– Cela ne me semble pas raisonnable.
Ce que disait l'elfe était sage, mais Mell ne pouvait se résoudre à céder à son attirance pour Safriki. Ainsi, malgré les tentations de la semaine passée, en se concentrant sur la fabrication d'un antidote à la drogue centaure, il était parvenu à résister. Aujourd'hui, il avait réussi à neutraliser l'effet aphrodisiaque de la drogue sur Safriki et demain, il saurait si cela fonctionnait également sur l'addiction de Kilim.
– Je pensais que vous étiez un homme intelligent, mais il faut croire que je me trompais, déclara Paprika en fronçant son joli nez.
– Croyez-bien que je suis désolé de vous décevoir.
Cette réplique coupait court à tout argumentation. Paprika sentit qu'il était inutile d'insister pour le moment. Néanmoins, il était hors de question qu'elle renonce. Indépendamment du fait que le mariage de son frère avec un humain pourrait l'aider à éviter de s'unir au prince Aldrick, elle voulait que Safriki soit heureux. Or, il était évident qu'il avait besoin de son âme sœur pour cela. Paprika remercia donc le prêtre soignant du temps qu'il lui avait accordé, puis s'en fut d'un pas décidée. Dès qu'elle en aurait l'occasion, elle demanderait à Aldrick d'intervenir.
Hélas, deux jours plus tard, quand la princesse put enfin faire sa demande à Aldrick, ce dernier se montra peu coopératif. Mell lui en avait en effet annoncé qu'il avait trouvé un remède à la drogue centaure. Forcer le prêtre soignant à quoique ce soit après cette brillante découverte eut été totalement déplacé. Par ailleurs, les conséquences de cet antidote étaient si considérables que plus rien d'autre n'avait d'importance. Grâce à cela, les rapports entre Astriens et Equiliens allaient enfin peut-être évoluer. Aldrick décida de réunir le Conseil des douze afin de leur faire part de l'existence de la drogue centaure. Maintenant qu'un remède avait été trouvé, il n'était plus nécessaire de garder le secret. Il fallait au contraire le révéler et convaincre le Conseil d'envoyer une nouvelle délégation à Equilia. Il ne s'agissait pas de faire la guerre avec les centaures, mais de leur apprendre à respecter les frontières du royaume d'Astria. Cependant, si les centaures se refusaient à descendre de leur piédestal en constatant que leur drogue n'était plus toute puissante, alors, la force serait employée. Toutefois, avant cela, menacer les centaures de dévoiler au monde entier qu'ils se transformaient en humains à la pleine lune et en chevaux à la nouvelle lune les aiderait sans doute à se montrer plus humbles...
Le Conseil des Douze se montra frileux : les pro-centaures étaient évidemment pour, mais les anti-centaures, toujours eux, rechignaient. Néanmoins, comme Aldrick était certain qu'il finirait par avoir gain de cause, il pressentit Léo pour le poste d'ambassadeur.
Ce que disait l'elfe était sage, mais Mell ne pouvait se résoudre à céder à son attirance pour Safriki. Ainsi, malgré les tentations de la semaine passée, en se concentrant sur la fabrication d'un antidote à la drogue centaure, il était parvenu à résister. Aujourd'hui, il avait réussi à neutraliser l'effet aphrodisiaque de la drogue sur Safriki et demain, il saurait si cela fonctionnait également sur l'addiction de Kilim.
– Je pensais que vous étiez un homme intelligent, mais il faut croire que je me trompais, déclara Paprika en fronçant son joli nez.
– Croyez-bien que je suis désolé de vous décevoir.
Cette réplique coupait court à tout argumentation. Paprika sentit qu'il était inutile d'insister pour le moment. Néanmoins, il était hors de question qu'elle renonce. Indépendamment du fait que le mariage de son frère avec un humain pourrait l'aider à éviter de s'unir au prince Aldrick, elle voulait que Safriki soit heureux. Or, il était évident qu'il avait besoin de son âme sœur pour cela. Paprika remercia donc le prêtre soignant du temps qu'il lui avait accordé, puis s'en fut d'un pas décidée. Dès qu'elle en aurait l'occasion, elle demanderait à Aldrick d'intervenir.
Hélas, deux jours plus tard, quand la princesse put enfin faire sa demande à Aldrick, ce dernier se montra peu coopératif. Mell lui en avait en effet annoncé qu'il avait trouvé un remède à la drogue centaure. Forcer le prêtre soignant à quoique ce soit après cette brillante découverte eut été totalement déplacé. Par ailleurs, les conséquences de cet antidote étaient si considérables que plus rien d'autre n'avait d'importance. Grâce à cela, les rapports entre Astriens et Equiliens allaient enfin peut-être évoluer. Aldrick décida de réunir le Conseil des douze afin de leur faire part de l'existence de la drogue centaure. Maintenant qu'un remède avait été trouvé, il n'était plus nécessaire de garder le secret. Il fallait au contraire le révéler et convaincre le Conseil d'envoyer une nouvelle délégation à Equilia. Il ne s'agissait pas de faire la guerre avec les centaures, mais de leur apprendre à respecter les frontières du royaume d'Astria. Cependant, si les centaures se refusaient à descendre de leur piédestal en constatant que leur drogue n'était plus toute puissante, alors, la force serait employée. Toutefois, avant cela, menacer les centaures de dévoiler au monde entier qu'ils se transformaient en humains à la pleine lune et en chevaux à la nouvelle lune les aiderait sans doute à se montrer plus humbles...
Le Conseil des Douze se montra frileux : les pro-centaures étaient évidemment pour, mais les anti-centaures, toujours eux, rechignaient. Néanmoins, comme Aldrick était certain qu'il finirait par avoir gain de cause, il pressentit Léo pour le poste d'ambassadeur.