Dake poussa un cri, bascula en avant sur le banc, en recouvrant son front de ses mains et s'évanouit. Quand il revint à lui, la première chose qu'il vit fut le visage soucieux de M.Toukka penché sur lui et il réalisa que sa tête reposait sur les genoux de son professeur. Il se souvint et grimaça. Ulf lui avait tout rapporté, toutes les vies que M.Toukka avait jusque là omises, la fois où ils étaient deux femmes comprise. Cela faisait une masse énorme de souvenirs supplémentaires à digérer.
– Comment te sens-tu ?
L'inquiétude de M.Toukka était palpable.
– Je... Ça va.
– J'envisageai d'appeler une ambulance.
– Pour un mal de tête carabiné, cela semble excessif, murmura Dake, en essayant de remettre de l'ordre dans son cerveau en ébullition.
– Tu as perdu connaissance pendant deux minutes. Je préfèrerai vraiment que tu vois un docteur.
– Et qu'est-ce que je lui dirai, hein ? Que mon professeur d'histoire a le pouvoir de me rendre le souvenir de mes vies antérieures !? s'exclama Dake en se redressant d'un mouvement brusque.
Une douleur aigue lui transperça le crâne et il sentit tout étourdi. Clairement la position assisse était moins confortable que la couchée. Il lorgna les genoux de M.Toukka.
– Très bien, mais il faudrait mieux que nous laissions de côté le passé pendant une semaine ou deux.
Dake n'en avait pas envie. C'était beaucoup plus intéressant que sa vie actuelle.
– Cela ne changerait rien.
– Cela te donnerait le temps d'assimiler tous ses nouveaux souvenirs de l'époque vikings.
– Et les autres ! Ulf a tout raconté à Theodebert, à moi quoi... Par ricochet, je m'en souviens aussi désormais.
M.Toukka ôta ses lunettes, se massa le haut du nez et les remit.
– Ce n'est donc pas à cause de notre noyade que tu t'es trouvé mal ?
Dake devint blanc comme un linge. Le fil de ses souvenirs avec Ulf ne s'était pas déroulé jusque là. Cependant ces quelques mots suffirent à lui faire se remémorer la scène. Leur fin. Ils ne s'étaient jamais vraiment installés nulle part, allant au gré du vent, ne se posant qu'à la mauvaise saison, vivant de chasse et de pêche, donnant des coups de mains à droite et à gauche pour gagner leur pain quotidien. Les années avaient passé, et puis, il y avait eu l'ouragan. La mer s'était déchaînée. Leur bateau s'était renversé. Ils s'étaient aggripés à la coque, tant bien que mal. Ils avaient été ballottés par les flots jusqu'à ce qu'une énorme vague leur fasse lâcher prise. Ulf avait hurlé le nom de Theodebert qui avait crié celui du viking en retour. Les sons s'étaient perdus dans les grondements de la mer et du vent. L'air avait manqué à Theodebert. En vain, il s'était débattu dans l'eau, suffoquant. Il avait été attiré dans les fonds marins et il était mort.
– Comment te sens-tu ?
L'inquiétude de M.Toukka était palpable.
– Je... Ça va.
– J'envisageai d'appeler une ambulance.
– Pour un mal de tête carabiné, cela semble excessif, murmura Dake, en essayant de remettre de l'ordre dans son cerveau en ébullition.
– Tu as perdu connaissance pendant deux minutes. Je préfèrerai vraiment que tu vois un docteur.
– Et qu'est-ce que je lui dirai, hein ? Que mon professeur d'histoire a le pouvoir de me rendre le souvenir de mes vies antérieures !? s'exclama Dake en se redressant d'un mouvement brusque.
Une douleur aigue lui transperça le crâne et il sentit tout étourdi. Clairement la position assisse était moins confortable que la couchée. Il lorgna les genoux de M.Toukka.
– Très bien, mais il faudrait mieux que nous laissions de côté le passé pendant une semaine ou deux.
Dake n'en avait pas envie. C'était beaucoup plus intéressant que sa vie actuelle.
– Cela ne changerait rien.
– Cela te donnerait le temps d'assimiler tous ses nouveaux souvenirs de l'époque vikings.
– Et les autres ! Ulf a tout raconté à Theodebert, à moi quoi... Par ricochet, je m'en souviens aussi désormais.
M.Toukka ôta ses lunettes, se massa le haut du nez et les remit.
– Ce n'est donc pas à cause de notre noyade que tu t'es trouvé mal ?
Dake devint blanc comme un linge. Le fil de ses souvenirs avec Ulf ne s'était pas déroulé jusque là. Cependant ces quelques mots suffirent à lui faire se remémorer la scène. Leur fin. Ils ne s'étaient jamais vraiment installés nulle part, allant au gré du vent, ne se posant qu'à la mauvaise saison, vivant de chasse et de pêche, donnant des coups de mains à droite et à gauche pour gagner leur pain quotidien. Les années avaient passé, et puis, il y avait eu l'ouragan. La mer s'était déchaînée. Leur bateau s'était renversé. Ils s'étaient aggripés à la coque, tant bien que mal. Ils avaient été ballottés par les flots jusqu'à ce qu'une énorme vague leur fasse lâcher prise. Ulf avait hurlé le nom de Theodebert qui avait crié celui du viking en retour. Les sons s'étaient perdus dans les grondements de la mer et du vent. L'air avait manqué à Theodebert. En vain, il s'était débattu dans l'eau, suffoquant. Il avait été attiré dans les fonds marins et il était mort.