elxy essaya encore une fois de le convaincre de le laisser l'accompagner, mais Izeark fut inflexible.
– Si jamais tu n'arrives pas à te comporter normalement avec Romillo, Ellarg le remarquera et Dieu sait alors comment il réagira...
A ce dernier argument, Elxy se rendit. Il n'était en effet pas sûr de parvenir à faire comme si de rien n'était.