Peu après son retour, Lukas rendit visite à sa mère avec l’intention de confier ses sentiments au sujet de Wata. C’était sérieux entre eux et il n’était pas question de cacher plus longtemps à sa mère qu’il avait trouvé la personne avec laquelle il souhaitait partager son existence.
— Alors, ton voyage au Japon ? demanda sa mère, une fois qu’ils furent installés dans le salon.
— C’était bien. J’ai revu Wata. Enfin, Wataru. Le Japonais avec lequel j’ai vécu sur l’île.
Il aurait pu se passer de le préciser, il n’y avait aucune chance que sa mère ait oublié, mais même en la sachant ouverte d’esprit, il appréhendait un peu de lui révéler ce que représentait Wata pour lui. Il allait après tout mettre fin à ses espoirs d’avoir des petits enfants.
— Il s’est bien remis ?
— Oui, même si ses souvenirs ne lui sont pas revenus.
Lukas se rendit compte qu’il tergiversait faute de savoir comment aborder le sujet avec délicatesse.
Heureusement sa mère ne perdait pas le nord sur les choses qui lui tenaient à cœur et lui tendit en tout innocence une perche.
— Tu as rencontré une jolie Japonaise ?
— Non, mais je suis tombé amoureux de Wataru.
Sa mère eut un hoquet surpris.
— Tu plaisantes… commença-t-elle. Non, tu es sérieux, rectifia-t-elle d’elle-même. Mais aux dernières nouvelles, tu n’as jamais été intéressé par les hommes… Si ?
— En effet, mais une personne ne se résume pas à son sexe et j’aime Wata.
— Ah, tu es pansexuel.
Ce fut au tour de Lukas d’être étonné. Le terme lui était inconnu. Pour le coup, sa mère en savait plus que lui.
— Hein ?
— C’est le terme utilisé par ceux qui sont attirés par les gens indépendamment de leur sexe ou genre.
C’était une étiquette comme une autre, songea Lukas et elle semblait mieux coller que d’autres. Il mit de côté l’information.
— Tu n’es pas déçue ? s’enquit-il.
— Pourquoi le serais-je ? Je suis surtout contente que tu aies enfin quelqu’un dans ta vie, mon chéri.
— Que nous soyons deux hommes compromet tes plans d’avoir des petits enfants, avança-t-il prudemment.
— Vous pourrez toujours adopter, décréta sa mère. En Belgique, la gestation pour autrui est possible.
Elle était impayable et il avait eu tort de s’inquiéter ne serait-ce que légèrement de sa réaction.
Elle accueillerait Wata à bras ouverts. Lukas ne pouvait en dire autant de la famille du Japonais. Enfin, il n’avait pas encore eu l’occasion de faire connaissance avec ses parents. Ils seraient peut-être moins hostiles que le jumeau. Ils pouvaient difficilement l’être plus en tout cas.
— Alors, ton voyage au Japon ? demanda sa mère, une fois qu’ils furent installés dans le salon.
— C’était bien. J’ai revu Wata. Enfin, Wataru. Le Japonais avec lequel j’ai vécu sur l’île.
Il aurait pu se passer de le préciser, il n’y avait aucune chance que sa mère ait oublié, mais même en la sachant ouverte d’esprit, il appréhendait un peu de lui révéler ce que représentait Wata pour lui. Il allait après tout mettre fin à ses espoirs d’avoir des petits enfants.
— Il s’est bien remis ?
— Oui, même si ses souvenirs ne lui sont pas revenus.
Lukas se rendit compte qu’il tergiversait faute de savoir comment aborder le sujet avec délicatesse.
Heureusement sa mère ne perdait pas le nord sur les choses qui lui tenaient à cœur et lui tendit en tout innocence une perche.
— Tu as rencontré une jolie Japonaise ?
— Non, mais je suis tombé amoureux de Wataru.
Sa mère eut un hoquet surpris.
— Tu plaisantes… commença-t-elle. Non, tu es sérieux, rectifia-t-elle d’elle-même. Mais aux dernières nouvelles, tu n’as jamais été intéressé par les hommes… Si ?
— En effet, mais une personne ne se résume pas à son sexe et j’aime Wata.
— Ah, tu es pansexuel.
Ce fut au tour de Lukas d’être étonné. Le terme lui était inconnu. Pour le coup, sa mère en savait plus que lui.
— Hein ?
— C’est le terme utilisé par ceux qui sont attirés par les gens indépendamment de leur sexe ou genre.
C’était une étiquette comme une autre, songea Lukas et elle semblait mieux coller que d’autres. Il mit de côté l’information.
— Tu n’es pas déçue ? s’enquit-il.
— Pourquoi le serais-je ? Je suis surtout contente que tu aies enfin quelqu’un dans ta vie, mon chéri.
— Que nous soyons deux hommes compromet tes plans d’avoir des petits enfants, avança-t-il prudemment.
— Vous pourrez toujours adopter, décréta sa mère. En Belgique, la gestation pour autrui est possible.
Elle était impayable et il avait eu tort de s’inquiéter ne serait-ce que légèrement de sa réaction.
Elle accueillerait Wata à bras ouverts. Lukas ne pouvait en dire autant de la famille du Japonais. Enfin, il n’avait pas encore eu l’occasion de faire connaissance avec ses parents. Ils seraient peut-être moins hostiles que le jumeau. Ils pouvaient difficilement l’être plus en tout cas.