Les confessions terminées, Theodebert se rendit compte que Prime et Tierce étaient passés sans qu'il célèbre le Seigneur. Il se mit à chanter, puisant du réconfort dans les psaumes. Trois des prisonniers lui demandèrent de se taire : ils avaient peur que les vikings l'entendent et punissent tout le monde. Le moine se contenta de baisser la voix. Le chant l'aidait à se libérer de sa culpabilité et de ses angoisses.
Quand les dernières notes se furent éteintes sur ses lèvres, les paysans évoquèrent le sombre avenir qui les attendaient. Theodebert ne se mêla pas à leur conversation et à sa grande honte, ses pensées dérivèrent vers Ulf. Il n'aurait pas dû avoir envie de le revoir, pas dû chercher à l'apercevoir...
En début d'après-midi, le calme qui régnait sur le bateau laissa place à une grande animation. Les pirates du Nord revenaient avec le butin de leurs pillages. De là où ils étaient attachés, ils virent des hommes passer chargés de sacs et de paquets, puis les voiles claquèrent au vent, les gigantesques rames frappèrent l'eau et bientôt, le navire quitta la crique. Ils partaient. Un des paysans ne tarda pas à vomir. Un viking avec une mine dégoûtée leur apporta un seau et un balai pour qu'ils nettoient, mais même comme ça, l'odeur âcre resta incrustée dans les planches.
En fin d'après-midi, ils reçurent une assiette de bouillie de poisson et en début de soirée, deux gigantesques couvertures, puis la nuit tomba sans que nul ne s'occupe plus d'eux. Personne ne les surveillait, mais de toute façon, ils n'avaient aucun moyen de défaire leurs liens et aucun endroit où s'échapper.
Theodebert sommeillait, quand une main posée sur son épaule le fit sursauter. L'index de Ulf se posa sur les lèvres du moine pour lui signifier de se taire ; après quoi, il le détacha et l'entraîna vers un coin désert du pont. Theodebert aurait pu faire du bruit, réveiller les autres prisonniers ou alerter les autres vikings, mais il n'en fit rien. Quand Ulf, ses cheveux blonds auréolés par le clair de lune, l'embrassa, il ne résista pas non plus. Il se morigénait intérieurement, se repprochant sa faiblesse.
– Je suis perdu, murmura-t-il, le baiser achevé.
– Je t'aime, se contenta de répondre Ulf, comme si cela pouvait tout résoudre, comme si c'était normal pour un moine de s'abandonner aux plaisirs de la chair dans les bras, non pas d'une femme, mais d'un homme.
Il colla une fois encore sa bouche aux lèvres de Theodebert qui ne le repoussa pas. Il ne pouvait s'empêcher de lui céder. Ulf lui expliqua ensuite que tant qu'ils seraient en mer, il ne pourrait pas passer du temps avec lui la journée, quand bien même, il le souhaitait. En revanche, il viendrait chaque nuit pour qu'ils puissent avoir un moment en tête à tête. Enfin, il le ramena auprès des autres prisonniers, attachant sans serrer ses poignets et ses chevilles.
Quand les dernières notes se furent éteintes sur ses lèvres, les paysans évoquèrent le sombre avenir qui les attendaient. Theodebert ne se mêla pas à leur conversation et à sa grande honte, ses pensées dérivèrent vers Ulf. Il n'aurait pas dû avoir envie de le revoir, pas dû chercher à l'apercevoir...
En début d'après-midi, le calme qui régnait sur le bateau laissa place à une grande animation. Les pirates du Nord revenaient avec le butin de leurs pillages. De là où ils étaient attachés, ils virent des hommes passer chargés de sacs et de paquets, puis les voiles claquèrent au vent, les gigantesques rames frappèrent l'eau et bientôt, le navire quitta la crique. Ils partaient. Un des paysans ne tarda pas à vomir. Un viking avec une mine dégoûtée leur apporta un seau et un balai pour qu'ils nettoient, mais même comme ça, l'odeur âcre resta incrustée dans les planches.
En fin d'après-midi, ils reçurent une assiette de bouillie de poisson et en début de soirée, deux gigantesques couvertures, puis la nuit tomba sans que nul ne s'occupe plus d'eux. Personne ne les surveillait, mais de toute façon, ils n'avaient aucun moyen de défaire leurs liens et aucun endroit où s'échapper.
Theodebert sommeillait, quand une main posée sur son épaule le fit sursauter. L'index de Ulf se posa sur les lèvres du moine pour lui signifier de se taire ; après quoi, il le détacha et l'entraîna vers un coin désert du pont. Theodebert aurait pu faire du bruit, réveiller les autres prisonniers ou alerter les autres vikings, mais il n'en fit rien. Quand Ulf, ses cheveux blonds auréolés par le clair de lune, l'embrassa, il ne résista pas non plus. Il se morigénait intérieurement, se repprochant sa faiblesse.
– Je suis perdu, murmura-t-il, le baiser achevé.
– Je t'aime, se contenta de répondre Ulf, comme si cela pouvait tout résoudre, comme si c'était normal pour un moine de s'abandonner aux plaisirs de la chair dans les bras, non pas d'une femme, mais d'un homme.
Il colla une fois encore sa bouche aux lèvres de Theodebert qui ne le repoussa pas. Il ne pouvait s'empêcher de lui céder. Ulf lui expliqua ensuite que tant qu'ils seraient en mer, il ne pourrait pas passer du temps avec lui la journée, quand bien même, il le souhaitait. En revanche, il viendrait chaque nuit pour qu'ils puissent avoir un moment en tête à tête. Enfin, il le ramena auprès des autres prisonniers, attachant sans serrer ses poignets et ses chevilles.
1 commentaire:
Pauvre Theodebert le voyage risque de lui paraitre bien long lol
Merci pour cet épisode, je suis captivée par Ulf *__*
J'ai hâte de voir comment ça va se passer pour la suite ^o^
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