— Tu m'expliques en quoi cela consiste au juste d'être un humain de compagnie ? A part avoir un collier, marcher à quatre pattes et être muet comme une carpe...
— Une quoi ?
— C'est un poisson.
— Oh... Il n'y a pas vraiment de règles, mais ton rôle est désormais de divertir et d'obéir. Pas seulement à moi, hélas. Du moins chaque fois que tu quitteras cette pièce ou qu'un autre saturnien y entrera.
La notion de divertissement était floue, mais Wen n'était pas né de la dernière pluie, loin s'en faut, il devinait certains abus sexuels. Hoshi le lui confirma en évoquant des oreilles d'animaux et des queues qui se fixaient bien sûr dans les fesses, façon vibromasseurs.
Le propriétaire saturnien pouvait l'enclencher à sa guise et provoquer des érections à son humain de compagnie, en public si cela lui chantait. Aucune intimité n'était de mise pour rien : bonjour, les humiliations à répétition.
— Et quand tu pars au combat ou en mission, qu'est-ce que je deviens?
— Tu es envoyé dans la réserve. C'est une cage où les humains de compagnie sont envoyés en l'absence de leur propriétaire. Si je meurs, un autre saturnien peut t'adopter.
C'était déprimant, mais Wen tâcha de voir le bon côté des choses. Pour le moment, il était tranquille avec Hoshi.
Il lui fallut encore plusieurs jours pour se rétablir complètement. Quand il voulut prendre dans ses bras Hoshi, ce dernier se déroba.
— Je suis Waldo et les autres. Tu es Hoshi, mais aussi Kuma... réexpliqua doucement Wen.
— Oui, je me souviens de ce que tu m'as raconté, mais tu n'es quand même pas complètement lui. N'as-tu jamais de nostalgie pour des vies passées ?
— Parfois, certaines sont plus agréables que d'autres, plus douces.
— J'aimerai me souvenir moi aussi, que ce ne soit pas juste des histoires, comme quand je m'appelais Dake. N'y-a-t-il pas moyen que le phénomène se reproduise, que moi aussi tout me revienne ?
Wen aurait aimé que cela soit possible, que son âme-sœur ne soit pas en quelque sorte à chaque fois frappé d'amnésie, mais selon lui, il n'y avait pas de méthode. Dake s'était souvenu quand il lui avait parlé de leur passé commun et souffert de maux de têtes terribles. Il avait aimé cette vie-là. Ils avaient eu leur lot d'épreuves bien sûr à cette époque où l'homosexualité continuait à déranger bien des gens de façon absurde, mais ils avaient été heureux, vieillissant ensemble. En dépit de leur différence d'âge, ils étaient morts dans les mêmes eaux. Dake s'était éteint à 80 ans et Noah, juste après. Son cœur avait lâché paisiblement dans son sommeil. Ils avaient pu échanger sur leurs existences passées tout au long de leur existence, Dake en possédant comme lui les souvenirs. Leur toute première rencontre aussi l'emplissait régulièrement d'une profonde mélancolie. Ils étaient alors si différents physiquement...
— Wen ?
Il s'ébroua, rappelé au présent par la douce voix de Hoshi.
— Le mieux est de vivre maintenant. Je te raconterai encore tout depuis le début.
— Mais ce n'est pas pareil...
— La mémoire finira peut-être par te revenir, mon cœur, répliqua Wen et l'attirant à lui, il l'embrassa.
Hoshi, d'abord tendu et réticent, finit par répondre avec ferveur à son baiser.
— Une quoi ?
— C'est un poisson.
— Oh... Il n'y a pas vraiment de règles, mais ton rôle est désormais de divertir et d'obéir. Pas seulement à moi, hélas. Du moins chaque fois que tu quitteras cette pièce ou qu'un autre saturnien y entrera.
La notion de divertissement était floue, mais Wen n'était pas né de la dernière pluie, loin s'en faut, il devinait certains abus sexuels. Hoshi le lui confirma en évoquant des oreilles d'animaux et des queues qui se fixaient bien sûr dans les fesses, façon vibromasseurs.
Le propriétaire saturnien pouvait l'enclencher à sa guise et provoquer des érections à son humain de compagnie, en public si cela lui chantait. Aucune intimité n'était de mise pour rien : bonjour, les humiliations à répétition.
— Et quand tu pars au combat ou en mission, qu'est-ce que je deviens?
— Tu es envoyé dans la réserve. C'est une cage où les humains de compagnie sont envoyés en l'absence de leur propriétaire. Si je meurs, un autre saturnien peut t'adopter.
C'était déprimant, mais Wen tâcha de voir le bon côté des choses. Pour le moment, il était tranquille avec Hoshi.
Il lui fallut encore plusieurs jours pour se rétablir complètement. Quand il voulut prendre dans ses bras Hoshi, ce dernier se déroba.
— Je suis Waldo et les autres. Tu es Hoshi, mais aussi Kuma... réexpliqua doucement Wen.
— Oui, je me souviens de ce que tu m'as raconté, mais tu n'es quand même pas complètement lui. N'as-tu jamais de nostalgie pour des vies passées ?
— Parfois, certaines sont plus agréables que d'autres, plus douces.
— J'aimerai me souvenir moi aussi, que ce ne soit pas juste des histoires, comme quand je m'appelais Dake. N'y-a-t-il pas moyen que le phénomène se reproduise, que moi aussi tout me revienne ?
Wen aurait aimé que cela soit possible, que son âme-sœur ne soit pas en quelque sorte à chaque fois frappé d'amnésie, mais selon lui, il n'y avait pas de méthode. Dake s'était souvenu quand il lui avait parlé de leur passé commun et souffert de maux de têtes terribles. Il avait aimé cette vie-là. Ils avaient eu leur lot d'épreuves bien sûr à cette époque où l'homosexualité continuait à déranger bien des gens de façon absurde, mais ils avaient été heureux, vieillissant ensemble. En dépit de leur différence d'âge, ils étaient morts dans les mêmes eaux. Dake s'était éteint à 80 ans et Noah, juste après. Son cœur avait lâché paisiblement dans son sommeil. Ils avaient pu échanger sur leurs existences passées tout au long de leur existence, Dake en possédant comme lui les souvenirs. Leur toute première rencontre aussi l'emplissait régulièrement d'une profonde mélancolie. Ils étaient alors si différents physiquement...
— Wen ?
Il s'ébroua, rappelé au présent par la douce voix de Hoshi.
— Le mieux est de vivre maintenant. Je te raconterai encore tout depuis le début.
— Mais ce n'est pas pareil...
— La mémoire finira peut-être par te revenir, mon cœur, répliqua Wen et l'attirant à lui, il l'embrassa.
Hoshi, d'abord tendu et réticent, finit par répondre avec ferveur à son baiser.
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