Il rentra tard du travail. Jason lui annonça quasi de suite que ça y est, Alex s’était déniché un petit ami, un de leurs camarades de classe appelé Valérian.
Son père se frotta alors les mains avec un enthousiasme que Jason jugea déplacé.
— N’est-ce pas problématique que Valérian ne sache pas que son partenaire est un androïde ?!
— C’est tout le point de l’expérience, Jason, la capacité d’Alex à faire illusion, répliqua son père en réajustant ses lunettes sur son nez.
— Mais puisque tu visionnes la mémoire d’Alex, cela revient à violer l’intimité de Valérian.
— N’exagère pas ! Et puis la science exige quelques sacrifices.
Jason avait l’impression de compter au nombre. Hélas, son père, tout à son projet, ne semblait pas se rendre compte qu’il le négligeait, pas plus qu’il ne paraissait réaliser que c’était mal d’espionner les gens à leur insu.
Valérian avait toutes les chances de finir par faire des trucs sexuels avec Alex, trucs auxquels son père aurait accès, ce qui était plus que glauque.
Jason essaya d’argumenter un peu plus avant, mais se heurta à un mur.
— Il est normal que je m’assure des progrès d’Alex, que je vérifie qu’il fonctionne comme il faut, sur tous les plans.
Jason résista à l’envie de secouer son père comme un poirier et aussi Alex d’ailleurs qui écoutait sans réagir. Forcément, comme ce n’était qu’une machine, le bien et le mal n’avaient pas de sens pour lui. Son savoir se résumait à son programme.
— Son petit ami ne devrait pas être dans l’ignorance de sa vraie nature…
— Tu me fatigues avec tes histoires, je croyais que tu avais compris à quel point mon invention est extraordinaire ! J’ai fabriqué un androïde qui peut passer pour un humain, devenir un compagnon ! Ne vois-tu pas l’avenir qui se dessine ? s’insurgea son père, ses yeux brillants d’une lueur folle derrière le verre de ses lunettes.
Jason ne répondit pas à ce qui n’était de toute façon qu’une question rhétorique de son père. Il avait surtout l’impression que ce futur dont rêvait son père sortait tout droit d’un roman de science-fiction catastrophe.
En attendant, puisqu’il ne voulait pas comprendre le problème et qu’Alex en était incapable, Jason allait devoir prendre les choses en mains.
Il avait certes échoué à séduire Valérian, mais il pouvait encore le mettre en garde. Et, comme ce dernier ne le croirait pas s’il lui annonçait de but en blanc que son petit ami était un androïde, qu’il ne pouvait sortir devant lui l’un des câbles d’Alex sans que l’androïde ne le filme et ne le trahisse auprès de son père, et qu’à l’ère d’aujourd’hui, il était trop facile de trafiquer les images qui ne pouvaient par conséquent constituer une preuve suffisante… Jason allait être forcé de faire preuve de créativité pour séparer Valérian et Alex.
Son père se frotta alors les mains avec un enthousiasme que Jason jugea déplacé.
— N’est-ce pas problématique que Valérian ne sache pas que son partenaire est un androïde ?!
— C’est tout le point de l’expérience, Jason, la capacité d’Alex à faire illusion, répliqua son père en réajustant ses lunettes sur son nez.
— Mais puisque tu visionnes la mémoire d’Alex, cela revient à violer l’intimité de Valérian.
— N’exagère pas ! Et puis la science exige quelques sacrifices.
Jason avait l’impression de compter au nombre. Hélas, son père, tout à son projet, ne semblait pas se rendre compte qu’il le négligeait, pas plus qu’il ne paraissait réaliser que c’était mal d’espionner les gens à leur insu.
Valérian avait toutes les chances de finir par faire des trucs sexuels avec Alex, trucs auxquels son père aurait accès, ce qui était plus que glauque.
Jason essaya d’argumenter un peu plus avant, mais se heurta à un mur.
— Il est normal que je m’assure des progrès d’Alex, que je vérifie qu’il fonctionne comme il faut, sur tous les plans.
Jason résista à l’envie de secouer son père comme un poirier et aussi Alex d’ailleurs qui écoutait sans réagir. Forcément, comme ce n’était qu’une machine, le bien et le mal n’avaient pas de sens pour lui. Son savoir se résumait à son programme.
— Son petit ami ne devrait pas être dans l’ignorance de sa vraie nature…
— Tu me fatigues avec tes histoires, je croyais que tu avais compris à quel point mon invention est extraordinaire ! J’ai fabriqué un androïde qui peut passer pour un humain, devenir un compagnon ! Ne vois-tu pas l’avenir qui se dessine ? s’insurgea son père, ses yeux brillants d’une lueur folle derrière le verre de ses lunettes.
Jason ne répondit pas à ce qui n’était de toute façon qu’une question rhétorique de son père. Il avait surtout l’impression que ce futur dont rêvait son père sortait tout droit d’un roman de science-fiction catastrophe.
En attendant, puisqu’il ne voulait pas comprendre le problème et qu’Alex en était incapable, Jason allait devoir prendre les choses en mains.
Il avait certes échoué à séduire Valérian, mais il pouvait encore le mettre en garde. Et, comme ce dernier ne le croirait pas s’il lui annonçait de but en blanc que son petit ami était un androïde, qu’il ne pouvait sortir devant lui l’un des câbles d’Alex sans que l’androïde ne le filme et ne le trahisse auprès de son père, et qu’à l’ère d’aujourd’hui, il était trop facile de trafiquer les images qui ne pouvaient par conséquent constituer une preuve suffisante… Jason allait être forcé de faire preuve de créativité pour séparer Valérian et Alex.
3 commentaires:
Hé bien leur père me fait penser à un savant fou dans sa manière de se défendre envers Jason ^^"
Merci pour l'épisode, j'ai très hâte de voir comment l'histoire va évoluer :D
Même si Alex n'a rien dit il comprend mieux que son "père", donc je crois qu'il va essayer de censurer les images.
Je me demande ce que va inventer Jason...
Merci pour cet épisode. ^^
Vous avez bien cernés les personnages ! :)
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