Dans la cage où il fut enfermé, il y avait une soixantaine d'hommes assis, l'air défait et le regard éteint ou hanté. Ils étaient nombreux à porter des marques de coups. Wen aurait aimé échanger avec eux, mais il savait qu'il serait battu s'il parlait, alors il garda le silence. Il se sentait coupable de sa lâcheté, mais il n'était pas là pour tenter d'organiser une rébellion. Il voulait survivre pour être avec Hoshi.
Comme il n'y avait rien à faire, il laissa ses pensées vagabonder. D'abord, il s'évada dans ses vies passées, puis il imagina ce qui se passerait s'ils perdaient la guerre et que les saturniens décidaient de généraliser ce système d'humains de compagnie. Il lui semblait qu'en deux ou trois générations, les humains pourraient perdre leurs langues, et peut-être désapprendre à se tenir debout.
Même si c'était toujours mieux qu'une extinction totale de l'humanité, il préféra mettre cette terrifiante hypothèse de côté pour revenir à la manière dont Hoshi et lui s'étaient quittés.
Puisqu'il lui avait fait l'amour parce qu'il partait combattre, quand – et non si – il reviendrait, ne risquait-il pas de faire machine-arrière ? Wen ne pouvait qu'espérer qu'il n'en serait rien et qu'ils allaient pouvoir être heureux ensemble malgré la folie meurtrière qui s'étaient emparés du monde et ce système pervers d'humains de compagnie.
Il était déprimant d'attendre à ne rien faire au milieu de ces hommes qui n'en étaient plus tout à fait, mais au moins il n'avait plus personne à tuer.
Deux vies de suite à guerroyer, c'était trop. A dire vrai, sa toute première expérience en tant que soldat dans l'antiquité lui avait largement suffi.
Wen s'égara à nouveau dans les méandres du passé. Il avait de quoi faire, tant de beaux souvenirs à se rappeler. Ewen le gaulois l'essuyant à la sortie du bain. La soutane de Théodebert soulevé par le vent... C'était parfait pour s'évader de ce passé déprimant et de cet avenir qui s'annonçait sombre, éclairé toutefois par la présence de Hoshi.
Comme il n'y avait rien à faire, il laissa ses pensées vagabonder. D'abord, il s'évada dans ses vies passées, puis il imagina ce qui se passerait s'ils perdaient la guerre et que les saturniens décidaient de généraliser ce système d'humains de compagnie. Il lui semblait qu'en deux ou trois générations, les humains pourraient perdre leurs langues, et peut-être désapprendre à se tenir debout.
Même si c'était toujours mieux qu'une extinction totale de l'humanité, il préféra mettre cette terrifiante hypothèse de côté pour revenir à la manière dont Hoshi et lui s'étaient quittés.
Puisqu'il lui avait fait l'amour parce qu'il partait combattre, quand – et non si – il reviendrait, ne risquait-il pas de faire machine-arrière ? Wen ne pouvait qu'espérer qu'il n'en serait rien et qu'ils allaient pouvoir être heureux ensemble malgré la folie meurtrière qui s'étaient emparés du monde et ce système pervers d'humains de compagnie.
Il était déprimant d'attendre à ne rien faire au milieu de ces hommes qui n'en étaient plus tout à fait, mais au moins il n'avait plus personne à tuer.
Deux vies de suite à guerroyer, c'était trop. A dire vrai, sa toute première expérience en tant que soldat dans l'antiquité lui avait largement suffi.
Wen s'égara à nouveau dans les méandres du passé. Il avait de quoi faire, tant de beaux souvenirs à se rappeler. Ewen le gaulois l'essuyant à la sortie du bain. La soutane de Théodebert soulevé par le vent... C'était parfait pour s'évader de ce passé déprimant et de cet avenir qui s'annonçait sombre, éclairé toutefois par la présence de Hoshi.
Les jours passèrent longs et sensiblement identiques les uns aux autres, entouré de ces hommes qui avaient été forcés d'endosser le rôle d'animaux. Le silence régnait si ce n'est quelques reniflements, bâillements, soupirs et raclements de gorge. Il y avait aussi les bruits de déglutitions quand les repas étaient servis. Les moments les plus animés étaient quand un « maître » venait chercher son « animal. » Il était visible que certains auraient préféré périr d'ennui entassés dans la cage plutôt que de retourner avec leur propriétaire saturnien. L'un d'eux avait hurlé et s'était débattu, mais le saturnien avait tiré sur sa laisse d'une main ferme et lui avait donné quelques décharges électriques. Wen assista également à une adoption. Le jeune homme aux longues oreilles et à la peau tachetée de bleus suivit en tremblant son nouveau maître. Wen souhaita mentalement que ce saturnien-là soit moins sadique. .
1 commentaire:
Whaou quel épisode qui donne à réfléchir merci :)
J'ai toujours aussi hâte de lire la suite pour savoir ce que l'avenir réserve à nos héros mais aussi aux deux espèces ^^
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