Cyan mit son pantalon et récupéra ses chaussures spéciales et les enfila.
— Allons-y, déclara Gulrik en passant un bras protecteur sur ses épaules.
Dans les couloirs, de nombreux orcs se retournèrent sur leur passage.
Contrairement au moment de son audience avec Rurk, c’était Roknok qui gardait cette fois la salle du trône. Il ne dit rien, mais les laissa entrer sans exiger que Cyan soit attaché, et cette marque de confiance toucha Cyan.
— Ah, te voilà enfin. Tu pues l’humain.
Cela commençait fort. Le roi des orcs faisait comme si Cyan n’était pas là, tout en l’insultant.
Gulrik lui pressa l’épaule, le réconfortant.
— Il sent bon, rétorqua-t-il.
— Tu ne veux pas sérieusement le prendre comme partenaire et renoncer à te marier avec une orc digne de toi, à même de te donner des héritiers ?
— Ai-je seulement le choix ?
Cya, se raidit. C’était comme il avait craint. Gulrik avait l’impression d’être coincé avec lui. L’expression « mon cœur t’appartient » n’avait pas été l’équivalent d’une déclaration amoureuse.
— L’empreinte n’est jamais qu’une marque sur la peau. On peut tatouer par dessus, ou la brûler au fer pour la faire disparaître.
— Père, la légende des empreintes ne marche pas comme cela. Nous sommes désormais liés jusqu’à notre mort.
— Tout ça ne sont que des racontars de grand-mères…
— Et pourtant, c’est bien mon empreinte sur son torse, répliqua Gulrik en recouvrant la marque de sa main.
Cyan se mordit la lèvre. C’était étrangement troublant, mais non, il n’allait tout de même pas avoir une érection devant le roi des orcs.
— C’est peut-être un tatouage, incomplet qui plus est !
— Comment expliques-tu la mienne, alors ? D’ailleurs, ne soupçonnais-tu pas déjà quelque chose quand tu as exigé que je cache mon soit-disant hématome ?
Le roi ne répondit pas tout de suite. Il bouillonnait d’une fureur mal contenue.
— Tu n’as pas besoin de garder cet humain à tes côtés.
— Si.
Mais en avait-il envie ? ne put s'empêcher de se demander Cyan.
Le roi se redressa de toute sa hauteur et hurla :
— Puisque tu insistes pour me faire honte avec cet humain qui ne ressemble à rien, autant que tu te rendes comme ambassadeur à la cour du souverain d’Humania avec cette créature que tu oses considérer comme ton partenaire ! Pars le plus tôt possible avec une escorte de trois gardes !
Cyan n’en croyait pas ses oreilles. Lui un orphelin, un moins que rien, se rendre à la cour d’Adam le sixième ? Le roi des orcs ne pouvait être sérieux. Sûrement, Gulrik allait protester.
— Très bien, mais je me contenterai de Roknok. Il vaut bien trois orcs réunis.
Non, Gulrik acceptait. Cyan pâlit. Quand Rurk lui avait parlé de la légende des empreintes et lui avait fait miroiter la possibilité d’une vie auprès de Gulrik, il n’avait pas réalisé tout ce que cela impliquait, juste qu’il allait retrouver Gulrik et sa gentillesse, ses attentions et ses caresses… Il avait en quelque sorte oublié que l’orc dont il était tombé amoureux était un prince.
— Toujours à défier mon autorité. J’ai dit trois ! C’est une affaire de prestige !
— Encore un peu et tu vas exiger que nous arrivions dans un carrosse tiré par des chevaux.
— Tu seras la risée des humains si tu arrives à pieds et sans escorte. Même avec un message portant mon sceau, tu risques d’être refoulé aux portes du château.
— Nous sommes des orcs.
Cette déclaration ferme et calme n’apaisa en rien le roi.
— Tu es impossible, tonna-t-il. Hors de ma vue !
Ils étaient surtout deux fortes têtes, le père autant que le fils. Gulrik était toutefois plus accommodant. Il semblait juste ne pas vouloir que son père lui dicte le moindre de ses faits et gestes, ce qui était normal.
Ne pas avoir de parents n’avait peut-être pas que des inconvénients.
— Allons-y, déclara Gulrik en passant un bras protecteur sur ses épaules.
Dans les couloirs, de nombreux orcs se retournèrent sur leur passage.
Contrairement au moment de son audience avec Rurk, c’était Roknok qui gardait cette fois la salle du trône. Il ne dit rien, mais les laissa entrer sans exiger que Cyan soit attaché, et cette marque de confiance toucha Cyan.
— Ah, te voilà enfin. Tu pues l’humain.
Cela commençait fort. Le roi des orcs faisait comme si Cyan n’était pas là, tout en l’insultant.
Gulrik lui pressa l’épaule, le réconfortant.
— Il sent bon, rétorqua-t-il.
— Tu ne veux pas sérieusement le prendre comme partenaire et renoncer à te marier avec une orc digne de toi, à même de te donner des héritiers ?
— Ai-je seulement le choix ?
Cya, se raidit. C’était comme il avait craint. Gulrik avait l’impression d’être coincé avec lui. L’expression « mon cœur t’appartient » n’avait pas été l’équivalent d’une déclaration amoureuse.
— L’empreinte n’est jamais qu’une marque sur la peau. On peut tatouer par dessus, ou la brûler au fer pour la faire disparaître.
— Père, la légende des empreintes ne marche pas comme cela. Nous sommes désormais liés jusqu’à notre mort.
— Tout ça ne sont que des racontars de grand-mères…
— Et pourtant, c’est bien mon empreinte sur son torse, répliqua Gulrik en recouvrant la marque de sa main.
Cyan se mordit la lèvre. C’était étrangement troublant, mais non, il n’allait tout de même pas avoir une érection devant le roi des orcs.
— C’est peut-être un tatouage, incomplet qui plus est !
— Comment expliques-tu la mienne, alors ? D’ailleurs, ne soupçonnais-tu pas déjà quelque chose quand tu as exigé que je cache mon soit-disant hématome ?
Le roi ne répondit pas tout de suite. Il bouillonnait d’une fureur mal contenue.
— Tu n’as pas besoin de garder cet humain à tes côtés.
— Si.
Mais en avait-il envie ? ne put s'empêcher de se demander Cyan.
Le roi se redressa de toute sa hauteur et hurla :
— Puisque tu insistes pour me faire honte avec cet humain qui ne ressemble à rien, autant que tu te rendes comme ambassadeur à la cour du souverain d’Humania avec cette créature que tu oses considérer comme ton partenaire ! Pars le plus tôt possible avec une escorte de trois gardes !
Cyan n’en croyait pas ses oreilles. Lui un orphelin, un moins que rien, se rendre à la cour d’Adam le sixième ? Le roi des orcs ne pouvait être sérieux. Sûrement, Gulrik allait protester.
— Très bien, mais je me contenterai de Roknok. Il vaut bien trois orcs réunis.
Non, Gulrik acceptait. Cyan pâlit. Quand Rurk lui avait parlé de la légende des empreintes et lui avait fait miroiter la possibilité d’une vie auprès de Gulrik, il n’avait pas réalisé tout ce que cela impliquait, juste qu’il allait retrouver Gulrik et sa gentillesse, ses attentions et ses caresses… Il avait en quelque sorte oublié que l’orc dont il était tombé amoureux était un prince.
— Toujours à défier mon autorité. J’ai dit trois ! C’est une affaire de prestige !
— Encore un peu et tu vas exiger que nous arrivions dans un carrosse tiré par des chevaux.
— Tu seras la risée des humains si tu arrives à pieds et sans escorte. Même avec un message portant mon sceau, tu risques d’être refoulé aux portes du château.
— Nous sommes des orcs.
Cette déclaration ferme et calme n’apaisa en rien le roi.
— Tu es impossible, tonna-t-il. Hors de ma vue !
Ils étaient surtout deux fortes têtes, le père autant que le fils. Gulrik était toutefois plus accommodant. Il semblait juste ne pas vouloir que son père lui dicte le moindre de ses faits et gestes, ce qui était normal.
Ne pas avoir de parents n’avait peut-être pas que des inconvénients.
1 commentaire:
Courage Cyan il faut se battre pour son amour, regarde Gulrik est prêt à affronter le prince pour toi :)
Merci pour l'épisode, hâte de lire la suite de leurs aventures ^__^
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